TROGLODYTE RUFALBIN

Thryothorus rufalbus

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :14,5-16,5 cm Envergure : ? cm Poids : ? gr Longévité : ? ans

Rufous-and-white wren   Rotrücken-Zaunkönig    Scricciolo bianco e ruggine Ratona rojiza    Roodwitte Winterkoning

Habitat et Distribution : Les troglodytes rufalbins fréquentent les zones plutôt arides de feuillus et les lisières des forêts. On les trouve également dans les plantations et plus localement dans les zones boisées semi-humides. Ils sont aussi présents dans les "llanos" des forêts-galeries. Au Salvador, pendant la période hivernale, ils s'installent dans les petits arbustes huiscoyol (Bractis subglobosa), à proximité des côtes. Leur habitat se situe principalement entre 300 et 1500 mètres. Toutefois, au Salvador, ils descendent jusqu'au niveau de la mer, en hiver. Les troglodytes rufalbins sont endémiques de l'Amérique centrale

et de l'extrême Nord-Est de l'amérique du sud où ils occupent une aire morcelée formée de 4 parties disjointes, au sud du Mexique et du Guatemala, sur la côte caraibe du Honduras, sur la côte Pacifique du Salvador, du Nicaragua, du Costa rica et du Panama. La dernière partie, la plus vaste, se situe dans le nord de la colombie et du Vénézuela. Compte-tenu de ce découpage, les variations géographiques sont nombreuses et cinq sous-espèces sont officielles reconnues

Caractères distinctifs : Ce trogodyte d'un roux saisissant, aux évidentes marques faciales et au dessous blanc partage son aire de distribution avec quatres autres troglodytes: Le troglodyte modeste ( au Mexique et en Amérique centrale), le troglodyte à face blanche, le troglodyte de Niceforo et le troglodyte à favoris (en Colombie et au Venezuela), mais il ne peut être confondu avec aucun d'entre eux, soit en raison de sa taille, soit en raison des couleurs de sa livrée.

Le rufalbin adulte présente un capuchon brun-ôcre sombre, devenant brun-roussâtre sur le dos et sur les épaules, et brun-renard sur le croupion et les couvertures sus-caudales. Les rectrices brun-roux sont traversées par d'étoites barres noires sur toute la longueur de la queue. En arrière de l'oeil, l'étroit sourcil gris-blanc est finement bordé de noir au-dessus et en dessous. La zone située en arrière de l'oeil et les lores sont bruns. Les couvertures auriculaires sont mouchetées de chamois-blanc et de noir. La gorge blanchâtre est bordée par d'indistincts pointillés grisâtres à la limite de la poitrine. Les flancs sont brun-ôcre terne. Un multitude de petites marques brun-sombre tapissent l'extérieur des primaires et des secondaires, formant de fines barres bien visibles lorsque l'aile est fermée. Le dessous de la queue porte des barres transversales noires. L'iris est noisette ou brun-rougeâtre, la mandibule supérieure, noire. La mandibule inférieure affiche une couleur chair bleuâtre . Les pieds sont bleu clair plombé.

Chez les juvéniles, les marques faciales sont moins bien définies. Les mouchetures gris ou gris-brun de la poitrine sont moins évidentes. Les barres du dessous de la queue sont à peine discernables.

Reproduction : Le nid est une structure en forme de globe dont l'entrée latérale est inclinée à 45 degrés vers le bas. Il est construit avec des herbes et des fibres végétales. Il est très souvent placé dans un acacia cornigera dont la particularité est d'abriter des colonies de fourmis agressives qui le protègent contre les prédateurs grimpeurs. La ponte comprend deux ou trois oeufs, rarement quatre, qui affichent une couleur bleu-verte ou bleu-ciel sans taches. La durée de l'incubation et du séjour au nid sont inconnus. Les jeunes sont nourris par la femelle seule, contrairement aux troglodytes à face pâle chez lesquels les deux parents participent. La saison de nidification intervient de Mai à Juillet au Vénézuela, de fin Mars à début juin au Salvador. Elle se poursuit jusqu'à la fin du mois de juillet au Panama. Au costa Rica la saison bat son plein au mois de Mai et de juin. Les nids de troglodytes rufalbins sont fréquemment parasités par les géocoucous tachetés (tapera naevia) dont les rejetons éliminent systématiquement les jeunes troglodytes.

Nourriture : On possède très peu d'informations. Leur régime est composé principalement d'insectes, mais des adultes ont été observés nourrissant de jeunes coucous parasites avec des fruits rouges.

Comportements : Les troglodytes rufalbins sont exceptionnellement timides et secrets. Ils recherchent leur nourriture à l'étage inférieur de la végétation, spécialement dans la litière de feuilles et dans le fouillis des basses plantes grimpantes. Contrairement aux troglodytes à face pâle, ils ne sont pas de nature grégaire et se déplacent en général seuls. Après l'envol des jeunes, les groupements familiaux sont de courte durée et les scènes de lissage de plumes sont très rarement observées. Pendant les périodes de pénurie alimentaire, les troglodytes rufalbins recherchent les jeunes troglodytes familiers et les tuent, non pas pour les manger ni pour s'emparer de leurs territoires, mais tout simplement pour les éliminer de la course à la subsistance. Ces attaques meurtrières contre les jeunes oiseaux semblent se déclencher en période de disette et être assez courantes.

Les troglodytes rufalbins sont principalement sédentaires. Toutefois, au Salvador et probablement dans d'autres régions du nord de l'Amérique Centrale, on assiste à quelques migrations altitudinales, dans la mesure où on les trouve stationnés dans les forêts côtières en hiver et non pas en été.

Voix : Son chant est caractéristique. Contrairement aux autres membres du genre thryothorus, il consiste en une suite de quatre ou cinq lents sifflements bas et "hululants" , encadrés au début et à la fin par une plus haute note. La phrase qui revient régulièrement est un "whii-hou-hou-hou-hou-whit" qu'on prendrait, la première fois, pour le chant d'un hibou. Le cri d'alarme est une protestation stridente. Au Salvador, on l'entend seulement en hiver.