TROGLODYTE A CALOTTE NOIRE

Thryothorus nigricapillus

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :14-14,5 cm Envergure : ?? cm Poids : 21,9 gr Longévité :?? ans

Bay wren   Sortnakket smutte Scricciolo capinero   Ratona de Cabeza negra, Chochín cabecipinto   Kastanje-winterkoning Kastanienzaunkönig

Caractères distinctifs : Les populations d'Amérique Centrale et d'Amérique du sud sont très différentes d'aspect, si bien qu'elles ont parfois été séparées en deux espèces bien distinctes, le troglodyte des baies (Thryothorus castaneus) et le troglodyte à calotte noire (Thryothorus nigricapillus). Toutefois, la distinction n'est pas très nette dans l'Est du Panama, qui constitue la zone de contact entre les deux races.

La race nigricapillus possède un capuchon et une nuque noirs qui contrastent singulièrement avec le dos, les épaules et le croupion brun-chatain sans taches. Les rectrices brun éclatant sont recouvertes par huit ou neuf larges barres sombres qui s'étalent sur l'ensemble de la queue. Les lores sont gris, la zone au-dessus et en dessous de l'oeil, blanche. L'étroit sourcil est blanc. Les couvertures auriculaires sont noires avec une zone blanche bien définie en arrière. Le menton et la gorge sont blanc uni, de fines barres noires commençant sur la partie supérieure de la poitrine, devenant plus larges et plus nettes plus bas et sur les côtés. La partie basse de la poitrine et le ventre sont brun chaud avec des barres bien évidentes. Les primaires et les secondaires portent une barre noire bien visible sur les filets extérieurs lorsque l'aile est fermée. Le dessous de l'aile est gris-moucheté et noirâtre. L'iris est brun souris, la mandibule supérieure, noire. La mandibule inférieure est vert-olive pâle à l'extrémité, noire sur les côtés et jaune-orange clair sur la partie centrale. Les pieds sont noirs.

Les juvéniles sont semblables aux adultes mais le contraste entre le capuchon noir et le dos chatain est moins flagrant. Le brun du ventre est moins riche, l'iris ne possède pas de nuance rougeâtre. Les races connectens et Schotti s'apparentent à Nigricapillus.

La race Castaneus se distingue surtout de la race nigricapillus par l'absence de barres noires sur le chatain-brun du ventre et de la poitrine Par ailleurs, le dessous de l'aile est brun foncé. La mandibule inférieure est corne-ardoise , les pieds gris-ardoise foncé. Les juvéniles ont une calotte plus terne et un dos moins éclatant. Les barres sur les côtés de la poitrine et sur les flancs sont très prononcées. Les races costaricensis, odicus et reditus s'appatrentent à la race castaneus.

Habitat et Distribution : Le troglodyte à calotte noire fréquente les lisières des forêts humides et les zones boisées en cours de régénération plutôt que les forêts naturelles primitives. En Colombie, il est remplacé dans les sous-bois des forêts par le troglodyte moine (Thryothorus Spadix). Il est souvent proche des milieux aquatiques. Au Costa-Rica, on le trouve souvent dans les fourrés de balisier (Heliconia). Dans le Darién, à la frontière entre le Panama et la Colombie, il montre une préférence très marquée pour les roselières situées sur les berges des cours d'eau. Au sud du Nicaragua, il s'installe, bien que plus rarement, dans des habitats plus arides. Sa répartition s'échelonne du niveau de la mer jusqu'à 1100 mètres d'altitude.

Le troglodyte à calotte noire est endémique de l'Amérique Centrale et de l'extrême Nord-Est de l'Amérique du sud, sur une étroite bande littorale. Au Costa-rica et au Nicaragua, il est présent uniquement sur le versant caraïbe, alors qu'au Panama, on peut le trouver aussi sur le versant pacifique. En Colombie et en Equateur, son aire se poursuit en longeant la côte en direction du sud jusqu'à El Oro. Dans le premier pays cité, il occupe également une zone intérieure, le long de la vallée du Rio Magdalena.

Reproduction : Le nid est une construction peu soignée en forme de coude. il est presque entièrement bâti avec des herbes à tiges rondes et garni avec des matériaux plus fins. Des tiges plus grossières et des vrilles de plantes grimpantes viennent renforcer la structure extérieure. Le nid mesure environ 25 cm de long et entre 8 et 13 cm de diamètre. Il est élaboré par les deux adultes. Les nids sont généralement placés à une hauteur qui varie de 1 à 5 mètres et sont suspendus à la fourche d'un arbre de petite taille ou d'un arbuste. Au Panama, la saison de nidification est plutôt étalée et se déroule de Novembre à Mars. En Colombie, elle a lieu de Janvier à Août. La ponte comprend trois oeufs blancs avec des taches cannelle concentrées sur la partie la plus large. La durée de l'incubation et su sejour des jeunes au nid ne sont pas connus à ce jour.

Nourriture : Le régime se compose sans doute entièrement d'invertébrés. A Panama, il est constitué de coléoptères, de perce-oreilles, d'araignées et d'oeufs de gardons.

Comportements : Les troglodytes à calotte noire passent la plupart du temps dans la végétation dense où on les entend plus qu'on ne les voit. Ils peuvent cependant opérer de brèves apparitions à découvert puis disparaître presqu'aussitôt. La race odicus, qui vit dans une île et qui n'est pas accoutumée à la présence des humains, est encore plus confidentielle. Les couples restent ensemble pendant toute l'année et les femelles sont aussi agressives que les mâles dans la défense du territoire.

Les femelles qu'elles soient aparillés ou non, répondent avec plus d' empressement aux enregistrements de la voix d'une autre femelle. En revanche, les mâles répondent avec égale ferveur soit à la voix d'un mâle soit à celle d'une femelle. Les mâles déjà en ménage répondent plus favorablement à un chant de mâle, alors que les mâles qui n'ont pas encore trouvé de partenaire sont plus sensibles aux appels des femelles.

Voix : Le chant est une série de divers sifflements puissants, souvent répétés, puis variés et de nouveau répétés. Il peut être retranscrit de la façon suivante : "swiiti-it, swiit-whii-hii" ou "hiitowip". Il arrive que le mâle chante seul mais, la plupart du temps, le couple se répond mutuellement. La femelle imite parfois le temps fort d'un chant dont elle introduit les notes à l'intérieur des phrases produites par le mâle. Les duos sont sont toujours inaugurés par les femelles.