TROGLODYTE DE MERIDA

Cistothorus Meridae

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :10 cm Envergure : ?? cm Poids : ?? gr Longévité : ?? ans

Merida wren   Meridagræsmutte Scricciolo del paramo   Ratona triguera, Cucarachero triguero   Paramo-winterkoning Meridazaunkönig  

Habitat et Distribution : Les troglodytes de Mérida fréquentent les zones humides de paramo, un écosystème composé de broméliacées terrestres et de buissons qui se développe à des altitudes comprises entre 3100 et 4000 mètres d'altitude au-dessus du niveau de la mer. Ils occupent une aire de distribution géographiquement très restreinte, mesurant 160 km de long sur 40 km de large, dans les provinces de Merida et Trujillo, au Nord de la Colombie.

Caractères distinctifs : Ce très petit oiseau, à la queue relativement courte, ne peut être confondu qu'avec la race locale du troglodyte des marais (cistothorus alticola). Il s'en distingue surtout par son sourcil plus proéminent et plus pâle, son dos plus strié, ses flancs plus barrés et le sommet de sa tête légèrement marqué. De toutes façons, les deux espèces sont séparées par l'altitude.

Chez l'adulte de Merida, le capuchon et la nuque sont brun moyen, avec des stries longitudinales brunes. Les épaules et la partie supérieure du dos sont brun-noirâtre avec de multiples stries longitudinales blanchâtres qui descendent jusqu'au milieu du dos et au croupion. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont barrés de brun éclatant et de noir terne. Les rectrices brun moyen portent environ huit barres brun-noir qui se détachent nettement sur l'ensemble des plumes. Les couvertures alaires sont brun chamois brillant, avec d'évidentes barres brun-noir sur toutes les plumes. Les primaires et les secondaires brun foncé portent des marques chamois-brun sur les filets extérieurs, ce qui donne un apparence évidente de barre lorsque l'aile est fermée. Le sourcil blanchâtre est plus large en arrière de l'oeil. Les couvertures auriculaires sont mouchetées de brun. Le menton et la gorge ont unre teinte blanchâtre qui devient chamois sur la poitrine. Les flancs chamois foncé présentent de vagues barres transversales brun-noirâtre terne. Les cuisses sont traversées par de barres de la même couleur. Le dessous de l'aile est gris-blanc. Les yeux sont bruns, le bec brun avec une base rose pâle ou jaunâtre. Les pattes affichent une teinte brun clair.

Reproduction : On ne possède pas de renseignements et les moeurs reproductives n'ont jamais été décrites. Les oeufs, la durée d'incubation et de séjour au nid sont strictement inconnus. Néanmoins, on a retrouvé de nombreux nids servant de dortoirs dans la région de Mérida en Mai et Juin 1997. Ce sont des structures en forme de dôme avec une entrée latérale. La coquille extérieure est formée avec de longues tiges d'herbes finement tissées et la garniture intérieure est faite de longs cheveux végétaux prélevés sur des feuilles d'espeletia. Un des nids était situé dans un arbrisseau d'espeletia, à 50 cm au dessus du sol, les autres dans des massifs de roseaux. Jusqu'à trois oiseaux pouvaient s'y reposer. On ne sait exactement si ces nids de repos sont également utilisés pour la ponte.

Nourriture : Peu d'informations sont disponibles. Le peu qu'on possède permet toutefois de déduire que son régime est composé principalement d'invertébrés.

Comportements : Ses moeurs sont typiques du genre cistothorus. Cet oiseau se déplace activement dans la végétation basse mais il n'est pas spécialement furtif. Il dresse fréquemment la queue au-dessus de son dos, jusqu'à ce qu'elle touche presque sa tête. Pour ses activités, il semble avoir besoin d'un assez grand territoire. Le chant habituel qu'il fait entendre semble plus proche de celui d'une espèce monogame que celui qu'émet systématiquement un oiseau pratiquant la polygamie. Comme le troglodyte des marais, le troglodyte de Merida pratique la destruction des oeufs des autres espèces qui se trouvent sur son territoire.

Voix : son chant est très variable . Il s'agit bien souvent d'une série de hautes notes trillées qu'il mèle avec des notes plus rauques et bourdonnantes émises sur le ton de la protestation. Ce chant est introduit par une suite de petits clics à peine audibles. Le chant émis par deux populations de troglodytes de Merida, sont très différents, bien que leur localisation ne soit distante que de 6 kilomètres. Comme les troglodytes des marais et les troglodytes à bec court, les mâles possèdent un répertoire particulièrement riche, quoique celui du troglodyte de Merida soit tout de même moins substanciel (uniquement 25 chants contre 200 aux populations occidentales de troglodyte des marais). Les mâles ont également tendance à repéter le même air à de nombreuses reprises plutôt que de puiser dans leur répertoire comme font les autres espèces. Les femelles chantent ou crient en commun avec leurs partenaires. Leur contribution consiste en un simple crépitement sec sans les notes sifflantes du mâle.