TROGLODYTE RAYE

Campylorhynchus Nuchalis

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur : 17,5 cm Envergure : ?? cm Poids : ? ? gr Longévité :?? ans

Stripe-backed Wren   Pantherzaunkönig    Scricciolo dorsostriato Ratona chocorocoy   Streeprug-winterkoning Gränakket kaktussmutte

Habitat et Distribution : Les troglodytes rayés fréquentent les buissons et les forêts ouvertes, qu'ils soient arides ou semi-humides. Ils s'installent également dans les forêts-galeries. En Colombie, leur habitat est très diversifié et ils occupent à la fois des zones très sèches et des régions très humides, mais ils s'installent en général dans des endroits plus asséchés que les Troglodytes zonés. On les trouve souvent près des pièces d'eau et des petits lacs. Cet oiseau est endémique du Nord-Ouest de l'Amérique du Sud. Son aire se développe du Nord de la Colombie (Province de Cordoba) jusqu'au Nord du Vénézuela, un

peu à l'Est du delta de l'Orénoque.Il est absent su bassin de Maracaïbo. On le trouve du niveau de la mer jusqu'à 800 mètres. Malgré la relative exiguité de son aire, il existe des variations géographiques et trois sous-espèces sont officiellement reconnues : C. N. nuchalis, race type (Est et Centre du Venezuela). C.N. brevipennis (côte caraïbe du Vénézuela) C.N. pardus, race la plus occidentale (Cote caraïbe de la Colombie et Vallée de la Magdalena).

Caractères distinctifs : Le seul troglodyte avec lequel il puisse être confondu dans son aire est le Troglodyte zoné. Il s'en distingue par l'absence de chamois sur les parties inférieures, des stries latérales plutôt que des barres longitudinales sur le dos et des marques plus évidentes sur les primaires et les rectrices. Leurs aires coïncident rarement, le troglodyte rayé préférant les habitats plus arides.

En plumage frais, la partie centrale des plumes du capuchon est noir-terne, avec de larges bordures chamois-gris , donnant à cette partie un aspect moucheté gris sur fond sombre. La nuque et les épaules présentent d'évidentes et larges stries longitudinales noires et blanches qui s'atténuent et s'affadissent sur la partie basse du dos et sur le croupion. Les rectrices sont noir-terne, les bordures extérieures étant recouvertes d'indentations triangulaires blanches qui donnent une apparence de barres claires lorsque la queue est fermée. La gorge gris-blanc porte sur sa partie inférieure quelques vagues taches grisâtres qui deviennent plus sombres et plus évidentes sur la poitrine et fusionnent sur la partie basse de la poitrine et sur les flancs pour former des barres. La zone anale est gris-blanc. Les primaires et les secondaires noir terne sont tachetées de blanc sur les filets extérieurs, donnant environ 4 barres claires lorsque l'aile est fermée. Les plumes des grandes et petites couvertures noir-terne ont une extrimité blanche, ce qui provoque l'apparition de barres sur les épaules. L'iris est blanc ou jaune paille. La mandibule supérieure est noire ou noir bleuté avec des bordures pâles. La mandibule inférieure est grisâtre, chair pâle ou blanche. Les pattes et les pieds sont gris-ardoise.

Les juvéniles différent des adultes par leur calotte bien noire, par leur dos, leur couvertures alaires et leur queue plus noir-brunâtre. Les marques des parties inférieures sont plus réduites, de petites barres recouvrent le ventre. Les marques du capuchon et du dos sont plus diffuses . L'iris est gris.

Voix : Son chant est une série de notes profondes et grinçantes , environ six ou plus par phrase. Le couple principal d'un groupe occupant un territoire chante vigoureusement en duo, se perchant côte à côte sur une branche. Ces duos sont composés de notes stridentes cadencées et très précisement intercalés, chaque partenaire insérant à tour de rôle sa propre partition.Régulièrement, d'autres membres du groupe, jusqu'à cinq simultanément, se joignent à eux. Une grande variété d'autres notes, toutes rugueuses et grinçantes, sont utilisées lorsque les oiseaux veulent garder le contact ou qu'ils défendent agressivement leur territoire.

Comportements : Son comportement général est assez typique du genre campylorhynchus. C'est un oiseau bruyant et démonstratif, absolument pas craintif. Il recherche sa nourriture dans l'étage bas de la végétation et sur les troncs d'arbres. Il possède sans doute le comportement social et les moeurs reproductives le plus complexes de toutes les espèces de troglodytes. C'est un reproducteur coopératif et polyandre, vivant au sein d'un groupe qui peut atteindre jusqu'à 14 individus défendant collectivement une territoire étendu de 1 à 4 hectares. Le groupe est dominé par un couple principal qui est constitué par le duo de chanteurs le plus performant. Lui seul est apte à s'accoupler. Le reste du groupe est formé en grande partie des immatures issus du couple dominant qui ne se sont pas encore dispersés. La plupart des oiseaux ne participent à la reproduction que comme assistants. L'accès au statut de reproducteur est strictement déterminé par l'âge. Il n'empêche que certains assitants contribuent autant au nourrissage des jeunes que les parents véritables.

Le succès de la nichée est fortement liée au nombre des assistants. Plus tard dans la saison, seuls les couples bénéficiant d'au moins deux assistants font une tentative de deuxième couvée. Les jeunes oiseaux des deux sexes restent habituellement avec le groupe dans lequel ils sont nés pendant environ un an. Toutes les femelles et une grande majorité des mâles se dispersent en direction de groupes voisins. Les mâles qui ont fait le choix de rester, et bien qu'ils aient initialement un statut de subordonné, peuvent ultérieurement grimper de rang et accéder au statut de reproducteur. Il y a, dans ce renouvellement, une sorte de mécanisme pour limiter "l'inceste". A l'intérieur de grands groupes, les absences et les défections sont provoqués et font l'objet d'une grande compétition. Dans les petits groupes, au contraitre, elles ne sont pas désirées et elles n'entrainent pas forcément de promotion ou de changement de statut. Les prédateurs et d'autres espèces sont l'objet d'attaques et d'intimidations collectives de la part de la plupart des membres du groupe. Les vachers luisants, quand ils sont repérés, sont victimes de charges vigoureuses. Les groupes sont capables de faire la différence entre le chant d'un groupe voisin et celui d'un groupe étranger doté d'éventuelles ambitions territoriales. Le premier reçoit généralement une réponse moins énergique.

Reproduction : La reproduction ne concerne que les couples dominants des groupes. Les nids sont de deux sortes. Quand ils sont construits par les troglodytes eux-même, il s'agit d'une volumineuse structure désordonnée, pourvue d'un dôme, construite avec des herbes, des fibres végétales, des bouts de fils et d'autres matériaux de recupération. Ils sont garnis abondamment de plumes. Ils sont placés généralement dans des légumineux ou des palmiers, à une hauteur qui varie de 2 à 10 mètres et tout au bout d'une fine branche pour éviter la prédation des singes. Bien souvent, les troglodytes rayés usurpent les nids suspendus de certaines espèces comme les synallaxes à front roux ou d'autres nids équipés d'un toit et d'une entrée latérale comme ceux des tyrannidés du genre pitangus. Dans ce cas, les nids sont légèrement réaménagés et regarnis de plumes.

Les oeufs blancs sans taches sont habituellement au nombre de quatre. La ponte est déclenchée par les premières fortes pluies qui annoncent le début de la saison humide. Au Venezuela, cette dernière intervient de la fin du mois de Mars jusqu'au début du mois de Juin. Les pontes commencent généralement 5 à 19 jours après les premières précipitations torrentielles. L'incubation, assurée uniquement par la femelle dominante, dure 18 à 21 jours. Les jeunes sont nourris par le groupe entier et l'envol survient probablement au bout de 19 jours. Dans les groupes nombreux, la tache des assistants est moins pénible, chaque individu effectuant moins de rotations que dans les petits groupes pour apporter la nourriture aux jeunes. Le parasitisme du vacher luisant affecte 10 à 30% des nids observés et semble être un facteur important dans la limitation du développement des populations. Les troglodyte accepte les oeufs de vacher sans réticence. Il peut y avoir deux voire trois couvées par saison.. Toutefois, seuls les plus grands groupes sont capables de mener à terme plusieurs couvées successives.

Nourriture : Son régime est composé surtout d'invertébrés.