BARGE A QUEUE NOIRE

Classe : Oiseaux Superordre : Echassiers Ordre: Charadriiformes Famille : Scolopacidés Longueur : 36-44 cm Envergure : 82 cm Poids : 300 gr

Black-tailed Godwit Uferschnepfe   Aguja Colinegra Pittima reale   Grutto Rödspov
Bolshoy Veretennik Maçarico-de-bico-direito

Caractères distinctifs : Le mâle est plus petit et plus coloré que la femelle, avec un bec légèrement plus court. En plumage nuptial, le sommet du crane et la nuque sont roussâtres striés de brun. Le sourcil, le menton et le dessous de l'oeil sont blanc. Une raie brune parcourt la face de l'oeil jusqu'au bec. Les joues, la face antérieur et les côtés du cou, la poitrine et le ventre sont d'une teinte rouille claire dorée. Le plumage de la poitrine est barré horizontalement de stries foncées et les flancs sont ornés d'écailles brunes. Le ventre et les sous caudales sont blancs, contrastant avec le dos et les scapulaires d'un brun marron brillant . Les couvertures alaires sont généralement grises, les grandes largement bordées de blanc, laissant apparaitre en vol une tache claire nettement visible. Le croupion est blanc, ainsi que les sus caudales. La queue est blanche à la base, noire dans sa partie terminale, le noir et le blanc étant nettement séparés. Le bec est très long, rose au jaunâtre à la base, corne à la pointe, se relevant très légèrement dans le dernier tiers.

En plumage hivernal, sourcils, menton, bas de la poitrine et ventre deviennent d'un blanc pur. La tête, le cou et les flancs prennent une teinte gris clair uniforme, parfois légèrement souligné de roux. Tout les dessus sont gris foncé avec la bordure des plumes plus claire. Quelques taches discrètes continuent à marquer le dessus de la tête, les cotés du cou et les flancs. Le miroir de l'aile s'obscurcit. Seuls le croupion et la queue demeurent inchangés.

En toutes saisons, l'intérieur des ailes est blanc, avec de fines taches sombres sur la partie supérieure.

Reproduction : La grande barge niche le plus souvent en colonies sur les dunes maritîmes et dans les polders, se bornant à creuser une dépression qu'elle garnit très sommairement de brindilles. Elle y dépose 4 oeufs fauves tachetés de deux tons foncés. L'éclosion a lieu au bout de moins de trois semaines d'incubation et les poussins, aux pattes démesurées, un peu chancelants au début, couverts d'un duvet roux sur le dos, blancs sur les parties inférieures, avec les taches habituelles, sont capables de voler u mois après la sortie de l'oeuf. Pendant toute la durée de l'incubation, les mâles ne cessent de voler au dessus de la couveuse, se livrant à des joutes et à des acrobaties aériennes accompagnées d'un chant assez doux et harmonieux à la façon des vanneaux. Si un visiteur, humain ou animal, à l'exception des bestiaux qui sont considérés comme des amis, s'approche de la colonie, tous les oiseaux assurent une défense collective, volant autour de lui et faisant entendre un concert de cris aussi variés que discordants.

Habitat : Sans être exclusivement maritimes, les barges préfèrent l'eau salée aux marais d'eau douce. En France, elle se tient plus volontiers sur les sables et les vases maritimes lors de ses passages mais elle montre également une certaine prédilection pour les étendues d'eau saumâtre telles que la Camargue et certains marécages du Sud-Est de l'Europe.

Nourriture : Malgré ses longues échasses, la barge avance à pas comptés, entrant profondément dans l'eau où elle ne nage toutefois que contrainte et forcée. Pour fouiller la vase, son corps bascule autour de l'articulation du tarse, la queue pointant vers le ciel, tête cou et bec profondément immergés à la recherche de vers, de larves et de petits crustacés. Cependant, elle ne cherche pas toujours sa nourriture dans l'eau, mais aussi dans le sable, dans les labourds, les prairies où elle fait la chasse aux lombrics aussi habilement que les bécassines.

Comportement : Elles sont assez bruyantes et démonstratives pendant la période de reproduction, produisant des Oui-kè ouikè ouikè assez puissants en volant haut dans le ciel. Le reste de l'année, les barges demeurent à peu près muettes, se bornant à émettre des grognements rappelant ceux de la bécasse avec des intonations diverses , suivant qu'elles veulent exprimer une interrogation, une crainte ou une satisfaction. Cet oiseau niche autour de la Baltique, dans toute l'europe centrale et la région balkanique ainsi qu'en Sibérie occidentale où son implantation ne dépasse pas à l'Est le cours du Ienisseï. Son hivernage ne se fait pas aussi loin au sud qu'on le supposait autrefois. Elles ne dépassent guère l'Equateur et s'installent aux Canaries, aux iles du Cap-Vert, au Tchad, vers les sources du Nil et sur les bords du Golfe Persique. Dès la fin Août, on peut les apercevoir au cours de leurs passages qu'elles effectuent en petits groupes disciplinés en compagnie d'échassiers plus petits. Au début Mars, elle sont de retour pour le trajet inverse. En effet, ces oiseaux arrivent assez tôt sur nos cotes, avant même d'avoir revêtu leur beau plumage. Ils sont d'abord présents en Camargue puis ne tardent pas à apparaître sur les côtes du Sud-Ouest, puis aux embouchures de certains fleuves comme la Loire et la Vilaine. Ils peuvent même remonter certains fleuves et séjourner sur les rives mais, début avril, leur observation devient très rare car la plupart ont regagné leurs quartiers nordiques.