TROGLODYTE ZONE

Campylorhynchus Zonatus

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur : 18,5 -20,5 cm Envergure : ?? cm Poids : ? ? gr Longévité :?? ans

Band backed Wren   Tigerzaunkönig    Scricciolo barrato Ratona de Dorso Franjeado
  Tijgerwinterkoning Brunbuget kaktussmutte

Habitat et Distribution : C'est sans doute le plus éclectique de tous les troglodytes du genre campylorhynchus.; tant du point de vue du type d'habitat que du climat. Il fréquente des altitudes très diverses, qui varient du niveau de la mer jusqu'à 3000 m au Mexique et au Guatemala, jusqu'à 1700 m au Costa Rica et en Colombie, mais seulement jusqu'à 1000 m au Panama et en Equateur. Aux altitudes les plus basses, il vit dans les forêts humides y compris les zones considérablement modifiées et les coupes, les palmeraies, les arbres qui bordent les terres cultivables et les clairières. Aux altitudes intermédiaires, il s'installe à la fois dans les forêts relativement sèches de pins et de chênes et dans les forêts très humides qui regorgent de plantes épiphytes. Aux altitudes les plus élevées, aux alentours de 3000 m au Guatémala, il fréquente la lisière des forêts de cyprès.

Le troglodyte zoné est endémique d'Amérique Centrale et d'Amérique du sud . Son aire est morcelée en 4 parties bien distinctes. Deux parties sont situées en Amérique Centrale et commencent au Mexique, du nord de la province de Vera Cruz jusqu'au Centre de Panama à l'Ouest du Canal. Elles traversent successivement le Mexique, le Guatémala, le sud de Belize, le Honduras, le centre du Nicaragua et du Costa Rica et rejoignent la côte atlantique du Panama. Après une interruption de 150 kilomètres, l'aire se poursuit au Nord de la Colombie et dans le Nord-Est de l'Equateur. Compte-tenu de la grande étendue de l'Aire, les variations géographiques sont nombreuses et 7 races sont officiellemant reconnues : Zonatus (Nord du Mexique), Restrictus (sud du Mexique, Guatemala et Belize), Vulcanius (Sud du Mexique, Centre du Gutemala, Centre du honduras et centre du nicaragua), Costaricensis ( littoral atlantique du Costa rica jusqu'au N-O de Panama), Panamensis ( Ouest du Panama), Brevirostris ( Nord de la Colombie et Nord-Ouest de l'Equateur), Curvirostris (Région de santa Marta, en Colombie).

Caractères distinctifs : Aucun autre troglodyte ne lui ressemble à l'intérieur de son aire de répartition qui est pourtant vaste. Toutefois, quelques-uns, vivant dans des aires voisines, présentent des caractères assez proches. Au Mexique, c'est le cas du Troglodyte zébré, encore que le troglodyte zoné s'en distingue aisément par son ventre cannelle et par l'absence de barres sur les flancs. Les juvéniles des deux espèces sont encore plus ressemblants, mais le premier possède un dessous plus pâle et de vagues barres sur les côtés du ventre. En Colombie, deux espèces, le Troglodyte grivelé et le Troglodyte rayé peuvent présenter quelques caractères analogues., mais une observation attentive dissipe rapidement toute confusion. En Equateur, le Troglodyte fascié est assez semblable mais les motifs de son plumage sont moins évidents et il ne possède pas de ventre chamois.

Chez l'adulte zoné, la tête et le capuchon sont gris-noirâtre, chaque plume étant largement bordé de gris pâle, ce qui donne à ces parties un aspect tacheté. Les épaules et le dos sont brun terne avec des stries proéminentes blanches qui forment de larges barres plus bas. Les barres qui se développent sur les côtés jusque sur les épaules et les grandes couvertures provoquent une alternance de bandes noir terne et blanchâtres. Sur la partie basse du dos et sur le croupion, les barres deviennent plus diffuses et nuancés de brun-orange, en particulier sur les côtés. Les rectrices brun-noir portent des barres proéminentes blanches qui sont plus remarquables sur les plumes latérales. Les rectrices centrales sont recouvertes sur les bords extérieurs par de vagues barres chamois-brun. La queue ne présente par d'extrémités blanches. Les primaires et les secondaires noir terne sont fortement tachetés de blanc sur les filets extérieurs, formant 4 ou 5 barres bien visibles lorsque l'aile est fermée. La gorge et la poitrine chamois-blanc très clair sont tapissées de taches circulaires sombres sur la gorge, s'élargissant et devenant plus proéminentes sur la poitrine. Le ventre affiche une teinte chamois-orange immaculé qui devient plus éclatante sur les flancs et sur la zone anale. L'iris est brun-rougeâtre, le bec noir ou corne foncé. Les pattes sont chair-jaunâtre à olive-jaunâtre.

Les juvéniles ont un plumage qui les distingue des adultes. Ils ont un capuchon noirâtre qui contraste fortement avec la nuque chamois-cannelle. Le dos brun-rougeâtre est fortement barré. La poitrine chamois-blanc ne porte aucune tache. Le ventre chamois-cannelle pâle est moins coloré que chez l'adulte.

Chant : Le chant est un méli-melo de notes rapeuses et stridentes, contenues dans des phrases qui durent deux à trois secondes et qui sont répétées à de multiples reprises. Le mâle et la femelle chantent en duo et à l'unisson. Le cri de contact est un ronflement un peu semblable à celui d'un geai. Il est émis continuellement lorsque les oiseaux sont en bandes. Pendant la période nuptiale, les couples produisent des sons doux et bas qu'ils se renvoient mutuellement.

Reproduction : Le nid est une structure desordonnée en forme de globe. Elle est construite avec des fibres végétales, de la paille et de la mousse. Elle est garnie de laine et de crins et mesure entre 25 et 30 centimètres de diamètre. Elle possède une entrée latérale circulaire de 10 cm de diamètre protégée par un petit porche qui la surplombe. Le nid est généralement placé dans un arbre ou dans un buisson, entre 2 et 30 m au-dessus du sol, bien que la hauteur habituelle soit plutôt 8 mètres ou un petit peu plus. Dans les régions sèches de montagne, les nids sont placés bien en evidence dans un chêne ou dans un pin. Dans les contrées plus humides, ils sont posées sous une touffe d'épiphytes. La construction du nid est assurée soit par le mâle soit par les deux sexes réunis. Les nids servant pour le repos sont de la même facture que les nids de ponte, toutefois, dans ce cas, son édification est collective et implique de nombreux oiseaux.

La ponte comprend de 3 à 5 oeufs blancs, soit sans marques soit avec quelques taches brun clair. La période de nidification intervient de Mars à Août, et il y a au moins deux pontes par saison dans les régions de plaine. Dans les régions de montagne, on assite à une ponte unique. On ne possède aucune certitude en ce qui concerne la durée d'incubation, cependant, dans certaines régions, elle est probablement de 20 jours. Les jeunes ne reçoivent pas uniquement leur nourriture de leurs parents, ils sont également alimentés par 1 à 5 assistants qui sont vraisemblablement des immatures. Les assistants rapportents la nourriture qui est distribuée seulement par la femelle . Après l'envol qui intervient au bout de 18 ou 19 jours, toute la famille quitte le nid de reproduction pour s'installer dans un autre nid qui sert de dortoir commun. Les nids servant de reposoir sont très nombreux et la famille change très souvent de domicile.

Nourriture : Son régime est composé presque exclusivement d'invertébrés.

Comportements : C'est un oiseau tapageur et démonstratif. On le rencontre en bandes composées sur la base de la famille et contenant jusqu'à une douzaine d'individus. Ces petites troupes se déplacent en ordre dispersé, gardant constammant le contact au moyen de petits cris rauques. Ils recherchent leur nourriture à tous les niveaux de la forêt, retournant la litière de feuilles sur le sol, soulevant les mousses, les lichens et les bouts d'écorce sur les troncs ou se suspendant parfois la tête en bas à la manière des sittelles. A l'occasion, il prospecte aussi au sein de bandes mixtes, en compagnie d'autres espèces. Ces oiseaux se reposent systématiquement en groupe dans les nids. Les groupes rassemblent parfois jusqu'à 12 individus qui se blotissent les uns contre les autres, mais peuvent également n'être composés que d'un couple. Les nids de repos sont bâtis à des hauteurs considérables dans les arbres, parfois jusqu'à 30 m, jamais en dessous de 4 m. Les oiseaux chantent souvent quand ils sont au nid, même si ce dernier est partagé avec d'autres congénères. En groupe, le lissage mutuel de plumes est très fréquent.