PERRUCHE TERRESTRE

Pezoporus wallicus

Classe : Oiseaux Ordre : Psittaciiformes Famille : Psittacidés Longueur : 30 cm Envergure : ?? cm Poids : 130 gr Longévité : ?? ans

Ground parrot Erdsittich Parrocchetto terragnolo Perico terrestre  Oostelijke Grondpapegaai  Jordparakit lymykaija  papuzka ziemnakijiinko  papoušek zemní Jordpapegøye

Caractères distinctifs :
Ce perroquet de moyenne taille donne l'impression d'une silhouette longiligne, sentiment qui est renforcé par la présence d'une très longue queue terminée en forme de pointe. L'identification est renforcée par des ailes arrondies et par un bec affiné et pointu.
Les adultes ont un plumage verdâtre avec des motifs noirs et jaunes en forme de chevrons ou de taches qui servent pour le camouflage Une bande rouge traverse la totalité du front. La face et le haut de la poitrine affichent une belle couleur verte uniforme. Le capuchon vert est abondamment strié de noir.
Les flancs et l'abdomen jaunâtres ont de nettes barres noires. La queue vert terne affiche des encoches jaunes sur les bordures extérieures. Chez la femelle, on peut apercevoir une rayure jaune pâle sur le dessous de l'aile. Les immatures n'ont pas de bande frontale rouge, leur face et leur poitrine sont marquées de noir. Chez les oiseaux appartenant à la race flaviventris, le ventre est d'un jaune éclatant et les barres noires qui s'y développent, sont extrêment discrètes.
Les perruches terrestres ressemblent superficiellement aux perruches nocturnes, mais ces dernières ont un ventre doré et uni et leur aire de distribution a une localisation assez différente.

Chant et voix :
Les perruches terrestres chantent 30 minutes avant le lever du soleil et 20 minutes après son coucher. Elles s'expriment également pendant qu'elles sont en vol. Les journées où la lumière du soleil est assez limitée à cause du mauvais temps, elle rajoutent un peu de temps à leurs plages d'expresssion du matin et de la fin d'après-midi.
Le répertoire de ces perruches comprend de nombreuses sortes de sifflements (aigüs, ténus, tintants, résonnants ou semblables à des grésillements d'insectes). Il est mis en oeuvre à tous les mois de l'année. Le cri le plus courant "tee-ti, tee-ti, teeti" ou "tee-titi, tee-titi, tee-titi, tee-titi" est souveent délivré dans les airs .
Pendant la période nuptiale, les mâles produisent des croassements de grenouille pour annoncer leur approche du nid. Les poussins et les juvéniles utilisent des cris rudes ou tremblants pour solliciter leur nourriture.

Habitat et lieux de vie
Les perruches terrestres vivent généralement dans les zones de graminées qui longent les côtes et dans les landes voisines qui montent jusqu'à 1800 mètres. Les landes dominées par les broussailles et qui ont subi un incendie au cours des dix dernières années sont généralement considérées comme leur habitat optimal. Toutefois, les landes dominées par les roseaux et par les herbes et qui ont subi une incendie il y a 15 à 18 années sont évaluées comme ayant également un excellent rendement.
A l''intérieur des landes, ces oiseaux se concentrent sur les zones les plus sèches de la mi-automne jusqu'à la fin du printemps. Les endroits humides sont fréquentés de l'été jusqu'au début de l'automne, sans doute en relation avc l'abondance de graines à cette époque de l'année. Les perruches terrestres peut aussi être observées dans les estuaires, sur les sols marécageux qui sont pourvus de bouquets de roseaux, dans les prairies et dans les pâturages. En Tasmanie, les perruches terrestres occupent un habitat un peu particulier qui consiste en un mélange ou une mosaïque de bruyères, de carex et de broussailles.
Sous-espèces et Distribution
Les perruches terrestres son endémiques de l'Australie, leur aire de distribution est restreinte au littoral du sud et du sud-est du continent. La limite Nord de leur territoire dépasse à peine Maryborough, dans le sud du Queensland, à proximité de Hervey Bay. Il y a officiellement 3 races distinctes :

  • P. w. flaviventris – côtes du Sud-ouest de l'Australie (rivière Fitzgerald et Cap Aride).
  • P. w. wallicus – côtes de l'Est et du sud-est, du Sud-Est duQueensland jusqu'à l'Ouest de Victoria.
  • P. w. leachi – Tasmanie

  • Comportements
    Comme leur nom vernaculaire l'indique bien , ces oiseaux répugnent à prendre les airs. Dans les rares occasions où ils s'y aventurent, leur vol en zig-zag ressemble à celui d'un chavalier guignette ou à celui d'une bécasse et se développe sur une courte distance (environ 30 mètres). Une fois qu'ils ont atterri, ils recherchent le couvert épais et ils peuvent être difficiles à re-localiser.
    Contrairement à ce que croient de nombreuses personnes, les perruches terrestres ont une activité diurne, mais comme elles sont prudentes et dissimulatrices, elles sont souvent difficiles à repérer excepté quand elles fuient précipitamment et qu'elles font entendre la vibration bruyante de leurs ailes juste avant de plonger dans les feuillages. Elles sont actives de l'aube jusqu'à la mi-matinée et aussi en fin d'après-midi. La nuit, quelque soit la saison, elles établissent des dortoirs communs dans les zones arides.
    Ces perruches sont majoritairement sédentaires et vivent en couples unis sur un territoire qui avoisine souvent les 9 hectares, quoique cette superficie puisse occasionnellement changer. Entre Fevrier et Mai, on assiste à une vaste dispersion post- reproductive au cours de laquelle ces oiseaux s'éloignent d'environ 120 kilomètre de leur aire de nidification.

    Reproduction
    :
    Les perruches terrestres nichent généralement de Juillet à Décembre. Une couvée à été découverte en Mars. Le nid est un grattage peu profond sur le sol, il est souvent garni avec des tiges ou avec des feuilles. Il est placé à la base d'une motte ou d'un buisson sur le sol et dissimulé dans une chambre à laquelle on accède par un petit tunnel. Les plantes essentielles qui composent le site sont des herbes à tête de nègre (empodisma), des queues de kangourous (xanthorrhoea) et des banksia à larges feuilles appartenant toutes à la catégorie des graminés. Sur 20 nids découverts, 18 étaient situés dans des landes arides et 2 seulement dans des zones de transition entre des zones humides et des zones sèches. Tous ces endroits n'avaient pas subi d'incendie depuis au moins quatre ans. La densité était faible, de 1 à 3 nid tous les 10 hectares.
    Les pontes comprennent habituellement 3 ou 4 oeufs, mais en Tasmanie (race leachii) , elles en contiennent jusqu'à 6 qui sont couvés pendant au moins 20 jours. Les petits sont nidicoles et ne quittent le grattage qu'au bout de 20 à 28 jours., soit juste avant d'être capables de s'envoler. Le taux d'échec des nichées est assez important, allant de 22 à 31% . Il peut y avoir de 1 à 9 oisillons à l'envol.
  • Nourriture:
    Les perruches terrestres consomment principalement des graines d'herbes, avec une préférence pour les herbes en boutons comme les mesomelanas mais aussi pour les leptocarpes tenaces de la famille des Restionacées . De retour au nid, ces oiseaux régurgitent des graines provenant des cultures et qu'ils récoltent sans doute dans les champs agricoles.
    Bien que classées comme des consommateurs opportunistes capables de profiter de la moindre resource, les perruches de Tasmanie sont souvent dépendantes des herbes en bouton.

    Protection/Menaces :
    D'après le Handbook des oiseaux du Monde; les perruches terrestres ne sont pas globalement en danger. La perte de leur habitat dûe essentiellement à la croissance des villes et à la modernisation de l'agriculture est sans doute accentuée par l'utilisation de techniques inapropriées de brûlis et par le rétablissement de plantations de pins le long du littoral.
    Ces pratiques inadéquates ont pour conséquence immédiate un grand morcèlement de l'habitat et une mise en danger de l'espèce. Ces signes de déclin sont surtout visibles en Australie occidentale et méridionale.
    Bien que la population de Tasmanie dépasse sans doute les 100 000 individus, celle du sud-est du continent est bien plus basse et ne dépasse pas les 3000 membres. Les oiseaux du sud ouest, représentant la race flaviventris dans son entier est recensée précisemeent à 378 individus .. Les densités sont assez faibles, avec un taux de 4 oiseaux tous les 10 hectares.
    Malheureusement tout n'est pas fait pour enrayer le déclin de la population du sud-ouest. Un aménagement du milieu naturel doit être entrepris pour suspendre la prolifération des plantes lignées et des champignons qui sont néfastes pour cette espèce. Une limitation des prédateurs tels que les renards doit également être envisagée si l'on veut sauver la 3ème race de perruches terrestres.