TROGLODYTE A AILES BLANCHES

Henicorhina leucoptera

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Troglodytidés Longueur :11 cm Envergure : ? cm Poids : ? gr Longévité : ? ans

Bar-winged wood wren   Schwarzschwingen-Zaunkönig    Scricciolo di bosco alibarrate Ratona de alas franjeadas    Peruaanse-Boswinterkoning    Perunpeukaloinen

Habitat et Distribution : Les troglodytes à ailes blanches sont restreints à des types de forêts assez appauvries composées d'arbres épars et rabougris de 6 à 9 mètres de hauteur qui se développent sur sur un sol sableux. En raison d'un rapide filtrage des eaux, la forêt est très adaptée à la sècheresse et comprend peu de variétés d'arbres. Le sous-bois épais est constitué de petits arbustes et de broméliacées, le sol étant tapissé de mousses et de lichens. Dans ce type d'habitat, ils cohabitent parfois avec le troglodyte à poitrine grise, mais ils le surpassent largement en nombre

et souvent même, ils constituent le seul spécimem du genre henicorhina. Récemment, ils ont été également découverts dans une grande variété d'habitats, des hautes forêts humides situées sur les collines jusqu'aux savannes forestières dont les versants sont recouverts de fougères. A l'origine, le troglodyte à ailes blanches était décrit comme une espèce vivant exclusivement dans deux endroits très retirés des montagnes du Nord du Pérou, près de la frontière équatoorienne, à une altitude comprise entre 1900 et 2450 mètres. Recémment, de nouvelles populations ont été découvertes, l'une au Pérou, l'autre sur le versant équatorien de la Sierra du Condor. Toutes ces populations sont actuellement assez communes, mais compte-tenu de l'extrême exiguité de leur territoire, elles demeurement très vulnérables à toute dégradation de leur habitat.

Caractères distinctifs : Son aire de distribution coïncide parfois avec celle du troglodyte à poitrine grise. Il se distingue de ce dernier par une double barre alaire blanche située sur des ailes presque noires, d'étroits liserés blancs sur la bordure extérieure des primaires, des parties inférieures plus pâles et une queue plus sombre légèrement barrée de brun.

Chez l'adulte, le centre du capuchon est brun clair, le front est grisâtre. L'avant du front et l'étroite bordure au-dessus de l'oeil sont gris neutre. Le manteau est brun-rougeâtre sombre. Le bas du dos présente une teinte rougeâtre chaud qui devient ambrée sur le croupion et les couvertures sus-caudales. Les lores sont blanc-grisonnant, d'un blanc très pur à la base du bec et continu avec le large sourcil blanc. L'évident anneau occulaire blanc est incomplet à cause du noir en arrière de l'oeil. La large tache noire postocculaire est parsemée de quelques plumes brun-sombre. Les joues, les régions subocculaires et malaires sont fortement striées de noir et de blanc. Quatre stries blanches s'étendent jusqu'au manteau et aux côtés du cou. La région malaire porte une large strie noire. Le menton, la gorge et la partie supérieure de la poitrine sont presque blancs, s'obscursissant plus bas et sur les côtés. Les plumes situées sur la partie moyenne des flancs sont nuancées de brun. La partie basse de la poitrine varie du blanc au gris, devenant cannelle clair sur le bas-ventre et sur la zone anale, et brun-cannelle sur le dessous de la queue.

Les grandes et les moyennes couvertures secondaires sont majoritairement noires avec de larges bordures blanches qui forment deux barres alaires évidentes. Les couvertures primaires sont noires avec des terminaisons blanches. Les primaires presque entièrement noires ont une large bordure blanche. Les secondaires largement noires sont étroitement barrées de brun-rougeâtre sur les filets extérieurs. Les rectrices noires sont finement barrées de brun-sombre. La queue est légèrement étagée, les rectrices extérieures mesurant environ 11 mm de moins que les deux rectrices centrales. Les pattes sont plus fortes et plus longues que chez le troglodyte à poitrine grise, le bec est plus long et plus fin. L'iris est brun-rougeâtre sombre. La mandibule supérieure est noire, la mandibule inférieure, noire à la base, de grise à blanchâtre sur la pointe. Les pattes sont gris sombre.

Chez les juvéniles, les marques faciales ne sont pas aussi vives et précises. Le blanc du ventre est moins clair et moins développé que chez l'adulte, il est parsemé de quelques plumes brunes . Les lores sont gris et non pas blancs. Le trait sourcilier ne dépasse pas l'avant de l'oeil et il n'est pas surmonté d'une bordure noire. Sur les ailes, seuls l'alula et quelques primaires sont terminés de blanc.

Voix : Le cri d'alarme est un caquetage rapide et aigü. Comme chez les autres membres du genre Henicorhina, le chant est de deux sortes. La première ressemble à celle du troglodyte à poitrine grise : c'est une riche phrase gazouillante interprétée à une cadence rapide avec une grande variété de motifs individuels. Par rapport au chant du troglodyte à poitrine grise, il est plus rapide, plus haut et possède une qualité plus sonnante, avec des trilles plus nombreux. La seconde est constituée de plus longues phrases commencées et terminées par un trille. Elle est émise en solo ou en couple. Les duos sont fréquents, chaque sexe jouant son propre motif en rythme syncopé avec son partenaire.

Comportements : Ses habitudes sont assez semblables à celles des autres membres du genre henicorhina. Il recherche sa nourriture solitairement ou en couple, à proximité du sol dans le sous-bois épais. Il prend souvent son vol qui est bref et peu élevé au-dessus de la surface. Comme de nombreuses espèces, il tient sa queue dressée bien au-dessus du dos. Lorsque deux espèces semblables occupent la même zone, chacune d'entre elles a tendance à se spécialiser dans une technique de récolte d'aliments, afin d'éviter la compétition ou la réduire. Certains observateurs suggèrent qu'en raison de ses pattes plus fortes et de son bec plus fin et plus long, le troglodyte à ailes blanches se distingue du troglodyte à poitrine grise en occupant des lieux spécifiques. Il passe plus de temps sur les perchoirs ou il recherche plus sa nourriture à terre. Son dégré de spécialisation lui a permis de survivre dans des habitats isolés et appauvris et de surpasser les difficultés qu'il rencontre dans la compétion qui l'oppose au très répandu troglodyte à poitrine grise.

Reproduction : Compte-tenu du grand isolement de son territoire, les oeufs et le nid ne sont pas connus, mais on suppose qu'ils sont assez semblables à ceux du troglodyte à poitrine grise (voir cette espèce). La duréee d'incubation, le séjour au nid et l'étalement de la saison de nidification soint également ignorés. Cependant, un oiseau en plumage juvénile a été capturé le 19 juillet, ce qui est conforme aux dates des races andines du troglodyte à poitrine grise ( reproduction de Décembre à Juin).

Nourriture : Le troglodyte à ailes blanches se nourrit presque exclusivement d'insectes.