TROGLODYTE MONTAGNARD

Troglodytes solstitialis

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :10,5 -11cm Envergure : ? cm Poids : ? gr Longévité : ? ans

Mountain wren   Rostbraunen-Zaunkönig    Scricciolo di montagna Cucarachero panamero, Ratona ceja blanca    Bergwinterkoning

Caractères distinctifs : Le troglodyte montagnard peut être uniquement confondu avec le troglodyte austral. La discrimination est toutefois relativement aisée, le premier possédant un sourcil chamois vif, une queue plus brève et des parties inférieures généralement plus roussâtres. Le troglodyte peruvien et le troglodyte ocré qui occupent la même aire de répartition sont sensiblement très différents, le premier par la taille, le second par ses motifs faciaux très prononcés.

Chez le troglodyte montagnard adulte, le capuchon et le front sont brun-roux, devenant moins roussâtre sur la nuque, les épaules , le dos et le croupion. Au niveau des primaires et des secondaires brun-chocolat , on aperçoit une douzaine d'éminentes barres sombres qui sont surtout visibles sur l'aile fermée. Les rectrices brun-roux sont recouvertes d'environ dix barres noirâtres qui recouvrent l'ensemble de la queue. Les lores sont brun-rougeâtre. Un trait sourcilier chamois-brun balaie le dessus de l'oeil, devenant nettement plus prononcé dans sa partie postérieure. La région située en arrière de l'oeil présente une tache longitudinale brun sombre qui contraste avec le sourcil et les couvertures auriculaires brun chaud. La gorge et la poitrine sont chamois vif , devenant plus pâle sur le ventre. Les flancs chamois-brun portent des vagues barres transversales sombres. Les couvertures sous-caudales sont blanc-grisâtre avec d'imperceptibles barres foncées. Le dessous de l'aile affiche une teinte chamois-brun terne. L'ris est brun-sombre, le bec noir, les pattes grises ou brun-grisâtre.

Les jeunes sont très différents. La couleur chamois vif des parties inférieures est remplacée par une teinte brun-gris sans éclat avec des mouchetures diffuses brun-gris du menton jusqu'à la partie supérieure du ventre. Les parties inférieures sont moins éclatantes, la couleur su sourcil est plus froide.

Habitat et distribution : Le troglodyte montagnard fréquente les forêts humides, les forêts d'altitude et les lisières des zones boisées jusqu'à la ligne de limite des arbres. On le trouve également dans les bouquets de bambous. Son aire se situe généralement entre 1700 et 3500 mètres d'altitude, mais il peut descendre aussi bas que 700 mètres dans le Nord de l'Argentine.

Cet oiseau sédentaire réside dans la cordillière des Andes, de l'Ouest du Venezuela jusqu'au Nord de l'Argentine, en passant par la colombie, l'Equateur, le Pérou et la bolivie. Son aire n'est pas compacte, une zone disjointe plus proche du littoral s'étendant du sud de la Colombie jusqu'au Nord du Pérou. Pour plus de précision, il convient de passer en revue les cinq sous-espèces officiellement répertoriées :

La race type soltitialis vit dans l'extrême sud de la Colombie, en Equateur et dans le nord-Ouest du Pérou. La race Solitarius est présente dans l'Ouest du Venezuela et en colombie, là ou la race type solsititialis n'est pas implantée. On trouve la race macrourus dans une zone assez réduite de l'Est du Pérou, de la vallée d'Urubamba en direction du nord jusqu'à Junin. La race frater vit dans l'extrême sud du Pérou et en Bolivie. La race auricularis, la plus méridionale, est installée dans le nord de l'Argentine, dans les provinces de Tucumàn et de Jujuy.

Reproduction : On n'en connait pas tous les détails. Deux nids ont été découverts en Equateur. Le premier était situé dans un amoncellement de broussailles, sur la fourche d'un arbre, à environ 2 mètres en hauteur. Le second était placé dans la cavité naturelle d'un arbre, à quelques 10 mètres au-dessus du sol. En Colombie, on a observé un oiseau apportant des matériaux pour la construction du nid dans un amas de feuilles mortes situé à 7 mètres de haut. Le nid est décrit comme une structure volumineuse, fabriquée principalement avec des racines fibreuses et garnie avec de fines feuilles sèches. Il possède une entrée latérale mais pas de toit .

La ponte est composée de deux oeufs blancs dont la durée d'incubation n'est pas déterminée. La durée de séjour des oisillons au nid n'est pas connue non plus. La période de reproduction est prolongée, mais elle varie considérablement selon les régions. En colombie le nids sont construits en Mars et les pontes ont lieu en Août et en Novembre. Dans ce pays, il y a des oisillons virtuellement pendant tous les mois de l'année. Dans le nord de l'Argentine, les nids sont visibles en Novembre. Les oeufs éclosent en Octobre en Equateur, de Février à Décembre au Pérou et de Novembre à Février en Bolivie.

Voix et chant : Le chant est une paisible serie de notes aigües réduites à leur plus simple expression "triiii-triiii-tititiki". Le cri, delivré continuellement, est très caractéristique : "dzz" ou "di-di"

Nourriture : Dans ce domaine, aucun renseignement n'a été recueilli. Il est toutefois probable que le troglodyte montagnard se nourrisse presque exclusivement d'invertébrés.

Comportements : Cet oiseau n'est pas particulièrement timide et on le localise assez facilement en raison de ses cris persistants. La plupart du temps, le troglodyte montagnard recherche sa nourriture dans l'étage inférieur de la végétation mais il lui arrive occasionnellement de grimper le long des troncs recouverts de mousse. Il se déplace habituellement en couples ou en petits groupes familiaux, cependant il n'est pas rare qu'il se joigne à d'autres espèces au sein de bandes mixtes. Contrairement à de nombreuses de troglodytes, il ne maintient pas la queue dressée au dessus du dos.