Caractères distinctifs : A l'exception de la longue tache rouge cuivrée qui couvre presque la totalité des primaires, le reste du plumage est noir brillant. La queue présente un aspect arrondi et toutes les rectrices sont de la même longueur.Le bec et les pattes sont puissants, lui donnant l'allure d'un étourneau. Chez la femelle , le capuchon, la nuque, les côtés de la tête, le menton et la gorge affichent une teinte grise. Des stries sombres recouvrent les plumes de la partie postérieure de la calotte, de la nuque ainsi que celles du bas de la gorge. La barre alaire est légèrement plus fine et plus claire. L'iris est brun, le bec brun sombre, les pattes noires.
Les juvéniles ressemblent aux mâles. Ils possèdent une tête sombre mais leur plumage paraît plus terne, moins brillant que celui des adultes. Les populations du sud de l'aire de distribution sont parfois séparées de la race nominale sous le nom suivant : Onychognathus Tristamii Hadramaticus. Cependant, les différence dans la taille et dans la coloration du plumage sont si minimes que, la plupart du temps, cette rufipenne est traitée comme une espèce monotypique.
Habitat et Distribution : A l'origine, la rufipenne de Tristram était confinée dans les montagnes désolées et les zones rocheuses, pouvant atteindre jusqu'à 3200 mètres au Yémen. Elle évitait la crête aride des massifs montagneux et vivait en priorité dans les ravins, dans les canyons et sur les falaises, à différentes altitudes jusqu'au niveau de la mer. On la trouvait également dans les zones arides bordant les montagnes, dans la végétation qui pousse au fond du lit des oueds ainsi qu'à la lisière des cultures et des jardins. Depuis peu de temps, la rufipenne de Tristam s'est adaptée aux zones urbaines où elle y a trouvé de nouvelles ressources alimentaires et des sites de nidification qui lui conviennent dans des grands immeubles abandonnés.
De toutes les rufipennes, c'est la seule qui ne réside pas sur le continent africain. En effet, la ruffipenne de Tristam est endémique de la péninsule arabique. Son aire de distribution s'étend le long du littoral méridional , du Yemen sans discontinuer jusqu'au Sinaï et Israel.
Comportements : Environ 2 semaines après qu'ils aient quitté le nid, les jeunes oiseaux se regroupent en bandes formées exclusivement de juvéniles. Malgré cela, ils restent dépendants de leurs parents qui continent à les nourrir pendant une période qui peut atteindre jusqu'à 40 jours. Au cours de la période de reproduction, on a pu observer un curieux cas d'infanticide. Après avoir sans doute chassé le mâle en place, un autre mâle a tué tous ses petits et entrepris de faire la cour à sa femelle. Au cours de la période nuptiale, le mâle fait des offrandes rituelles de nourriture à sa partenaire (insectes) , mais apparemment il ne pratique pas le lissage de plumes.
En hiver, les rufipenne de Tristam se regroupent en larges bandes. Au mois de novembre, au nord-Yemen, des groupes de plus de 300 oiseaux ont pu ainsi être observés.
VOL : le vol de la Rufipenne de Tristram révèle de manière évidente la grande plaque alaire orange cuivré.
Nidification : Le nid est placé dans une cavité profonde, une crevasse de falaise ou une fissure de mur de bâtiment, à une hauteur qui varie de 6 à 21 mètres au-dessus du sol. Le mâle et la femelle unissent généralement leurs efforts pour le réaliser. Les nids construits dans le milieu urbain sont fabriqués avec des branches de tamaris vert. L'intérieur de la coupe est parfois garni de feuilles d'acacia et de plumes de pigeon. En revanche, la boue n'est jamais utilisée. La ponte comprend 2 à 4 oeufs qui sont couvés par la femelle seule pendant environ 16 jours. Les oeufs sont de couleur bleu-ciel brillant, avec quelques taches brunes éparpillées sur le côté le plus large de la coquille. Ils mesurent en moyenne 27 mm sur 20,5 et pèsent environ 5 grammes et demi. Pendant que sa partenaire couve, le mâle monte la garde à proximité et se charge de refouler tous les étourneaux ou les moineaux qui tentent de s'approcher du nid. Pendant la première semaine, la femelle couve les poussins. Par la suite, les deux adultes ravitaillent les jeunes qui répondent à leurs appels lorsqu' ils rapportent la nourriture. Les oisillons séjournent au nid de 28 à 31 jours.
En Israël, la saison de nidification se déroule de Mars à Juin et, pendant cette période, il y a souvent deux nichées. Le même nid est utilisé pour la seconde couvée. Une fois qu'ils ont quitté le nid, les jeunes oiseaux sont encore soignés par leurs parents pendant une dizaine de jours.
Régime : La rufipenne de Tristram se nourrit principalement de fruits et d'insectes. Son menu est composé d'un grand nombre de végétaux qu'il trouve dans le désert : figues, dattes, raisins, salicornes et graines d'acacia . Elle capture un grand nombre d'invertébrés : sauterelles, papillons, abeilles, mouches et coléoptères. Elle rafolle de petits escargots de genre Helicella dont elle brise la coquille en se servant des rochers comme d'une enclume. Cet oiseau a un trait commun avec le pique-boeuf africain, qui comme lui, appartient à la famille des sturnidés. En effet, aux points d'eau, il s'installe sur l'échine du bétail (ânes, chameaux et bouquetins) et il les débarasse de leurs tiques et autres parasites.
Protection / Menaces : La population n'est pas menacée. C'est une espèce familière qui s'adapte très bien au contact de l' homme et qui a colonisé de nouveaux espaces, notamment dans les milieux urbains et les agglomérations. En Israël, ses effectifs sont en augmentation.
RUFIPENNE DE TRISTRAM
Onychognathus Tristami
Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Sturnidés Longueur : 25 cm Envergure : 44-45 cm Poids : 100-140 g
Tristam's Starling,
Tristram's Grackle
Tristam star
Estornino de Tristam
Storno alirosse di Tristam
Tristam-Spreeuw
Sinaiglanstare
Tristrams Sortstær
Chant : La rufipenne de Tristram émet un cri d'alarme rauque. Il produit également des sifflements musicaux et agréables qui sont assez semblables à ceux de la Rufipenne Morio