TRAGOPAN DE BLYTH

Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés Longueur : 63,5-69 cm Poids : 193O gr (M) - 1000-1500 gr (F)

Sous-espèces (2) : Tragopan Blythii Blythii, race type, Tragopan Blythii Molesworthi

Blyth's Tragopan Tragopano di blyth Tragopán de Blyth Blythtragopan, Graubauchtragopan

Caractères distinctifs : C'est le plus grand des tragopans et le mâle est brillamment bigarré. La peau nue faciale est jaune vif; une large bande noire parcourt le visage de la base du bec jusqu'au capuchon. Une autre bande noire se développe en arrière des yeux. Pendant la période nuptiale, la caroncule jaune n'est pas aussi importante que chez les autres tragopans, à peine 4 centimètres. Le haut de la poitrine et la nuque sont rouge rouille, pas aussi brillant que chez le Temminck ou le Satyr. Le bas de la poitrine et l'abdomen sont gris-rouge délavé. Le dos et le reste du corps présentent un plumage brun-roux avec une multitude d'ocelles blanches. Chez les tragopans de Blyth, l'intégralité du plumage adulte n'est pas atteint avant l'âge de deux ans. La sous-espèce de Molesworth est plus sombre que que la race type. Le gris de l'abdomen est plus pâle et remonte plus haut sur la poitrine.

Habitat : Les repaires favoris du tragopan de Blyth sont constitués par la forêt subtropicale d'âge mûr, la forêt tempérée de feuillus et les vallées boisées du Nord-Est de l'Himalaya et leurs régions périphériques. A l'intérieur de cet habitat, il accorde une préférence certaine aux sous-bois denses de bambous. De nombreux spécialistes rapportent qu'au Myanmar son habitat préféré est composé de forêts de chêne avec sous-bois de bambous alors qu'au Bhoutan, les rapports font état de massifs de rhododendrons avec ceinture de bambous et sous-étage de fougères. Toutefois, en certains endroits, le Tragopan de Blyth, évite les sous-bois fournis et fréquentent plutôt les pentes escarpées, le sommet des précipices, les fonds rocheux de ravins, des falaises relativement accessibles avec une végétation arbustive courte. Dans ces zones de montagne, on le trouve néanmoins à des altitudes moins élevées que ses congénères, généralement entre 1800 mètres en hiver et 3 300 mètres en été. Il ne descend rarement au dessous de 1750 mètres et son taux d'occupation optimal se situe entre 2000 et 2700 mètres, que ce soit en Inde ou au Myanmar.

Nourriture : C'est un omnivore même si son régime est majoritairement végétarien. A son menu, graines, baies, fruits, bourgeons, racines, feuilles de renonculacées ou frondes de fougères.Cependant, il est complété par la consomation de petits invertébrés et principalement au printemps et en été par des larves d'insectes et des petits vers. On suppose que le tragopan de Blyth se livre à des excursions quotidiennes le longs de chemins bien entretenus en fourrageant avec son bec.

Reproduction : La saison de nidification dure d'Avril à Juin, si bien qu'on peut le considérer comme le reproducteur le plus précoce parmi ses congénères. Le Tragopan de Blyth niche à terre ou dans les arbres. A terre, le nid peut être placé sur la façade d'une falaise, au pied d'un rocher ou sous un massif de rhododendrons. Dans les arbres, il est situé généralement à une hauteur de 2 ou 3 mètres au dessus du niveau du sol mais il peut culminer assez fréquemment à une hauteur de 6 mètres. Le tragopan utilise parfois d'anciens nids d'autres espèces. Quand il le batit par lui-même, c'est une volumineuse construction de morceaux de bois garnie de brindilles et d'herbes. La ponte est constituée de 2 à 6 oeufs dont l'incubation est estimée durer entre 28 et 30 jours. La couvaison est assurée par la femelle seule. Au cours de ses rares absences, une garde vigilante est assurée par le mâle, ce qui n'empêche pas parfois la prédation de poussins par les rapaces. D'autre part, ce dernier assure couramment le ravitaillement de la femelle et des petits.

Comportement : On considère que l'espèce est sédentaire et qu'elle n'est pas très sensible aux variations climatologiques. Il peut se produire quelques mouvements "verticaux", des changements d'altitude peu importants mais dans la mesure où les conditions athmosphériques ne sont pas extrèmes, on estime ces migrations locales comme peu nombreuses.