TROGLODYTE AUSTRAL

Troglodytes aedon musculus

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :11,5-12,5 cm Envergure : ?? cm Poids : 12-13,5 gr Longévité : 7 ans

Southern House wren   Sydlig Husgaerdesmutte    Scricciolo delle case Cucarachero Común, Ratonera
   Zuidlijke Huiswinterkoning Cambaxírra Sydlig Husgärdsmyg

Caractères distinctifs : Ce troglodyte aux couleurs unies, sans caractère remarquable particulier, est plus petit que la plupart des membres du genre thryothorus. Il ne possède pas les marques faciales qui sont communes à ce genre et de de nombreuses espèces de troglodytes forestiers. Le troglodyte montagnard et le troglodyte familier partagent partiellement son aire de distribution. Ce dernier présente une livrée moins rousse et ne possède pas l'évident trait occulaire chamois.

Chez l'adulte austral, le capuchon présente une teinte brun-grisâtre qui devient plus brun chaud sur le dos et brun-roux sur le croupion. Les épaules et les couvertures alaires sont brun-roux avec des barres tranversales plus sombres. Les primaires et les secondaires sont gris-brun terne, les filets extérieurs affichent une alternance de zones chamois-brun et brun-sombre, ce qui provoque l'émergence de 8 à 10 barres bien visibles lorsque l'aile est fermée. Les rectrices brun-roux portent une quinzaine de barres transversales sombres. Les lores et les couvertures auriculaires sont gris-brun, avec un vague sourcil clair positionné en arrière du globe occulaire. Le menton, la gorge et la poitrine sont chamois-brun clair, devenant plus brun sur les flancs. Le dessous de l'aile est gris chamoisé. L'iris est brun, le bec brun foncé avec une base plus claire. Les pattes sont brunes ou brun-rosâtre.

Les juvéniles présentent d'évidentes écailles plus sombres sur les parties inférieures, du menton jusqu'au ventre.

Habitat et Distribution : Son habitat est extrêment varié, généralement dans des paysages ouverts ou semi-ouverts, et souvent à proximité des habitations humaines. Il comprend des terres basses humides, des zones assez fortement urbanisées, des habitats de montagne et même des régions arides, du niveau de la mer jusqu'à 4000 m d'altitude. Il est habituellement absent des forêts denses, mais il est prompt à coloniser les clairières et les lisières des zones boisées.

Sur la plus grande partie de sa vaste aire de distribution (toute l'Amérique du sud et une grande partie de l'Amérique Centrale), il est commun voire abondant, mais dans la mesure où il montre peu d'intérêt pour les régions forestières denses et continues, excluant de ce fait la plupart du massif amazonien, sa densité est parfois faible. A peu près partout, il est sédentaire, hormis dans l'extrême sud , où les populations sont fortement migratrices. La race Chilensis, nichant habituellement dans la Terre de Feu, hiverne au moins à 800 km au nord de son aire de nidification. Les populations qui vivent le plus au Nord, dans les Antilles, à Saint-Vincent, la Dominique, Grenade, la Guadeloupe et la Martinique ( respectivement races musicus, rufescens, granadensis, guadeloupensis, martinicensis) ont un statut très différent. Certaines races sont très florissantes, d'autres sont en voie d'extinction, à la suite de la destruction de leur habitat ou de l'introduction de prédateurs (notamment des mangoustes).

Reproduction : Le nid est assez semblable à celui du troglodyte familier. Il est situé dans une cavité qui est assez souvent artificielle comme la niche d'un bâtiment extérieur. Il utilise aussi fréquemment des nichoirs. La base du nid est formée par une accumulation de brindilles grossières

qui s'affinent au fur et à mesure que l'on progresse vers les étages supérieurs. Cette base est réalisée en grande partie par le mâle tandis que les finitions sont l'oeuvre de la femelle. Au cours de cette étape de la construction que l'on pourrait qualifier de gros-oeuvre, le mâle peut continuer à laisser tomber dans la cavité de plus grosses brindilles que la femelle se charge de mettre en ordre. En Colombie, les nids sont placés entre 0 mètre 50 et 11 mètres au-dessus du sol, mais la majorité se situe plus raisonnablement entre 2 et 3 mètres. Pour un oiseau tropical, le troglodyte austral est particulièrement fécond. En Colombie, les pontes se composent de 2 à 4 oeufs, habituellement 3. Dans une période de 17 mois, une femelle dépose environ 7 couvées pour un total général de 20 oeufs. En comparaison, les pontes de troglodytes forestiers sont invariablement de 2 oeufs. Au Costa Rica, les nichées contiennent d'habitude 4 oeufs rarement 5. A Trinitad, les couvées de 5 oeufs sont assez fréquentes. Les oeufs sont blanchâtres, finement marqués sur toute la surface par des petits points bruns, brun-rougâtre ou cannelle. Ils sont rarement tout blancs.
La femelle couve seule pendant une période de 15 à 17 jours. Les jeunes sont nourris par les deux parents mais au fur et à mesure que le jour d'envol approche , la femelle prend une part plus importante dans leur alimentation. Le séjour au nid des jeunes s'achève au bout de 18 à 19 jours. Le lien conjugal se perpétue pendant de nombreuses couvées, contrairement au troglodyte familier chez le lequel le changement de partenaire est assez fréquent. Egalement à l'opposé du troglodyte familier , chez le troglodyte austral, la polygamie est une pratique assez rare. Dans la partie tropicale de son aire, la saison de nidification s'étend sur une longue durée. Au Costa Rica, elle se déroule pendant tous les mois de l'année., excepté en Octobre et en Novembre. A Trinidad, elle à lieu toute l'année avec une pointe en Mai. Au Surinam, les nichées se développent également pendant tous les mois mais la période de pointe se déroule

de janvier à juillet. Les populations qui nichent dans la zone tempérée de l'Amérique du sud ont une saison bien définie . Les oiseaux d'Uruguay nichent d'Octobre à Novembre, ceux du Nord du chili, à partir du mois d'Août.

Nourriture : Apparemment, le troglodyte austral se nourrit entièrement d'invertébrés. On l'a observé capturant des araignées, des chenilles, des sauterelles, des criquets, des cafards et sans doute bien d'autres espèces d'arthropodes.

Comportements : Actif et nerveux, il n'est pas particulièrement furtif, bien qu'il soit capable de disparaître avec promptitude et efficacité s'il se sent menacé. Il ne s'en va d'ailleurs pas très loin, faisant entendre des cris stridents. La plupart du temps, il recherche sa nourriture près du sol ou dans le fouillis de la végétation, mais il inspecte également la partie inférieure des troncs d'arbre, à la manière d'un pivert. Les mâles chantent souvent du sommet d'un perchoir exposé, d'où ils plongent à la verticale pour se réfugier sous le couvert en cas de danger. Le troglodyte austral se repose dans des trous, des nids abandonnés ou tout autre site qui lui assure un abri comme les grappes de bananes.

Voix : Le chant ressemble beaucoup à celui du troglodyte familier. C'est une série assez changeante de notes rapides qui dure deux à trois secondes et qui est souvent précédée par un bavardage plus tranquille. Les oiseaux d'Amérique du sud ont tendance à conclure leurs phrases par une suite de notes rauques et montantes. Les deux partenaires chantent mais la femelle émet un chant fort différent, une sorte de gazouillement rapide, suivi généralement par un faible trille clair. Le chant de la femelle est habituellement une réponse à celui du mâle . En Equateur, le cri est un "jiiyah" nasal, très différent de celui du troglodyte familier. Le cri d'alarme est un " cloudy-ditch, cloudy-ditch" rapeux.