TROGLODYTE CORAYA

Thryothorus coraya

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :14,5 cm Envergure : ? cm Poids : ? gr Longévité : ? ans

Coraya wren   Corayazaunkönig     Scricciolo di coraya Cucarachero de las lluvias    Coraya-winterkoning Garrinchao-coraia   Corayasmutte

Chant et voix : Le chant est un long mélange de trilles bouillonnants et de sifflements variés. Certaines phrases sont répétées à de nombreuses reprises avant d'être modifiées. Elles sont parfois parsemées de notes plus rauques et plus aigües. La plupart du temps, le chant est émis en duo par le couple. Dans tout l'éventail des cris, on remarque plus particulièrement un "chidip chidip choopu" caractéristique.

Caractères distinctifs : La combinaison de plusieur élements (gorge blanche, poitrine sans tache, épaisse bande malaire noire et nombreux motifs faciaux) en fait une espèce à nulle autre pareille. Chez l'adulte, le capuchon et la nuque sont brun-noirâtre terne, contrastant avec les épaules et le dos brun-rouge foncé. La partie basse du dos et le croupion présentent une couleur légèrement plus pâle et plus rousse. Les primaires et les secondaires, qui ne portent pas de barres, sont moins roussâtres et plus grises que noires. Les rectrices brun sombre contrastent avec le roux du croupion. Elles sont ornées de 7 à 9 barres transversales gris-brun. Les lores, la région malaire et les couvertures auriculaires sont noires avec d'évidentes mouchetures blanches sur ces dernières. Un long sourcil blanc démarre en arrière de l'oeil et se poursuit jusqu'au brun des épaules. Le menton et la gorge sont encore plus blanc, contrastant fortement avec la zone située juste en dessous. La couleur blanche vire au chamois sur la poitrine et chamois-brun plus foncé sur le ventre. Les couvertures sous-caudales sont brun-rougêatre avec des bandes tranversales noires. Le dessous des ailes est également brun-rougeâtre. L'iris est brun à brun-orange. La mandibule supérieure est noire avec une base grise alors que la mandibule inférieure est gris-bleuâtre. Les pattes et les pieds affichent une couleur semblable à celle de la mandibule inférieure.

Les juvéniles sont très différents des adultes. Le noir des côtés de la face est remplacé par du gris-noir terne. Les petites mouchetures blanches sont indistinctes et comme "avalées" par la couleur sombre. Le blanc du menton et de la gorge est remplacé par du gris terne. Les couleur chaudes de la poitrine et du ventre sont plus réduites. Le bas du dos et le croupion sont moins roussâtres. Enfin, l'iris est brun-grisâtre.

Habitat et Distribution : On a tendance à les trouver dans les endroits les plus humides, notamment les berges des rivières, les forêts moites (qu'elles soient périodiquement innondables ou non). Les troglodytes coraya sont également présents dans les forêts en cours de régénération. Ce sont surtout des oiseaux des plaines et des régions basses qui vivent jusqu'à 500 m en Colombie, mais ils peuvent grimper jusqu'à 2400 m d'altitude au Venezuela. Les troglodytes Coraya sont endémiques du nord de l'Amérique du Sud. Leur vaste aire de distribution couvre les trois guyanes, le Nord-Est du Brésil au sud du Goias, le sud du Venezuela, le sud de la Colombie, l'Est de l'Equateur et le Nord-Est du Pérou. Sur cette immense territoire, on a répertorié pas moins de 10 sous-espèces : Thryothorus Coraya Coraya, la race nominale (Est du Guyana, Guyane Française et Nord du Brésil sur la rive nord de l'Amazone et à l'Est de Manaus) - T.C. herberti (Nord du Brésil sur la rive sud de l'Amazone) - T.C. ridgwayi ( Ouest du Guyana et sud-est du Venezuela) - T.C barrowcloughiana ( province de Bolivar, Venezuela) -T.C. amazonicus ( ESt du Pérou) - T.C. albiventris ( versant oriental des andes péruviennes) - T.C. cantator ( Centre du Pérou, région de Junin) -T.C. griseipectus ( N-E du Pérou, Est de l'Equateur et Brésil voisin) - T.C caurensis ( Est du Venezuela, Vallée de Caura) - T.C. obscurus ( certains tépuis dans la provinces de Bolivar, Vanezuela).

Comportements : Bien qu'on la repère habituellement grâce au jaillissement explosif de son chant qui provient des feuillages épais, il ne s'agit en aucun cas d'une espèce discrète, difficile à observer comme c'est le cas pour d'autres oiseaux du genre thryothorus. Le troglodyte coraya recherche sa nourriture dans l'étage supérieur des buissons et des petits arbres. Dans sa quête d'aliments il s'associe assez fréquemment avec des grisins, des alapis et des myrmidons de la famile des tamnophilidés. C'est un oiseau entièrement sédentaire qui apparemment n'effectue aucune migration d'aucune sorte.

Reproduction : A ce jour, on n'a découvert que deux nids de troglodyte coraya, l'un en Guyane Française, l'autre au Surimam. Tous les renseignements disponibles découlent de l'observation de ces deux nids. Le premier nid est une balle de forme ovale bâti principalement avec des feuilles mortes et des brindilles, entre 30 et 40 centimètres au-dessus du sol dans un buisson de la famille des Cyperacées. Les deux parents s'associent pour sa construction. Il contient deux oeufs de couleur blanc-rose, avec des fines taches sombres sur la partie la plus large. Le second nid, trouvé à Suriname, est placé à 30 cm de hauteur, au sommet d'une souche recouvert de mousses. On n'a pas d'idée précise sur les dates de la saison de nidification. Quelques observations permettent toutefois de donner quelques repères. A Suriname, on a trouvé des oeufs le 25 Février et des jeunes nouvellement éclos vers le 11 mars. Des juvéniles récemment sortis du nid ont été observés pendant la période qui va du 17 janvier au 21 Avril. En Guyane Française, un rapport signale une construction de nid le 19 juillet et un nid occupé par une nichée le 23 Septembre. On ignore si la reproduction est de type coopératif et si le couple bénéficie de l'assistance d'un ou de plusieurs subadultes.

Nourriture : Les trogolodytes corya se nourrissent surtout d'invertébrés. Leur régime est composé d'araignées, de coléoptères, et d'orthoptères (principalement des locustes). Cependant, l'estomac d'un oiseau de la race griseipectus contenait des graines, ce qui tend à prouver que cette espèce n'est sans doute pas entièrement carnivore.