QUISCALE NOIR

Quiscalus niger

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Embérézidés Longueur : 24-27 cm Envergure : ?? cm Poids : 86 gr (M) - 62 gr (F) Longévité : ?? ans

Greater Antillean Grackle Antillengrackel Gracchio delle Antille
Zanate Antillano Antilliaanse Troepiaal Antillergrackel Antillienmölyturpiaali

Chant et voix : Le quiscale noir possède un répertoire très varié. Bien que parfois constitué de notes rudes et grinçantes, le chant n'est pas vraiment considéré comme désagréable. Il existe plusieurs dialectes régionaux : Aux Caymans, c'est une série de 4 notes syllabes plutôt musicales, alors qu'à la Jamaïque, c'est une suite de 2 ou 3 "clang" métalliques qui se succèdent. A Hispaniolia, la race type produit un " jui-jui-ui-jui " ou "wee-see -ee", pas particulièrement mélodieux. Le cri d'appel est un "cheuk"

Caractères distinctifs : Cet icteridé de taille moyenne au plumage sombre est assez facilement identifiable en raison de sa longue queue et de son bec long, conique et pointu. Chez le mâle, le plumage est entièrement noir avec des reflets pourpre-violacé ou bleuâtre sur la tête et sur le corps. Les ailes et la queue sont également irisés. La répartition exacte de l'irisation dépend selon les régions. Chez certaines races, les ailes et le croupion ont un lustre verdâtre. Le bec et les pattes sont noirs alors que l'iris affiche une couleur jaune-blanchâtre vive. La femelle est assez semblable à son partenaire, mais elle est plus petite , plus terne et les zones irisées sont moins développées.. Ses iris sont jaunes. Sa queue est longue et graduée mais elle ne la dresse pas de façon aussi caractéristique que le mâle. Cette différence est particulièrement visible en vol. Le bec et les pattes sont noirs.

Les immatures mâles peuvent paraître brun-noirâtre. Le ventre, la zone anale et les cuisses ne sont pas lustrés. Le corps et les ailes ne sont pas aussi irisés que ceux du mâle adulte. Les primaires sont plus ternes et semblent brunâtres. Les immatures femelles ressemblent aux femelles adultes, mais en plus terne.

Habitat et Distribution : Le quiscale noir est un oiseau des terres basses . On peut le trouver dans toutes sortes de zones ouvertes pourvues d'arbres, y compris à la périphérie des villes où on l'aperçoit souvent se nourrissant sur les pelouses et dans les parcs. En dehors de cela, il se nourrit également sur les plages, dans des étangs animés par des courants, sur les rives de lac et une grande variété d'habitats aquatiques. Les quiscales noirs apprécient particulièrement les mangroves et les marécages ainsi que les autres lieux humides. La population qui vit aux îles Cayman se déploie en larges colonies dans les mangroves et en colonies plus restreintes dans les endroits recouverts de conocarpus, les régions qui bordent le littoral et les zones urbaines.

Cet oiseau est endémique des îles des Grandes Antilles. On le trouve à Cuba, aux îles Cayman, à la Jamaïque, à Hispaniola y compris l'île de la vache et Beata, ainsi qu'à Porto-rico et à Vieques. Il existe 7 sous-espèces, soit plus d'une race par île : Q.N.niger, la race type (Hispaniolia) - Q.N.crassirostris (Jamaique) - Q.N.gundlachii (Est et Centre Cuba) - Q.N.caribeus ( Ouest Cuba) - Q.N.bangsi (Petite Cayman) - Q.N.caymanensis (Grande Cayman) - Q.N.brachypterus (Porto-Rico, Vieques)

Comportements : Comme de nombreux ictéridés, les quiscales noirs se perchent en grand nombre, souvent sur les transformateurs électriques de Porto-rico. Ce sont des oiseaux bruyants qui ne peuvent pas passer inaperçus. Les quiscales noirs se nourrissent principalement à terre, mais ils grimpent également sur le dos du bétail afin de capturer des ectoparasites à la manière des vachers. Ils sont monogames et comme leurs autres congénères, ils réalisent de nombreuses parades dont le caractère est très spectaculaire. Au cours de la parade la plus courante, qui ressemble à celle des autres quiscales, le plumage est ébouriffé, la queue est déployée en eventail et quelque peu dressée. Les ailes sont tombantes et la tête rejetée en arrière pendant qu'ils chantent. Le bec est pointé vers le ciel dans une attitude qui leur est propre et qui est caractéristique de cette espèce. Les mâles volent souvent en déployant la queue de façon très démonstrative. Les femelles chantent également et accomplissent un parade complète.

Reproduction : Les quiscales noirs nichent habituellement en colonies situées dans des grands arbres ou dans des palmiers. Ces colonies sont en général de taille assez modeste. Elles ne comportent pas plus de 25 nids qui sont tous regroupés dans un seul arbre. Dans l'Ile des pins, les colonies sont souvent installées dans des mangroves, mais cette pratique est également reproduite dans d'autre îles. Comme chez les autres quiscales, elles peuvent également être placées dans des marécages composées de scirpes inclinés ou de massettes à larges feuilles . Les nids sont assez volumineux. Ils sont construits avec d'épaisses tiges ou de larges bouts d'herbe. La ponte varie de 3 à 5 oeufs, bleu pâle, verts, olive ou blanchâres avec des taches et des gribouillures sombres. Les jeunes mettent au moins 23 jours avant de quitter le nid. Aux iles Cayman, la saison de nidification se déroule de Mars à Juillet, alors qu'en Haiti, elle a lieu seulement à partir d'Avril. A Porto-Rico; elle s'étale de Février à Septembre, mais elle ne bat véritablement son plein que d'Avril à Aout. A la Jamaïque, la reproduction intervient d'Avril à Juin. A cuba et dans l'Ile des Pins, les nids commencent en Avril.

A Porto-rico, entre 4 et 11% des nids de quiscale noir sont visités par les vachers luisants. Ce paratisme rencontre fort peu de succès car la plupart des femelles quiscales (77%) sont capables de reconnaître les oeufs intrus et les rejettent.

Nourriture : Le régime des quiscales noirs est composé principalement d'insectes et de graines, mais à la Jamaique et aux îles Cayman, ils capturent également des petits lézards. Les fruits tombés font également partie de leur menu. Les quiscales noirs sont aussi connus comme des chapardeurs de nids où il s'attaquent aux oeufs et aux oisillons.

Protection/Menaces : Cet oiseau sédentaire n'est pas vraiment très commun. Toutefois, ses effectifs sont en constante augmentation depuis les années 1930, en raison de l'éclaircissement des forêts. La sous-espèce Bangsi est devenu extrêment vulnérable à cause de la disparition des mangroves dans certaines région des Caymans.