TROGLODYTE A BEC FIN

Hylorchilus sumichrasti

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :15-16,5 cm Envergure : ?? cm Poids : ?? gr Longévité :?? ans

Slender-billed wren   Langnæbbet Bjergsmutte Scricciolo beccosottile Chivirin de Sumichrast , Saltapared cuervero   Dunsnavel-winterkoning   Schmalschnabel-Zaunkönig naskalipeukaloinen

Caractères distinctifs : Cet extraordinaire petit troglodyte accumule tellement de caractères remarquables qu'on ne peut le confondre avec aucun autre troglodyte, si ce n'est son proche voisin géographique, le troglodyte de Nava. Chez l'adulte, le dessus est brun-chocolat foncé, devenant légèrement plus roussâtre sur le dos et plus sombre sur le croupion. Les rectrices sont uniformément brun-chocolat. Les primaires et les secondaires affichent une couleur brun-noir terne, les filets extérieurs portant des marques brun-roussâtre, ce qui forme une barre sombre sur l'aile fermée. La gorge est brun-blanchâtre, virant au brun-orange sur la poitrine et au brun-chocolat brillant sur le ventre. Cette dernière couleur s'obscurcit encore un peu plus au fur et au mesure que l'on progresse vers le bas-ventre et les couvertures sous-caudales. Le ventre et la partie inférieure des flancs sont mouchetés de petits points blancs bien visibles. L'iris est brun, le bec noirâtre avec une tache jaune-orange terne à la base de la mandibule inférieure. Les pattes sont gris-foncé. Les juvéniles présentent une gorge chamois terne avec de vagues écailles. Leur ventre porte des taches blanchâtres.

Chant et voix : Les mâles ont deux sortes de chants : Premièrement, une série puissante et claire de sifflements qui commence par des notes brèves et se poursuit, sans qu'il n'y ait la moindre interruption, par une série de sons plus longs mais de moindre intensité; deuxièmment, un chant plus court composé de 3 à 5 notes qui change de hauteur et dont les dernières notes sont doublées. Les femelles chantent également mais d'une façon différente des mâles. Elles émettent une simple phrase qui est formée d'une syllabe unique répétée plusieurs fois. Il y a 4 à 22 syllabes par chant . La pause entre la première et la deuxième syllabe et celle située juste avant la dernière sont les plus longues.

Il existe un grand répertoire de cris : un "chiouk" grandiloquent, un "oui-ii-oo" aigü, un "ké-ké-ké" plaintif, un "kr-kr" doux et un "karr-karr-karr" descendant.

Habitat et distribution : Les troglodytes à bec fin fréquentent les forêts humides d'arbres à feuilles semi-persistantes dans des régions calcaires. On les trouve également dans les plantations ombragées de caféiers, toujours sur des affleurements calcaires. Ils vivent à des altitudes qui varient de 75 à 1000 mètres. Les troglodytes à bec fin sont endémiques d'Amérique Centrale. Leur aire de distribution couvre une infime partie du Mexique, dans les états de Vera Cruz, Puebla et Oaxaca. La superficie de leur territoire n'excède pas les 6000 kilomètres carrés, mais à l'intérieur de celui-ci, ils n'occupent qu'un faible espace constitué de petites parcelles boisées éparses qui n'ont pu être transformées en cultures.

Comportements : C'est un oiseau discret qu'on ne détecte généralement que grâce à ses cris. Il vit surtout à terre, sautillant de rocher en rocher avec la queue déployée. Il lui arrive de faire des révérences comme les cincles. Il se déplace habituellement en solitaire, plus rarement en couples. Il recherche sa nourriture dans les mousses et dans les lichens qui recouvrent les rochers, disparaissant souvent dans les crevasses. Il n'est pas excessivement craintif et, s'il s'empresse de se cacher en cas d'alerte, il refait vite surface, aventurant sa tête et son bec hors de la fissure pour piquer et sonder le visiteur. Le troglodyte à bec fin est un oiseau sédentaire.

Reproduction : Ses moeurs reproductives sont peu connues. La saison de nidification semble se dérouler de Mai à Juillet. Les nids, qui sont généralement cachés dans de cavités calcaires ou des crevasses rocheuses, contiennent habituellement 3 oeufs blancs dont on ignore la durée d'incubation. La durée du séjour au nid est également inconnue. En principe, il n'y a qu'une seule couvée par saison.

Nourriture : Le troglodytes à bec fin se nourrissent principalement ou totalement d'invertébrés.

Protection/Menaces : Bien qu'ils vivent généralement dans les forêts résiduelles des régions karstiques, les troglodytes à bec fin semblent capables de résister à une dégradation plus ou moins importante de leur habitat. En cela, ils sont différents des troglodytes de Nava qui résident dans le même genre d'habitat mais qui semblent incapables de s'adapter. L'espèce est considérée comme vulnérable, mais aucune mesure de protection n'est prise sur l'ensemble de son aire.