TROGLODYTE DES HALLIERS

Thryothorus rutilus

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur : 14 cm Envergure : ?? cm Poids : ?? gr Longévité : ?? ans

Rufous-breasted wren   Rotbrust-Zaunkönig    Scricciolo pettorosso Cucarachero pechicastaño, Ratona de Pecho Canela Roodborstwinterkoning Rødbrystet Smutte Punarintapeukaloinen

Caractères distinctifs : Chez les adultes, le capuchon, le dos et et le croupion sont d'un brun chaleureux sans la moindre trace de stries. Les primaires et les secondaires présentent un brun plus terne avec d'imperceptibles barres sombres sur les filets extérieurs. Les rectrices sont gris-brun avec 10 à 12 importantes barres sombres qui s'étendent sur toute la surface de la queue. Le sourcil blanc est bordé de noir sur le dessus. La gorge et les couvertures auriculaires sont recourverts d'évidents motifs noirs et blancs (points blancs sur fond noir en ce qui concerne les couvertures auriculaires, barres blanches sur fond noir pour la gorge). Le haut de la poitrine est châtain-brun éclatant, ce qui provoque un fort contraste avec la couleur de la gorge. La partie centrale du ventre est blanc-grisâtre. Le châtain des parties inférieures s'affadit et diminue d'intensité sur les flancs et la zone anale. L'iris est brun-rougeâtre clair. Le bec est noir, hormis la base de la mandibule inférieure qui est gris-bleuâtre. Les pattes sont gris-bleuâtre.

Les juvéniles sont semblables aux adultes, mais en plus terne, notamment sur le capuchon et l'arrière des parties supérieures. La poitrine est plus claire, plus cannelle. Les taches sur la face et sur les oreillons sont plus larges mais moins nettes.

Chant et voix : En Amérique Centrale, le chant habituel du mâle est composé d'une série de 4 à 7 sifflements purs et clairs, alors que celui de la femelle comprend 3 ou 4 notes légèrement plus faibles. Les deux partenaires chantent en se repondant mais les deux chants se superposent si bien qu'on a du mal à croire que deux oiseaux sont impliqués. Les oiseaux chantent parfois aussi en duo, chacun jouant sa propre partition. Au Venezuela, un des chants type consiste en un mélange de sifflets clairs et de trilles, caractéristique qui n'existe pas au costa Rica. Les cris sont des "churr" rauques ou de "z'reeeep" montants.

Habitat et Distribution : Les troglodytes des halliers fréquentent de nombreuses sortes d'habitats boisés : forêts pluviales, forêts de nuage, fourrés, forêts en cours de régénération et lisières. En général ils ne s'aventurent pas à l'interieur des forêts denses. On les trouve du niveau de la mer jusqu'à 1900 m. Ils sont considérés comme strictement sédentaires. Cette espèce occupe deux aires disjointes en Amérique Centrale et dans le Nord-Ouest de l'Amérique du sud.En Amérique centrale, elle est présente dans l'Est du Costa rica et les provinces occidentales du Panama jusqu'au Rio Bayano. En amérique du sud, on la trouve sur certains versants andins de la Colombie, au Venezuela le long du littoral nord, ainsi qu'à Trinidad-et-Tobago. Malgré la faible superficie de l'aire de répartition, 7 espèces sont officiellement reconnues : T.R. rutilus, l'espèce nominale ( Trinidad et nord du Venezuela) - T.R.tobagensis (Tobago) - T.R.intensus (Province de Zulia, Ouest du Venezuela) - T.R. hypospodius (Est de la colombie et extrême-ouest du Venezuela) -T.R interior (Vallée du rio Lebrija, Santander, Colombie) -T.R laetus ( Région de Santa Marta, dans le nord de la Colombie) - T.R Hyperythrus ( Costa Rica et Panama)

Comportements : Le troglodyte des Halliers est toujours en mouvement et semble absolument inlassable. Il recherche généralement sa nourriture à une plus grande élévation que les autres espèces de troglodytes et, de ce fait, il est plus facilement observable. En couple ou en groupe familial, il passe une grande partie de son temps à chercher dans le fouillis des plantes et sur le dessous des feuilles. Les couples semblent rester unis pendant toute l'année. Lorsqu'il prospecte dans la végétation dense, chaque membre du couple garde le contact avec l'autre en délivrant de petits cris courts et aigüs. Cet oiseau se repose et dort dans un nid qu'habituellement il a construit lui-même. Toutefois, pour cet usage, il lui arrive de s'approprier le nid d'un sucrier à ventre jaune ou celui d'un troglodyte des ruisseaux, même lorsque le propriétaire légitime n'a pas encore renoncé à sa possession. Le troglodyte des halliers peut également se reposer dans des crevasses bien disimulées par la végétation dense. Par contre, les oisillons qui viennent de quitter le nid se reposent volontiers dans des paysages ouverts. Chez cet oiseau, le lissage de plumes est assez courant;

Reproduction : Les deux parents bâtissent une structure massive recouverte d'un dôme, mesurant 13 cm de long et de haut et environ 15 cm de large. Elle possède une entrée latérale dont le diamètre est proche de 4 centimètres. Ce nid est construit avec des herbes, des feuilles de bambou et des tiges sèches. L'intérieur est garni de matériaux plus raffinés et de duvet végétal. Il est placé dans un enchevêtrement de plantes grimpantes ou des mauvaises herbes, à une hauteur variable qui peut aller de 10 cm jusqu'à 12 mètres au-dessus du sol. La taille de la ponte est légèrement différente selon les régions, deux ou trois oeufs en Amérique Centrale, deux à quatre oeufs à Trinidad. Ces derniers sont de couleur blanche avec de nombreuses taches brunes qui forment une sorte de guirlande sur la partie la plus large de la coquille. Au Costa rica, la saison de nidification se déroule de Janvier à Juillet, mais l'activité bat son plein surtout de Mars à Mai. A Trinidad, elle à lieu de Janvier à Juillet, en Colombie de Décembre à Juillet. La femelle couve seule pendant environ 18 jours. Les jeunes oisillons sont nourris par les deux parents et prennent leur envol 16 jours après l'éclosion. Les Troglodytes des Halliers construisent de nombreux nids, mais dans une proportion moindre que les autres espèces. Quelques nids servent exclusivement de dortoirs.

Nourriture : Les troglodytes des halliers se nourrissent surtout d'invertébrés, d'insectes et d'araignées. Occasionnellement, ils consomment des insectes de grande taille qui doivent être démembrés. Au Surinam où une étude approfondie a été effectuée, ces troglodytes consomment des coléoptères, des hémiptères, des diptères et des hyménoptères. A Panama, leur régime comprend également des graines.