GRAND DUC A AIGRETTES

Bubo poensis

Classe : Oiseaux Superordre : Rapaces Ordre : Strigiformes Famille : Strigidés Longueur : 39-44cm Envergure : ?? cm Poids : 575 gr (M) - 685-815 gr (F)

Fraser's Eagle Owl Guinea-uhu   Búho de Guinea Gufo reale del Fraser Kleine Oehoe Bufo -de-fraser Filin freiseria Frasers uv Tropisk Hornugle

Chant et voix : Le mâle émet un hululement double "twow-ooht" dont la seconde note est plus aigüe et plus sifflée. Ces hululements sont répétés à intervalles reguliers, toutes les 3 ou 4 seccondes et sont similaires en hauteur à ceux de la chouette hulotte (Strix aluco). Le mâle produit également une sorte de staccato "pupupupupupupu" qui dure de 15 à 20 secondes et qui rappelle le bruit d'un générateur en marche. Les femelles délivrent des chants avec des notes plus hautes, moins claires formant des phrases plus courtes qui dépassent rarement les 4 ou 5 secondes. Pendant la reproduction, le mâle et la femelle produisent parfois des duos.

Les deux partenaires délivrent également souvent de simples notes miaulantes. Au petit matin, on peut parfois entendre des sons qui sont des cris de sollicitation. Comme chez la plupart des hiboux, les claquements de bec font également partie du répertoire.

Caractères distinctifs : Chez les adultes, les sexes sont identiques mais les femelles sont nettement plus grandes. Le degré de coloration rousse et la densité de barres peut varier selon les individus. Le disque facial est roux pâle, il est encerclé par un anneau sombre relativement large. Le sourcil est plus clair que le plumage environnant. Les aigrettes ébouriffées sont plutôt proéminentes, même en période de calme. Les parties supérieures sont rousses et brun-chamois avec des barres brun foncé. Les scapulaires sont très claires mais les plumes des bordures extérieures sont noirâtres, formant une sorte de courbe qui épouse le contour de l'épaule. Les plumes des couvertures et les rectrices sont finement barrées de chamois-brun clair et de brun foncé. Le menton est blanchâtre. Les parties inférieures sont roux pâle , virant au blanc sur l'abdomen et les sous-caudales Les larges extrémités sombres des plumes créent un effet de taches sur le haut de la poitrine. Les tarses sont enplumés jusqu'aux pieds. Les iris sont brun sombre entourés de bleu pâle. Le bec et la cire sont gris-bleuâtre. Les pieds sont gris bleuâtre mais les griffes sont noir-brunâtre.

A la naissance, les poussins ont un duvet blanc. .Chez les juveniles, le premier véritable plumage est chamois-brun avec une multitude de fines barres brun sombre. Le disque facial est chamois-roux entouré par une large bande sombre. Les aigrettes sont plus ou moins visibles .Les ailes et la queue sont assez semblables à celles des adultes.

Habitat et Distribution : Les Grands-ducs à aigrettes fréquentent principalement les forêts pluviales primaires pourvus d'arbres à feuilles permanentes et situées dans les plaines. On les trouve également à la lisière des zones boisées et dans les clairières , dans les parcelles en cours de régénération et dans les plantations de cardamom. Au Cameroun, ils vivent du niveau de la mer jusqu'à environ 1600 mètres d'altitude. Les Grands-ducs à aigrettes sont originaires du continent africain. Leur aire de distribution est morcelée en 2 parties distinctes : la première partie se situe an Afrique Occidentale, de la Guinée jusqu'au Ghana, en passant par la Sierra Leone, le Liberia et la Cote d'ivoire. La seconde partie , composée de forêts tropicales, couvre une vaste zone géographique qui part du golfe du Biafra , se poursuit jusqu'au Nord-Ouest de l'Angola et s'étend vers l'Est jusqu'à l'Ouganda en passant par le Congo et le nord du Zaire. Les Grands-ducs à aigrettes sont des oiseaux monotypiques, c'est à dire qu'il n'y a pas de sous-espèces.

Comportements : Les moeurs et les habitudes de ce hibou ont été peu étudiées. On sait néanmoins que, pendant la journée, le Grand-Duc à aigrettes se repose dans le feuillage des arbres, près de 40 mètres au-dessus du sol. A ce moment, il est très souvent harcelé par les petits oiseaux diurnes dès que ceux-ci l'ont localisé. Le Grand-duc à aigrettes quitte habituellement son lieu de repos au crépuscule. Il gagne alors un perchoir élevé et il commence sa chasse. Cet oiseau chante surtout au crépuscule et au début de la nuit mais on peut également l'entendre à l'aube. Il est considéré comme sédentaire.

Reproduction : On possède peu de renseignements. Au Gabon, les grand-ducs à aigrettes sont très vocaux pendant la période qui va de juin à Septembre. Apparemment, la saison de nidification est très variable selon les régions. Le dépot des oeufs intervient en Février et Mai au Libéria, en Novembre au Ghana, de Juillet à Décembre au Cameroun. L'activité est à son comble en Août et en Décembre au Congo, en Mars en Ouganda. Au Nigeria, les oiseaux captifs se reproduisent en Octobre. On ne possède aucune description du nid. Certains juvéniles ont été retrouvés sur le sol, d'autres ont été observés alors qu'ils pointaient la tête hors de la cavité d'un arbre. Ces rapports suggèrent que les Grands-ducs à aigrettes peuvent éventuellement nicher à terre ou dans les cavités naturelles. Les oeufs sont de couleur blanche. La période de dépendance qui suit l'envol semble être longue et les jeunes n'acquièrent la totalité de leur plumage adulte que lorsqu'ils parviennent vers l'âge d'un an.

Nourriture : Les Grands-ducs à aigrettes sont des chasseurs opportunistes et ils emblent capturer toutes les proies qui passent à leur portée et qui sont compatibles avec leur taille. . Le gros du menu est toutefois composé de petits mammifères tels que les souris, les écureuils, les chauves-souris et les galagos. Les oiseaux, les grenouilles, les reptiles ainsi que les insectes et d'autres arthropodes complètent volontiers lz diète. Le Grands-ducs à aigrettes sont connus pour ingurgiter des fruits occasionnellement.

Protection/Menaces : Son statut est très incertain. Cet oiseau est sans nul doute menacé par la destruction de son habitat et par l'abattage des arbres. Localement, dans certaines régions, il doit subir la persécution des hommes. D'après Birdlife, ses effectifs ne sont pas quantifiés et on n'a pu évaluer sa tendance. Comme elle vit sur une superficie supérieure à un million de kilomètres carrés , cette espèce est considérée comme ne posant pas de problème particulier pour l'instant.