BECASSEAU FALCINELLE

Classe : Oiseaux Superordre : Echassiers Ordre : Charadriiformes Famille : Scolopacidés Longueur : 16-18 cm Envergure : 34-37 cm Poids : 30-45 gr

Broad-billed Sandpiper Sumpfläufer Correlimos falcinelo Gambecchio frulino   Breedbekstrandloper Myrsnäppa Gryazovik Macarico-branco

Caractères distinctifs : Sensiblement de la taille d'un bécasseau variable, on l'identifie immédiatement grâce à son bec aquilin, trop gros, qui lui donne un air grotesque. En effet, cet appendice, épais à la base, noirâtre, un peu plus long que la tête,se rétrécit un peu vers le milieu puis le maxille s'élargit en forme de cuillère en se recourbant à un centimètre de la pointe. Hormis ce trait particulier, la tête présente une coloration presque identique et des marques caractéristiques semblables à celles de la bécasse sourde : Premièrement, une bande brune médiane partant de la base du bec jusqu'à la nuque, bordée d'un large sourcil clair lui-même silloné dans sa parti moyenne par une mince ligne noire parallèle à la bande foncée du milieu de la tête; deuxièmement une ligne brunâtre partant du bec à l'oeil et se poursuivant légèrement en arrière de celui -ci. Le cou, la poitrine sont gris-roussâtre grivelés de brun, ainsi que les flancs. Le ventre et les sous-caudales sont blancs.

Le dessus porte des plumes noirâtres ou brunes aux reflets métalliques, arrondies en écaille et bordées de jaune clair ou de blanc, cette couleur étant plus marquée à la bordure externe des scapulaires, ce qui contribue à donner l'aspect d'un ruban clair. La queue est sombre et arrondie. Les ailes ont la même couleur que le dos, avec cependant une nuance plus claire provoquée par un peu de blanc à la pointe des grandes couvertures et à la base des rémiges. Les pattes relativement courtes ont une teinte verdâtre.

En plumage hivernal, le bécasseau falcinelle ressemble beaucoup au bécasseau variable, mais il est légèrement plus petit, son bec est plus court, ses pattes sont plus longues, et il a un double sourcil clair assez bien visible. Tous ces caractères assez marqués rendent improbable toute confusion.

Habitat : Sur son site de nidication, on le trouve dans le nord de la taïga et le sud des toundras en Laponie, en Finlande, en Russie et dans l'ouest de la Sibérie. Il fréquente les tourbières vacillantes et les marais à laiches difficiles d'accès. Dans nos contrées, cet oiseau se rencontre plutôt dans les prairies humides ou dans les marais salants que sur les grèves. On le trouve également sur les eaux intérieures au moment des passages prénuptiaux d' Avril et postnuptiaux de la fin de juillet.

Nourriture : Il existe quelques doutes en ce qui concerne les ingrédients qui composent le menu estival. Les mollusques minuscules, les insectes et leurs larves, surtout celles des diptères et des coléoptères, en assurent vraisemblablement l'essentiel, avec l'appoint occasionnel de petits crustacés et de graines. Sur les lieux de passage ou les sites de migration, il se nourrit surtout d'invertébrés et accessoirement de quelques graines. Il fouille alors les vasières avec des mouvements latéraux et verticaux du bec. Au Moyen-Orient, il peut opérer avec le bécasseau variable, en petit groupe ou en
grosse bande.

Reproduction : Les nid est généralement installé , dans les secteurs les plus fangeux d'un site très humide, souvent presque inaccessible, soit assez à découvert sur la mousse, soit dissimulé dans une touffe herbacée environnée de boue et d'eau. Il nidifie en colonie éparses, pondant trois ou quatre oeufs de couleur brun-chocolat ou fauve clair tachetés de brun foncé, ce qui les rend par conséquent très différents de ceux des autres tringas, toujours grisâtres ou verdâtres. Compte tenu de la faible accessibilité des sites, le déroulement de la couvaison et de l'élevage des poussins restent une énigme entourant la vie secrète de cet oiseau particulièrement discret.

Comportement : En vol, le mâle émet un bourdonnement rythmé. Dérangé, il pousse un trille bref , sec et montant (chr-e-e-et ou trrouit) , plus roulé que chez le bécasseau variable en vol mais moins harmonieux que celui du bécasseau cocorli. Vers la fin du mois de juillet, les adultes quittent leurs zones de nidification pour traverser l'Europe centrale et méridionale. La partie occidentale du
continent et la France sont donc touchées par un nombre très minime de migrateurs. Le principal courant migratoire se dirige alors pour prendre ses quartiers d'hivernage le long des côtes du Golfe Persique, de la Mer Rouge et les rives de l'Océan Indien jusqu'au Kenya, l' Afrique du Sud , la partie méridionale de l'Inde et Ceylan.