TROGLODYTE SIFFLEUR

Microcerculus Marginatus

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :11 cm Envergure : ? cm Poids : ? gr Longévité : ? ans

Southern Nightingale wren   Schuppenbrust-zaunkönig     Scricciolo pettocaglioso Ratona cholincillo, Chochín ruiseñor sureño   Nachtegaalwinterkoning Flautista-da mata Cambaxirra Rouxinol

Caractères distinctifs : Compte-tenu de la grande superficie de son aire et du grand nombre de sous-espèces, il y a une grande variation dans le plumage de cet oiseau, ce qui entraine des problèmes d'identification. Cependant, dans tous les cas, l'extrême brièveté de sa queue est un critère indiscutable qui permet de le différencier de tous les autres troglodytes, excepté les troglodytes sylvestres du genre henicorhina. Mais ces derniers sont immédiatement distinguables grâce à leurs ornements faciaux et leur dessous blanc ou gris. Certains critères comportementaux permettent d'éviter toute confusion avec les troglodytes qui partagent la même aire de distribution . Il faut citer notammant sa façon si particulière de marcher sur le plancher de la forêt à la manière d'un chevalier grivelé.

Chez l'adulte, le capuchon, la nuque, les épaules et le dos sont brun-chocolat foncé, devenant légèrement plus roussâtre sur le croupion. Les lores et les couvertures auriculaires sont gris-brun terne. Le menton, la gorge et la poitrine sont blancs. Ls plumes qui encadrent la poitrine et la partie supérieure du ventre présentent des extrémité foncées qui leur donnent un aspect écailleux. La partie inférieure du ventre, les flancs et les cuisses affichent une teinte brun-chocolat foncé. Les primaires et les secondaires sont brun-chocolat sur les bordures extérieures. Les tertiaires présentent la même couleur avec de très vagues barres sombres. Le dessous de l'aile est chocolat foncé. L'iris est brun sombre. La mandibule supérieure est noire, la mandibule inférieure, noire à la pointe, crême à la base. Les pattes sont noir-grisâtre.

Les juvéniles ont un capuchon et un dos avec des barres plus foncées. Le blanc de la poitrine, de la gorge et de la partie supérieure de la poitrine possède une extrémité sombre sur chaque plume, ce qui donne à toutes ces parties une apparence écailleuse. Les barres sombres des flancs sont plus prononcées.

Habitat et Distribution : Le troglodyte siffleur fréquente les plus bas nivaux de la forêt humide tropicale et subtropicale, du niveau de la mer jusqu'à 1800 m au Venezuela, 1200m en Colombie et 1700 m sur le littoral pacifiiique du Costa Rica. Un oiseau a même été enregistré jusqu'à 3100 m dans la province de Chiriqui au Panama. Le troglodyte siffleur est présent en Amérique centrale au Costa rica, au sud et à l'Est du Rio Barranca et au Panama sur le versant Caraïbe. En Amérique du sud, on le trouve dans le nord du Venezuela, dans presque toute la Colombie excepté les Andes et les zones les plus arides, une faible superficie à l'Est de l'Equateur, l'Est du Pérou ainsi que le nord-Est de la Bolivie. Au Brésil, son aire couvre les affluents de la rive droite de l'Amazone, de la frontière avec le Pérou jusqu'à l'embouchure du fleuve et la côte Atlantique.

Reproduction : La découverte de nids de troglodyte siffleur est relativement récente et ne date que de l'an 2000. Les deux nids qui ont été décrits se situaient tous deux au Panama, le premier à une altitude de 90 mètres dans la zone du Canal, le second, dans la province de Chiriqui à une hauteur avoisinant les 1600 mètres. Tous deux se situaient à l'intérieur de terriers creusés préalablement dans des berges en terre, selon toute probabilité respectivement par un pic à bec clair et par un momot houtouc. La nid était constitué de feuilles mortes placées à la fin du tunnel. Les deux pontes comportaient deux ou trois oeufs blancs, sans autre détail particulier. La période d'incubation durait 16 ou 17 jours et le temps de séjour au nid pour les jeunes n'excédait pas 19 ou 20 jours. Les oisillons étaient nourris par les deux parents. Les oeufs de la zone du canal avaient été déposés aux alentours du premier juillet, ceux de la province de Chiriqui vers le 21 mai. Cependant, à une époque récente, au Costa Rica, on a aperçu des adultes nourrissant des jeunes récemment sortis du nid vers la mi-février. Une femelle en condition de se reproduire a été capturée au Panama à la fin novembre.

Voix : Toutes les populations ont un chant spectaculaire qui retient fortement l'attention, toutefois il varie considérablement en fonction de la région dans laquelle il se situe. Le chant des populations d'Amérique Centrale s'ouvre par une douzaine ou une quinzaine de notes qui accélèrent, prennent de la longueur et de la puissance et montent en hauteur. Elles sont suivies par une série de longs sifflements aigüs qui s'allongent porgressivement, puis commence une série de sifflements doubles. L durée totale de la séquence prend environ deux minutes. Cette chanson type prend de l'ampleur au Panama et dans l'Ouest de l'Amazonie. Elle présente quelques différences mineures dans l'Est de l'Amazonie. Dans l'Est du Pérou et le Nord de la Bolivie, le chant comporte des notes claires et pures délivrées de façon aléatoire et qui changent en longueur, en intensité et en puissance. Dans toutes les régions, son cri rappelle le bavardage d'un grisin ou d'un fourmilier.

Nourriture : On possède peu d'informations sur son alimentation. Au Panama, on a aperçu des adultes portant des araignées et des orthoptères aux jeunes oisillons au nid. On peut sans doute conclure que son régime est composé principalement d'invertébrés. On ignore quelle est la part des matières végétales.

Comportements : C'est un oiseau extrêmement discret qu'on ne détecte souvent que grâce à son chant ou à ses cris. Néanmoins, avec un peu de patience, on peut le piéger et le forcer à apparaitre en imitant ses sifflements ou en utilisant des enregistrements de ses sifflements. Il passe la plus grande partie de son temps au sol ou dans une environnement qui lui est proche, marchant à la manière d'un rale miniature ou d'un gallaire. Il a pris l'habitude de remuer constamment la queue, tout à fait comme une paruline couronnée. Il est solitaire, ne s'associe pas à d'autres espèces. Excepté pour les populations du Sud de l'Amérique Centrale, il ne semble pas suivre les colonnes de fourmis.