BUSE DE HARRIS

Parabuteo unicinctus

Classe : Oiseaux SuperOrdre : Rapaces Ordre : Accipitriformes Famille : Accipitridés Longueur : 46-59 cm Envergure : 103-124 cm Poids : 1050 gr (F) - 735 gr (M)

Harris hawk Wüstenbussard Busardo mixto Poiana di Harris Woestijnbuizerd Kaktus vråk Gavião-asa-de-telha Poustynnyi kanjuk Brunskuldret Våge Ritarihaukka Káne Harrisova

Chant et voix : La Buse de Harris émet un "Hu'u'u'u'u" court et sifflant, un peu comme si elle avait une respiration difficile. Elle peut également lancer des cris d'alarme qui sont de "irrrr" rudes et prolongés.

Caractères distinctifs : Les buses de Harris ont un sihouette plus élancée que les autres buses du genre Buteo. Elles ont une queue plus longue et plus étroite. Chez les adultes, le plumage est presque entièrement brun sombre ou brun chocolat, hormis les épaules, les couvertures alaires, le dessous des ailes et les cuisses qui ont une teinte châtain ou noisette. Le croupion, la base de la queue et sa partie terminale sont blancs. La partie centrale des rectrices esr noirâtre. La cire, la base du bec et les pattes sont jaunes. Les femelles sont considérablement plus grandes que les mâles mais leur livrée est identique à celle de leur partenaire. Les juvéniles ressemblent assez étroitement à leurs parents mais l'ensemble de leur plumage est moins brillammant coloré. Ils ont un ventre blanc avec des stries brun-chocolat. Les plumes des tarses sont pâles avec des barres rougeâtres. Les ailes et la queue sont également barrées.

Vu du dessous en vol; les buses de Harris ressemblent assez a des immatures du Milan des Marais. Cependant, leurs couvertures inférieures sont plus rousses, la queue est moins blanche à la base et le bec paraît moins crochu.

Habitat et Distribution : Aux Etats-Unis où son aire de distribution est désormais très limitée, ses types d'habitat sont peu nombreux . Par contre, plus au sud, dans la partie tropicale ou subtropicale de son territoire, elle occupe une grande variété d'habitats. En Arizona, la buse de Harris fréquente les déserts d'altitude dominés par les cactus saguaros, les zones arides de mesquite et de palo verde, les zones boisées dont le sous-bois est recouvert de sauge, ainsi que les saules et les peupliers inondés dans la vallée de la rivière Colorado. Au Texas, elle marque une certaine préférence pour les peuplement de mesquites dont le sous-bois est formé par des cactus du genre opuntia. .On la trouve également dans les déserts buissonneux avec des créosotiers et des cactus yuccas. Localement, elle occupe des forêts constituées de chênes et de genevriers. Au cours des dernières années, la buse de Harris s'est rapprochée des zones urbaines. On la trouve à des altitudes qui varient de 400 à 1000 mètres. Dans les régions où elle est en concurrence avec la buse de Swainson, elle a tendance à nicher dans les endroits où la densité d'arbres est plus importante et où le sol paraît plus à découvert.

La Buse de Harris est endémique de l'extrême sud des Etats Unis, de l'Amérique centrale et de l'Amérique du sud (excepté les Andes et la forêt amazonnienne). Son aire de distribution part du Nord de la Baja Californienne, du sud de l'Arizona et du Nouveau Mexique, du centre du Texas jusqu'au Chili et au Nord de la Patagonie en passant par l'Amérique Centrale (où elle est toutefois absente de la presqu'île du Yucatan). Dans ce vaste espase géographique , on note trois sous-espèces : Parabuteo Unicinctus harrisi (du Texas jusqu'au sud de l'Equateur) - P.U.unicinctus , la race type (reste de l'Amérique du sud). P.u.superior (Arizona, Baja Californienne, Sonora et Sinaloa)

Comportements : La buse de Harris adopte un comportement social très complexe, en particulier pendant la période de reproduction. Dans les zones arides où le succès des nichées est moins important en raison de la faiblesse des ressources, elle opte généralement pour une simple monogamie, fréquentant un seul partenaire. Par contre, dans les endroits bénéficiant d'une riche qualité de l'habitat, elle pratique couramment la polyandrie et elle accorde ses faveurs à deux mâles. Dans ce cas, la gestion de la nichée est assurée par un groupe fortement hiérarchisé qui comprend de 3 à 7 individus. La structure minimale comprend toujours 3 oiseaux, une femelle dominante, un mâle alpha chargé de l'accouplement et un mâle Béta dont le rôle est de palier aux eventuelles défficiences du géniteur principal. Le collectif est complèté par deux, trois ou eventuellement quatre assistants gamma. Ce sont des subadultes ou des juvéniles de sexe indéterminé. Ils ont trois taches principales : trouver de la nourriture, défendre le territoire et protéger le nid. La structure monogamique est surtout présente au Texas, où le nombre de mâles est presque égale à celui des femelles. La structure polyandrique est courante en Arizona où le nombre de mâles est nettement excédentaire par rapport à celui des femelles.

Dans les groupes qui pratiquent une reproduction collective, les membres chassent ensemble, ce qui leur permet de rapporter des proies de plus grande taille. La stratégie consiste pour 2 individus à pratiquer des vols circulaires et à se poser sur un perchoir pour effrayer la proie et la forcer à sortir de sa cachette. Profitant de ce rôle de rabatteur, une autre buse capture l'animal. Elle le dissimule immédiatement sous son aile, comme un bouclier pour le soustraire à la vue de ses comparses. Cette pratique est également courante chez l'épervier de Cooper ( Accipiter Cooperi).

Reproduction : Les buses de Harris construisent leur nid dans les cactus ou dans les arbres à une hauteur moyenne de 5 mètres au dessus du sol. Dans les zones urbaines, ce dernier peut être placé dans des peupliers, des charmes, des palmiers ou des transformateurs électriques. Le nid est une plateforme composée de branches, d'herbes, et de brindilles. Il est souvent garni avec de la mousse, des herbes et des racines. La femelle pond entre 2 et 4 oeufs en même temps. Elle peut se reproduire pendant tous les mois de l'année au cours desquels elle dépose entre 2 et 3 pontes. La période d'incubation dure environ 35 jours et les mâles participent volontiers à la couvaison. Les jeunes quittent le nid à peu près quarante jours a près l'éclosion, mais ils demeurent à proximité du lieu de leur naissance pendant 2 ou 3 mois. D'après Whaley, la productivité est relativement plus importante pour les nids qui pratiquent une reproduction coopérative. La moyenne des jeunes à l'envol est estimé à 2, 26. La cause principale de la non-éclosion sont l'infertilité des oeufs, l'abandon du nid et l'intervention de prédateurs. La cause principale de la mortalité des oisillons est dûe à l'intervention des humains, les maladies et les accidents.

Nourriture : Les Buses sont très oportunistes dans leur façon de chasser et le menu varie considérablement selon les sortes de proies qui sont disponibles. Ajouter à celà, les ornithologistes nes sont pas tous d'accord sur la composition du régime. D'après Snyder (1976), les mammifères constituent 53% de la diète, les oiseaux environ 40%, les petits vertébrés 6% et les invertébrés seulement 1%. Des études postérieures trouvent une proportion plus importante d'insectes (coléoptères, fourmis et sauterelles). Les mammifères les plus couramment attrapés sont les lapins cottontail (sylvilagus audubonii) qui représentent 22% du total. Les cailles de Gambel ( Callipepla gambelii) forment environ 9% de l'ensemble de la diète. Les lézards épineux ( Sceloporus magister) sont également des proies importantes. Les spermophiles, les écureuils-antilopes, les rats-sylvestres constituent des compléments non négligeables. Pendant l'hiver, les buses de Harris pratiquent la chasse collective et capturent de plus grosses proies tels que les lièvres de Californie (Leporus californicus).

Protection/Menaces : La buse de Harris n'est pas considérée comme menacée ni en danger. Le principale danger qui peut l'atteindre est la destruction massive de son habitat. Au Texas notamment, l'éclaircissement des peuplements de mesquites est la cause principale de son léger déclin. La population est estimée à environ 400 000 individus répartis sur une superficie de 9 400 000 km carrés. Elle est classée comme ne posant pas de problème particulier. (LC -least concern)

Oeuvre de Donald L. Malick
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