SOLITAIRE ROUX

Cichlopsis leucogenys

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Turdidés Longueur :20-21 cm Envergure : ?? cm Poids : 61 gr Longévité : ??

Rufous-brown solitaire   Rotrückenklarino Clarín Castaño Solitario bruno Roodbruine solitaire Brun solitärtrast   lesnák rezavohnedý Brun Klarinetfugl Brunsolitærtrost ?? kinodohitoritsugumi Sabia-castanho

Caractères distinctifs : Les sexes sont rigoureusement identiques. Chez les adultes, la zone qui va du front au capuchon, à la nuque et à l'ensemble des parties supérieures sont d' une riche couleur roussâtre ou d'une teinte roux-brun. Cette coloration s'étend aux couvertures alaires , au tertiaires et se poursuit jusqu'à la limite des rémiges. Les rémiges en elles-même sont d'un brun plus foncé.
Le dessous des ailes affiche une teinte blanc argenté avec un léger lavis orange. La queue, plutôt longue, est de couleur brun-cannelle foncé mais avec des rectrices externes plus claires ou simplement cannelle aux extrémités.
La face est brune mais elle est souvent plus ou moins mouchetée de blanc sur les lores . On peut aussi apercevoir des petites taches pâles sur les couvertures auriculaires. Le menton et la gorge sont orange éclatant ou fauve-orange, encadrés par de larges moustaches brunes . Les parties inférieures virent progressivement au fauve ou au brun-olive sur le bas de la gorge et sur la poitrine puis au gris terne sur les côtés de la poitrine , sur les flancs et sur le ventre. Les flancs sont un peu nuancés de chamois-brun. La zone anale et les sous-caudales sont chamois-brun clair ou infiltrés de chamois-orange.
La mandibule supérieure est noirâtre, l'inférieure est orange-jaunâtre brillant. Les pattes et les pieds sont vert terne ou brun-jaunâtre. Le juvéniles et les immatures ne sont pas décrits.
Il est difficile de décrire les sous-espèces car les différences ne sont pas très marquées : La race gularis est très semblable à la race nominale, si ce n'est qu'elle présente plus de brun-roux à travers de la poitrine et du ventre. La race Peruvianus présente un menton , une gorge et des lores plus roux-orange brillant. La poitrine est brun-olive plus terne , le ventre et les flancs sont gris foncé nuancés de brun-olive. La race chubbi est plus grande et possède un dessus plus foncé. Les pattes varient du brun-noirâtre au gris sombre.

Chant et voix : Les Solitaires roux chantent surtout le matin. Le cri de reconnaissance ou de contact est un "tsr-reeeeee" ténu mais pénétrant . Le cri d'alarme est un "sueeet" plus puissant. Le chant est une phrase courte, variée et assez complexe constituée de notes décousues et discordantes auxquelles se mélangent des sons plus rudes ou plus gazouillants, ce qui donne "tleeoowit-tsiii-trrrrr-tr-tr-teeoo" . Ce chant rappelle beaucoup celui du merle à calotte grise (Turdus subalaris) mais aussi celui de certains mimidés comme les moqueurs du genre Toxostoma ou Dumetelia. Les vocalises sont généralement très rapides et elles sont délivrées à partir d'un perchoir bien dissimulé à l'étage inférieur ou moyen d'un arbre. Les solitaires roux lèvent souvent les ailes ou les agitent doucement lorsqu'ils chantent.

Habitat et Distribution : Les solitaires roux fréquentent les forêts pluviales qui n'ont subi aucune transformation. On les trouve dans les zones boisées de collines ou de moyenne montagne . Ils vivent entre 750 et 850 mètres d'altitude au Brésil et entre 550 et 1300 mètres partout ailleurs.

Les solitaires roux ou grives roux-brun (leur autre nom) ont une aire extrêmement morcelée dans le Nord du continent sudméricain.. Leur aire de distriibution couvre le sud-est du Venézuela, le Guyana, le Surinam, le sud-ouest de la Colombie, le Nord-ouest de l'Equateur, le centre du Pérou et l'Est du Brésil . il y a officiellement 4 sous-espèces : C.L.Leucogenys, la race nominale ( Brésil, au sud-est de Bahia et dans l'état d'Espirito sancto) - C.L.gularis (les tépuis du sud-ouest du vénézuela et du Guyana voisin, également au Surinam) - C.L.chubbi (SO de l'Equateur, Cordillière occidentale des Andes dans les départements de Esmaraldas et Pichincha) - C.L.peruvianus , la race la plus méridionale ( Centre du Pérou, sur le versant oriental des andes dans la province de Junin).

Comportements : Cet oiseau timide et discret vit généralement en solitaire aux étages inférieurs du centre des forêts. Il se perche horizontalement sur les branches basses des arbrisseaux, des buissons ou des autres types de végétaux. Cette attitude est très différente de celle des autres solitaires du genre Myadestes qui adoptent une posture très verticale et très rectiligne . Le solitaire roux recherche sa nourriture sous les buissons des sous-bois ou sur la litière de feuilles qui compose le plancher des forêts.

Reproduction : La saison de nidification se déroule de Juin à Juillet en Colombie. Dans ce dernier pays, le nid est situé à quelques 5 mètres au-dessus du sol dans une parcelle en cours de régénération parvenue à un bon stade de maturité, à la limite d'une petite clairière. . Au Brésil, c'est un édifice en forme de coupe qui est situé sur la fourche d'une branche. Aucune information supplémentaire n'est disponible.

Nourriture : Les solitaires roux ont un régime principalement frugivore mais ils consomment également quelques invertébrés. Ils alternent les périodes de calme où ils sont perchés avec les périodes d'activité où ils recherchent leur nourriture dans les arbres fruitiers, et plus particulièrement dans les mélostomaracées qui sont situés à la lisière des forêts. Ils prospectent souvent en groupes, en association avec les callistes (thraupidés), les manakins (pipridés) et les autres familles de passereaux mangeurs de fruits.

Protection/Menaces : L'avenir des solitaires roux n'est provisoirement plus remis en cause, pourtant ils ont longtemps été considérés comme presque menacés (NT) et listés comme tels. La distribution très morcelée de chaque sous-espèce et la très faible superficie de chaque aire de distribution sont la marque d'une espèce qui fut autrefois très importante mais dont il ne reste que des vestiges. La répartition est très inégale et très irrégulière : ces solitaires sont très répandus dans le sud-est du Brésil mais relativement rares ou locaux au Venezuela et dans le Nord-Ouest de l'Equateur. Dans certaines régions, leur statut est incertain.