JACAMAR A LONGUE QUEUE

Galbula dea

Classe : Oiseaux Superordre : Grimpeurs Ordre : Piciformes Famille : Galbulidés Longueur : 25,5-34 cm Envergure : ?? cm Poids : 25-32,5 gr Longévité :?? ans

Paradise jacamar Paradies-glanzvogel Jacamarà Colilargo Jacamar del Paradiso   Paradijsglansvogel Paradisjacamar   paratiisijakamari
Paradisjakamar leskovec rajský   Paradisjakamar Payskaya Iakamara Onagakirihashi Ariramba-da-copa, Ariramba-do-paraíso zlotopiór wspanialy

Chant et voix : Les jacamars à longue queue sont généralement assez silencieux. Le chant est composé de notes bien espacées et descendantes "peep peep peep peep peep peep pee pee pe pe". Le rythme devient legèrement plus rapide et il est moins audible sur la fin. Le cri est un simple "pip" ou un "glewweh" qui est assez semblable à celui d'un grimpar ou à celui d'un rapace de la famille des accipitridés.

On peut également entendre un "ghib-ghib-rrehha" de faible puissance.

Caractères distinctifs : Chez ce jacamar fin et longiligne, le plumage paraît entièrment noir à distance. Le capuchon est brun sombre. Le reste des parties supérieures, y compris la queue, est noir brillant avec de légers reflets bleuâtres. Les ailes sont noir-bleuâtre métallique. On peut apercevoir un lustre vert-bronze sur les couvertures et sur les rémiges intérieures. Les rectrices sont particulièrement longues et étroites, en particulier la paire centrale qui peut dépasser les 15 centimètres.
Le menton est noirâtre avec une tache brune. Une large zone blanche recouvre la gorge, le haut de la poitrine et s'étend jusqu'aux côtés du cou. Le reste des paries inférieures est noirâtre, tranchant avec les couvertures sous-alaires qui sont blanches. Le bec mesure de 5 à 7 centimètres, il est long , pointu comme une aiguille et entièrement noir. Les iris sont brun sombre, les pieds noirs. Les semelles sont brun-jaunâtre. Les immatures ne sont pas décrits.
La race brunneiceps a des ailes plus longues, une queue plus brève et un bec plus allongé. Le capuchon est d'un brun plus clair avec des plumes terminées de blanc-brunâtre. Les sus-caudales, la queue et les tertiaires sont bronzés ou verdâtres. La zone blanche de la gorge est plus développée. La race phainopepla ressemble à la précédente mais elle est habituellement plus petite et plus brillante. Les rectrices et les sus-caudales sont plus verdâtres, les couvertures alaires et les tertiaires sont plus nuancées de bronze.

Habitat et Distribution : Les jacamars à longue queue fréquentent les forets humides primaires et secondaires, qu'elles soient envahies par les crues saisonnières ou pas. On les trouve aussi dans les forêts de savanes. Localement, ils visitent également les forêts sèches et les forêts-galeries qui sont situées le long des rivières et des cours d'eau. Ces oiseaux vivent généralement en-dessous de 500 mètres, mais il leur arrive de monter parfois jusqu'à 1100 mètres d'altitude. Ils peuvent être observés au niveau de la canopée des arbres, même s'ils descendent un peu plus bas près des lisières. Les jacamars sont souvent aperçus dans des milieux ouverts, près des chutes d' arbres, des clairières ou des bordures des zones boisées.
Les jacamars à longue queue occupent un vaste territoire en Amérique su sud , et en plus particulièrement en Amazonie, de l'Est des Andes jusqu'aux côtes des Guyanes et à l'embouchure du grand fleuve . 4 sous-espèces faiblement différenciées sont officiellement reconnues : G.D.dea, la race nominale ( Sud du Vénézuela, les Guyanes, le Brésil au Nord de l'Amazone et à l'Est du Rio Negros) - G.D.brunneiceps ( Sud-Est de la Colombie, Est de l'Equateur, Est du Pérou et Ouest du Brésil , au sud de l'Amazone) - G.D.phainopepla ( Ouest du Brésil, au sud de l'Amazone et à l'Ouest du Rio Madeira) - G.D.amazonum (Nord-Centre du Brésil jusqu'au Mato Grosso et Nord de la Bolivie dans les provinces de Pando, Beni et La Paz)

Comportements : Les jacamars à longue queue se perchent en solitaire, en couples ou en petits groupe de 3 ou 4 individus. Ils mènent des expéditions à partir de branches exposées situées dans la partie supérieure et extérieure d'un arbre. Ils préfèrent généralement la canopée mais il arrive parfois qu'ils se tiennent sur des branches basses, à très faible hauteur (moins d'un mètre) au-dessus du sol. Ces oiseaux capturent les proies dans les airs, habituellement après un plongeon direct et une poursuite très dynamique mais aussi parfois après un vol vertical et rectiligne. Une fois la proie saisie, ils rentrent à leur perchoir avec un vol ondulant. Une fois sur 2, ce perchoir n'est pas le poste d'origine. Les sorties sont assez fréquentes (une vingtaine par heure) mais elles sont brèves (en moyenne 3 secondes) et de courte distance (rarement plus de 12 mètres). On ignore si les araignées sont capturées en vol (attrapées dans la toile) ou si elles sont happées sur des branches. Les jacamars s'associent parfois avec d'autres espèces et ils rejoignent occasionnellement des bandes mixtes.

Reproduction : Pour construire leur nid, les couples creusent des tunnels dans les termitières arboricoles au mois de Mai en Colombie. En Guyane française et au Surinam, les 2 adultes sont en permanence à proximité des termitières arboricoles qui sont situées à grande hauteur dans les arbres morts. On ne possède pas d'informations supplémentaires.

Nourriture : Les jacamars à longue queue sont des oiseaux insectivores : ils ingurgitent des lépidoptères (papillons du genre rhopalocère), des odonates (surtout des libellules) , des diptères (les taons) et des hyménoptères ( les abeilles et les guêpes). Ces 4 catégories représentent la grande majorité du menu qui est complété parfois par quelques coleoptères de la famille des curculionidés. Les araignées font occasionnellement partie de la diète

Protection/Menaces : D'après le Handbook , cette espèce n'est pas globalement menacée. Elle est généralement commune, même si ses effectifs sont souvent sous-estimés à cause de ses moeurs discrètes et son habitude de vivre dans la canopée où elle est peu vue. Elle est abondante en Colombie, courante le long des rivières du Guyana, assez commune au Surinam, en Guyane française, au sud du Venezuela et dans l'ensemble de l'Amazonie. Elle est rare en Equateur et seulement locale au Pérou.
Il n'y a pas de véritables grosses menaces connues mais la destruction de l'habitat continue probablement à réduire les effectifs .Localement certaines populations sont zen augmentation car elles bénéficient de l'exploitation sélective des forêts, comme c'est le cas en Guyane Française. Cette espèce est présente dans de nombreuses zones protégées au Venezuela, en Colombie et au Brésil.