JACAMAR A BEC JAUNE

Galbula albirostris

Classe : Oiseaux Superordre : Grimpeurs Ordre : Piciformes Famille : Galbulidés Longueur : 18-21 cm Envergure : ?? cm Poids : 16-24 gr Longévité :?? ans

Yellow-billed jacamar Gelbschnabel-glanzvogel Jacamarà piquigualdo Jacamar beccogiallo Geelsnavelglansvogel Gulnæbbet jacamarKeltanokkajakamari Gulnäbbad jakamar leskovec žlutozobý Gulnebbjakamar Zeltokliouvaya Iakamara kibashikirihashi Ariramba-de-bico-amarelo

Chant et voix : Les jacamars à bec jaune sont moins vocaux, plus discrets que les autres membres du genre galbula. Le chant est assez semblable à celui de la famille, mais il est plus rapide, constitué de notes aigües et accélérées terminées par un trille "peea-pee-pee-te-t-t-'t't't't-tttt'r". On peut également entendre des "peek" rudes et nasals ainsi que des "trra" en séries rapides délivrés par un seul oiseau ou plusieurs

Caractères distinctifs : Chez le mâle, le capuchon est recouvert d'un lustre métallique violacé ou cuivré. Le reste des parties supérieures, y compris les côtés de la tête et le cou, est vert éméraude brillant. Les primaires sont noir terne. La queue est relativement courte et modérément arrondie à son extrémité. Les rectrices externes sont brunes, avec une teinte plus cannelle à proximité de la base.
Le menton est chamois, la gorge blanche. Le reste des parties inférieures est entièrement roux-cannelle pâle. Le bec mesure en moyenne 4 centimètres de long, les narines sont placées appoximativement à 1 cm de la base. Il est fin, jaune clair, avec le bout de la mandibule supérieure sombre ou noir. Le iris sont brun foncé, la peau orbitale nue et les lores sont jaunâtres. Les pieds sont jaunes avec des griffes noirâtres.
La femelle affiche une gorge chamois-roux ainsi que des parties inférieures un peu plus pâles. Les immatures ne sont pas décrits. La race chalcocephala est un peu plus grande que la nominale, la totalité ou une grande partie de la mandibule supérieure est noire . Le dessus est vert-bronze métallique, le capuchon est plus bronze-violet. Le menton est plus sombre, le bas du dessous présente un roux-cannelle plus sombre et plus éclatant.

Habitat et Distribution : Contrairement aux autres membres de la famille des galbulidés, ce jacamar fréquente principalement l'intérieur des forêts primaires, des parcelles parvenues à un bon stade de régénération et des boisements qui restent marécageux même après le retrait des crues (igapos). On les trouve très fréquemment dans les petites clairières et dans les trouées occasionnées par la chute des arbres. Occasionnellement, ils occupent les lisières. Les jacamars à bec jaune vivent parfois dans les enchevêtrements de plantes grimpantes, moins souvent dans les forêts-galeries et dans les forêts côtières sableuses. Ils résident habituellement en-dessous de 900 mètres, mais ils grimpent parfois jusqu'à 1300 mètres d'altitude au Venezuela. On peut généralement les observer à l'étage inférieur et moyen de la végétation, entre 1 et 10 mètres au-dessus du sol.
Les jacamars sont originaires du Nord-ouest et du Nord-Centre du continent sudaméricain. La totalité de leur aire se situe sur la rive Nord de l'Amazone et une très grande majorité est placée au-dessus de la ligne de l'équateur. 2 sous-espèces sont officiellement reconnues : G.A.albirostris, la race nominale, (Est de la Colombie, sud et Est du Venezuela au sud du fleuve Orénoque, les 3 guyanes et le Nord du Brésil au nord de l'Amazone) - G.A.chalcocephala (sud-Est de la Colombie à l'Est des Andes, Est de l'Equateur, Ouest du Brésil, Nord-Est du Perou jusqu'u Rio Ucayali et probablement le sud du Venezuela) . Les jacamars à bec jaune ont une étroite parenté avec les jacamars à joues bleus (G.cyanocollis), mais aucune des 2 espèces ne cohabite , leur aire réciproque étant séparée sur presque toute la longueur par le grand fleuve Amazone.

Comportements : Les jacamars à bec jaune s'assoient sur leur perchoir, habituellement par couples, menant parfois de longues expéditions aériennes ou effectuant des plongeons pour capturer les insectes qui passent. Pour rechercher leur nourriture, ils se joignent souvent à des bandes mixtes qui sont constituées de plusieurs espèces insectivores. Ces oiseaux sont sédentaires.

Reproduction : Aux Guyanes, les jacamars à bec jaune nichent pendant la saison sèche, c'est à dire de Juin à Septembre au Surinam et de Juillet à Novembre en Guyane Française . Dans cette dernière région, ces oiseaux déposent, du moins ocassionnellement, 2 couvées dans l'année, la première à la fin du mois de juillet, la seconde au début de Novembre . La sconde ponte s'effectue dans une cavité neuve, totalement différente de la première. Certains nids sont creusés dans des termitières arboricoles, entre 1,5 et 3 mètres au-dessus du sol. Celles-ci sont arrimées à l'écorce épineuse d'un palmier du sous-bois, connu sous le nom vernaculaire de mourou-mourou. Certains autres nids sont peut-être perforés, comme c'est le cas chez certains congénères, dans une berge terreuse. Cette information demande toutefois à être confirmée. La ponte comprend 2 oeufs dont on ne connait pas la durée d'incubation. La longueur du séjour des jeunes au nid et la date de leur envol ssont également ignorés.

Nourriture : Les jacamars à bec jaune mangent des insectes, en particulier des cassides de l'ordre des coléoptères dont la forme ovoïde ou ronde leur donne souvent l'apparence de tortues. Ils consomment également des homoptères, des hémiptères (surtout des cigales), des diptères, des hyménoptères, en particulier des fourmis, des guêpes et des abeilles. Chaque proie mesure entre 10 et 15 millimètres de long. Les estomacs contiennent souvent un nombre de termites ailées (isoptères). Les papillons et le libellules font aussi partie du menu.

Protection/Menaces : D'après le Handbook, cette espèce n'est pas globalment menacée. Elle est peu commune dans l'Est de la Colombie et en Equateur, mais généralement plutôt courante dans l'Est du Pérou, le Brésil amazonien, le sud du Vénézuela et les Guyanes. Souvent, aucune véritable menace ne vient porter atteinte à son intégrité dans la mesure où elle fréquente l'interieur de forêts pourvues de grands arbres. Elle est cependant sensible à la destruction des forêts et des autres types d'habitats. On peut citer l'exemple de certaines populations qui ont subi un déclin dramatique en Guyane Franaise suite à l'exploitation intensive de leur lieu de vie. Les jacamars à bec jaune sont présents dans de nombreuses zones protégées en Colombie, en Equateur et au Venezuela.