MILAN SIFFLEUR

Classe : Oiseaux SuperOrdre : Rapaces Ordre : Accipitriformes Famille : Accipitridés Longueur : 52-59 cm Envergure : 1,22-1,52 m Poids : 760 - 900g (F) - 600-750g. (M)

Whistling Kite, Whistling hawk Keilschwanzweihe Milano Silbador Nibbio fischiatore

Habitat et Distribution : Bien qu'il soit assez commun et répandu sur un assez large territoire, il n'a pas été étudié dans le détail et on possède finalement assez peu de renseignements sur son habitat. En australie et dans les iles du Nord, il préfère la proximité de l'eau, que ce soit les côtes marines ou les ports, les cours d'eau de l'intérieur, les plaines innondables ou les marécages mais il n'est pas forcément confiné aux zones humides et peut également fréquentes les zones ouvertes arides. Le milan siffleur est endémique du continent australien et absent de Tasmanie. Il est assez mal représenté dans le sud-ouest et très courant dans le reste du pays. On peut aussi le trouver dans l'Est de la Nouvelle Guinée et en Nouvelle Calédonie

Caractères distinctifs : Ce rapace diurne possède une large envergure d'ailes et une longue queue à l'extrémité arrondie et non fourchue. Les plumes du dessus sont brun sombre avec une pointe blanche, ce qui donne au dos et aux couvertures un aspect moucheté. Les primaires externes sont noires, certaines secondaires sont pâles, les autres brun foncé. L'ensemble du dessous (tête, gorge, poitrine , ventre) est brun-clair avec de légères stries plus sombres,ce qui provoque un effet de contraste remarquable avec les parties supérieures. Les plumes de vol sont séparées des petites couvertures sous-alaires par une large bande pâle, ce qui donne au dessous de l'aile un caractère immédiatement identifiable.

Nourriture : Les lapins, les petits mammifères, les lézards, les poissons, les serpents de mer, les insectes, les criquets et quelques volailles mal gardées semblent constituer l'ensemble de ses ressources alimentaires. Les lapins représentent probablement les proies principales, et de ce fait, ce milan est parfois considéré comme une espèce utile car il en évite la prolifération. Il consomme librement des charognes et peut être victime d'empoisonnements. Toute les proies, excepté certains insectes, sont capturées au sol ou à la surface de l'eau où il patauge parfois pour saisir des poissons morts. Il n'est pas assez svelte pour attraper des oiseaux en vol, mais il peut en agripper lorsqu'il sont à terre. Ce rapace a parfois des moeurs parasites et il vole leurs prises à d'autres oiseaux de proie.

Reproduction : Les milans siffleurs se déplacent en larges bandes depuis leurs quartiers d'hiver jusqu'à leurs aires de reproduction. Pendant qu'ils volent de concert, ils émettent des cris permanents. Cependant, lorsque les larges bandes se scindent en petits groupes puis en couples, ces oiseaux deviennent encore plus bruyants. La parade nuptiale commence au sein même des bandes migratoires, elle se poursuit et devient même plus active après la séparation en couples. Elle est constituée principalement d'un survol par le couple du site nidificateur et elle est accompagnée de nombraux cris. Toutefois, contrairement à de nombraux rapaces, ce simple vol ne donne lieu à aucun plongeon ni acrobatie aérienne. Très souvent, de nombreux oiseaux volent ensemble pendant la saison de reproduction et le vol de parade a tendance à se transformer en une manifestation communautaire. Les nids sont batis dans des grands arbres isolés situés génralement au bord de l'eau. Il est d'ailleurs curieux de constater que le milan siffleur est le seul rapace du genre circus qui ne niche pas à terre. La construction d'un nouveau nid nécessite environ un mois bien qu'il soit frêle et modeste. Les deux adultes participent à son élaboration à l'aide de branches. Au fil du temps, il grandit jusqu'à atteindre 75 centimètres de largeur et 30 cm de profondeur. Cette opération est assez rare car la plupart du temps, ce rapace réutilise le même nid années après années. Il arrive également qu'il occupe le nid abandonné d'une autre espèce. sans que le puisse parler de colonie, plusieurs couples peuvent nicher dans le même arbre.

La femelle pond deux oeufs, sinon trois. Ils sont déposés pratiquement à toute période de l'année, avec une légère pointe entre Juillet et Octobre. La saison de reproduction et le nombre de couples nicheurs peuvent être affectés par les conditions locales et par l'abondance de ressources alimentaires disponibles. Des couvées de remplacement peuvent être effectuées si la première est perdue. Les jeunes milans développent leur plumage en 35 jours et sont aptes à quitter le nid au bout d'au moins quarante jours.

Comportements : Parfois appelé faucon ou aigle siffleur, ces termes ne lui conviennent pas, car c'est un veritable milan qui se comporte comme tel. Malgré cela, son vol est fluide et flottant, un peu à la manière d'un busard, quoique plus ample et assez semblable à celui du milan royal. Il crie souvent quand il est dans les airs. On peut l'apercevoir en couple ou en petits groupes. Quand il traque des proies, il vole assez bas, 30 à 60 mètres au-dessus de la terre ou de la surface de l'eau. Il est moins enclin que beaucoup d'autres oiseaux de sa taille à chasser à partir d'un perchoir. En Nouvelle Calédonie, chaque couple possède un territoire fixe dans lequel il chasse. Par contre, en Australie, il semble accomplir de courts déplacements locaux au cours duquel il est très grégaire. Dans ce cas, les grandes bandes d'avant la reproduction se reconstituent et atteignent jusqu'à une centaine d'individus. Ces mouvements constituent plus une forme de nomadisme qu'une véritable migration. Ils semblent être le résultat d'une variation importante dans les ressources alimentaires, comme par exemple la prolifération des criquets ou l'abondance en charogne de petits animaux. Ils sont toutefois réguliers et s'effectuent vers le sud en été et vers le Nord en hiver.