Caractères distinctifs : Cet oiseau a un dessus vert-jaune et un dessous blanc lavé de jaunâtre. Il possède un trait sourcilier sombre atteignant les parotiques. Il est assez difficile de distinguer la pouillot fitis du pouillot véloce. Ils sont tous deux du même coloris, mais peut-être le fitis a-t-il un sourcil plus coloré dépassant l'oeil et des pattes plus claires. De plus, bien que les individus de premier hiver aient un plumage d'aspect très net, vert-jaune pâle dessus, jaune dessous, bien plus colorés que tout véloce, ces traits de reconnaissance ne sont cependant pas suffisants pour une exacte détermination. Le mieux est alors de se fier à un caractère comportemental, notamment au chant, pour reconnaître un pouillot fitis dans la nature.

.Habitat : Le pouillot fitis n'est pas aussi commun que de nombreuses espèces de sylvidés, mais dans les endroits qui lui conviennent, c'est à dire là ou se développe un sous-étage de végétation jeune, il est fréquent. Il a des exigences plus prononcées concernant la nidification et fréquente surtout les jeunes bois, quels que soient leurs types et leur altitude. Il ne vit jamais dans la végétation dense mais niche où la forêt s'ouvre sur des clairières et des parcelles de jeunes arbres. Chose surprenante, c'est un des oiseaux chanteurs les plus communs vivant près de la limite supérieure des forêts. Il habite les mêmes endroits que le pouillot véloce, mais il a tendance à donner davantage la préférence aux lieux ensoleillés. Il s'installe également dans les vieux jardins et les parcs des villes.

Reproduction : Avec un peu d'expérience, il est assez facile de reconnaitre les nids des espèces de phylloscopus les plus courantes en Europe centrale et Occidentale. Ils sont grossièrement sphériques, s'ouvrent sur une entrée latérale avec avancée et reposent au sol ou juste au-dessus. Le pouillot fitis est celui qui fait son nid avec le plus de soin et en deployant le plus d'efforts. Le nid assez grand du pouillot véloce n'est pas aussi bien fini. Les deux espèces garnissent la coupe avec des plumes , alors que le pouillot siffleur utilise plutôt des brins d'herbe et des poils récupérés sur les carcasses, plus rarement des plumes. Alors que les oeufs de pouillot siffleur sont recouverts très régulièrement de tâches rouge sombre ou brun-noir, les marques sur les oeufs de pouillot véloce et fitis ne sont pas aussi prononcées. Celles sur ceux du pouillot fitis sont surtout de couleur rouille. C'est la femelle seule qui couve durant treize à quinze jours les cinq à sept oeufs blanchâtres semés de minuscules taches rousses. Son compagon l'aide cependant ensuite à nourrir les petits au nid pendant quatorze à dix-sept jours, et encore au delà quand ils l'ont quitté. Au moment du nourrissage, il est rare d'entendre le mâle chanter. Les parents n'entreprennent pas deuxième couvée lorsque les petits de la première ont acquis leur indépendance.

Comportement : On n'a vérifié aucun cas de pouillot fitis restant sur place en hiver. L'automne venu, en septembre ou octobre, il s'envole vers l'Afrique centrale et australe. Certains hivernent aussi en Asie occidentale et en Arabie et nous reviennent dans le courant du mois d'Avril. Il se trahit le plus souvent par son chant, qui est beaucoup plus mélodieux que celui du pouillot véloce et se compose de mélodies ascendantes et descendantes à tonalités flûtées. Le mâle aime chanter depuis la cîme d'un arbre , ou sinon préfère rester dans le sous-étage de végétation. Les espèces du genre phylloscopus ont tous un cri d'appel caractéristique par lequel on peut les identifier avc une relative certitude. Les soirs d'été, lorsque les oiseaux ont terminé de nicher, commencé de muer et ne chantent plus, le cri d'appel mélancolique du pouillot fitis est de ceux que l'on entend le plus fréquemment.