TROGLODYTE FAMILIER

Troglodytes aedon

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :11-13 cm Envergure : ? cm Poids : 10-12 gr Longévité : 7 ans

House wren   Hauszaunkönig    Scricciolo delle case Ratona Común, Saltapared-continental Norteño
   Huiswinterkoning Corruíra Husgärdsmyg

Caractères distinctifs : C'est probalement la seule espèce qui puisse confondue avec le troglodyte mignon, bien que ce dernier soit plus petit, possède une queue plus courte , une livrée plus sombre et des parties inférieures plus nettement barrées de brun

Chez le troglodyte familier, le capuchon et la nuque sont brun moyen, couleur qui devient plus chaude et plus roussâtre sur le dos et le croupion. Des barres tranversales foncées ornent le dos et les couvertures alaires. Les primaires et les secondaires portent une série de marques brunes et chamois en alternance, ce qui donne une apparence de barre lorsque l'aile est fermée. Les rectrices brun-roussâtre sont marquées par une douzaines de barres transversales sombres qui sont particulièrement bien visible lorsque la queue n'est pas étalée. Les côtés de la tête présentent une teinte gris-brun et un vague sourcil chamois-grisâtre. La gorge, le menton et la poitrine sont blanc chamoisé, virant au chamois-roux sur la partie basse du ventre et sur les flancs . Les couvertures sous-caudales sont blanc grisé.L'iris est brun. La mandibule supérieure brun mat contraste avec la mandibule inférieure corne clair. Les pattes sont brun sombre.

Les juvéniles présentent une poitrine mouchetée. Les barres sur les flancs sont moins évidents;

Habitat et Distribution : Le troglodyte familier fréquente les paysages ouverts, et plus particulièrement les zones boisées composées de massifs d'arbustes. Cependant il tire son nom de sa forte préférence pour les petites villes, les jardins de banlieues et les nichoirs. Le développement des exploitations agricoles et l' expansion des villes ont créé un plus grand nombre de sites favorables pour sa nidification en morcelant les forêts en une multitude de petites parcelles boisées. C'est une des raisons principales qui expliquent l'expansion de sa population sur l'ensemble de l'Amérique du Nord. Pendant la période hivernale, le troglodyte familier s'installe dans les fourrés, les zones d'arbustes et de buissons, les forêts situées au bord des rivières et les savannes du sud des Etats Unis . Au Mexique, il préfère les forêts tropicales à feuilles persistantes ou semi-caduques.

Le troglodyte familier se présente sous la forme de deux sous-espèces : La race type, ou troglodyte familier de l'Est, niche du Nouveau Brunswick et du Maine en direction de l'Ouest jusqu'au sud de l'Ontario et le Lac Supérieur et en direction du sud jusqu'au Tennessee et la Caroline. Il hiverne le long du littoral du Golfe du Mexique et probablement un peu plus au sud. Le Troglodyte de Parkman ou troglodyte familier de l'Ouest, vit de la Colombie Britannique en direction du sud jusqu'à la Baja Californienne et en direction de l'Est jusqu'au Kentucky. Il hiverne dans l'extrême sud des Etats Unis et au Mexique.

Reproduction : Les troglodytes familiers sont généralement monogames, c'est à dire qu'un mâle s'apparie avec une seule femelle et partage habituellement avec elle les responsabilités familiales. Cependant quelques études ont montré que les mâles qui possèdent plusieurs sites de nidification sur leur territoire s'affichent avantageusement dans le but de séduire quelques compagnes supplémentaires. Dans certains cas, près de 10% des mâles adoptent un comportement polygamique. Dans la saison, il n'est pas rare que les troglodytes changent de partenaire entre la première et la seconde couvée. D'autre part, on a constaté que la durée du lien dans un couple dépasse rarement l'espace d'une seule saison.

Les troglodytes familiers nichent entre la fin du mois d'Avril et le début du mois de septembre, la plupart des pontes commençant vers le 20 mai. Les mâles sont les premiers à rentrer de migration. Sans attendre, dans un délai de quelques heures après leur arrivée, ils établissent leur territoire. Les femelles arrivent à temps pour achever le nid, une fois qu'elles ont trouvé un compagnon. Celles qui nichent le plus au sud ou à des altitudes les moins élevées élèvent généralement deux couvées par an.

Les troglodytes familiers installent leur nid dans des cavités naturelles d'arbres ou dans des trous creusés par des pics. En principe, elles préfèrent des cavités proches du sol avec de très petites entrées. Le mâle commence les travaux en plaçant quelques morceaux de bois au fond du trou. Quand la femelle arrive, elle se charge des finitions. Lorsque la construction est achevée, elle y dépose entre 4 et 6 oeufs, qu'elle couve pendant environ 12 jours. Les jeunes sont sans ressources quand ils éclosent et ils reçoivent l'assistance de leur mère. Les deux parents s'occupent de leur nourrissage jusqu'à ce qu'ils soient en âge de s'envoler, c'est à dire au bout de 15 à 17 jours. Les oisillons quittent tous le nid à quelques heures d'intervalle, cependant les deux adultes continuent à leur fournir la nourriture pendant encore environ deux semaines.

Les troglodytes familiers atteignent la maturité sexuelle à environ un an. Néanmoins, les jeunes oiseaux qui se reproduisent pour la première fois, font généralement l'impasse sur la période régulière et choisissent de nicher à proximité d'adultes confirmés qui tentent de mener à terme une seconde couvée à la fin de la saison.

Comportements : Le troglodyte familier vit seul, en couple ou en petit groupe familial; Ce n'est pas une espèce particulièrement furtive, bien qu'elle soit parfois difficile à observer tant son vol est bref et bas. De même, il se déplace rapidement dans les fourrés, la queue relevée. Par contre, les mâles chanteurs sont particulièrement audacieux. Pour émettre leur chant, ils se placent sur des perchoirs bien en evidence ou dans des nids inoccupés à quelques mètres au-dessus du sol.

La tendance du troglodyte familier à détruire les oeufs et les petits des autres espèces, qu'ils soient nicheurs de cavité ou reproducteurs de paysage ouvert, est bien connue depuis de nombreuses années. De nombreux oiseaux sont victimes de sa prédation, notamment les cailles qui se reproduisent dans des nichoirs artificiels proches de son propre nid. Bizarrement, les oeufs attaqués ne sont pas mangés. On pense que la disparition du troglodyte de Bewick dans certaines régions de l'Est américain est directement liée à la prédation qu'exerce le trogolodyte familier. Dans d'autres régions, la destruction ou l'usurpation du nid par le troglodyte familier est la cause principale dans l'échec de la reproduction de certains oiseaux nicheurs de cavité. C'est le cas notamment de la paruline orangée. Certains adultes sont soupçonnés de tuer d'autres adultes de leur propre espèce, probablement pour leur voler l'emplacement du nid.

Il faut dire que le troglodyte familier est farouchement territorial. C'est le mâle qui se charge en priorité de chasser les intrus. Dès qu'un indésirable est signalé, il s'accroupit, laisse pendre ses ailes, herisse les plumes de son dos et rabat sa queue déployée en eventail dans le but de l'intimider. La femele constitue la dernière ligne de défense et se charge de repousser l'intrus qui tente d'envahir le nid.

Nourriture : Les trogodytes familiers se nourrissent principalement de petits insectes terrestres. Les jeunes oiseaux autonomes et les adultes consomment surtout des araignées, des coléoptères et des punaises alorsque les jeunes au nid sont surtout alimentés avec des sauterelles, des criquets et des chenilles. Les adultes pourvoient leurs jeunes et complètent leur propre régime de coquilles de mollusques afin d'obtenir un apport de calcium. Les troglodytes familiers recherchent leur pitance principalement dans le feuillage des zones boisées, dans les arbrisseaux et au sol dans les étendues herbeuses. Les végétaux ne représentent pas plus de 2% du total de son régime.