VENTURON MONTAGNARD

Serinus citrinella

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Embérézidés Longueur : 12-13 cm Envergure : 22 cm Poids : 11-14 gr

Citril Finch Zitronengirlitz Venturone Verderon serrano Citroenkanarie, citroenijs Citronsiska

Habitat et Distribution : Le venturon montagnard fréquente les forêts de montagne à partir de 700 mètres d'altitude environ et jusqu'à la limite des arbres, souvent dans les sapinières à clairières proches des alpages. Il est assez commun à la lisière des forêts de conifères d'altitude, sur les pentes rocailleuses parsemées d'épicéas et de broussailles. Il descend plus bas en hiver. La race corsicana est sédentaire dans le maquis du niveau de la mer jusqu'à haut en montagne.

Il existe une variation géographique assez modérée. La race corsicana, qui vit en Corse et en Sardaigne, est jaune plus pâle dessous avec le manteau brun chaud strié chez le mâle. La femelle est plus pâle que celle de la race type, avec de fines rayures sur les flancs. Malgré ces faibles différences physiques, le venturon corse est souvent traité comme une espèce à part entière.

Nourriture : Le venturon montagnard possède un régime mixte. Il consomme une grande variété de graines et de semences en se posant parfois acrobatiquement sur les tiges des graminées, mais aussi en picorant au sol dans les herbes. Dans ce dernier cas, il fait preuve d'un comportement très docile, laissant l'observateur s'approcher jusqu'à près de deux mètres, sans s'en rendre compte tant il est occupé à picorer. Le venturon montagnard consomme également des insectes.

Reproduction : La saison de nidification commence dans la dernière semaine d'Avril ou la première moitié de Mai. Le nid est généralement placé dans un épicéa à quelques mètres au-dessus du sol. Il se compose de tiges sèches, de brindilles, de lichen, de mousses et de radicelles. Il est rembourré de crins et de plumes. Les quatre ou cinq oeufs,

L'aire de distribution du venturon montagnard est restreinte aux hautes montagnes d'Europe occidentale et Centrale . En France, il est présent dans les Vosges, le Jura, le Massif central, les Alpes et les Pyrénées. En Espagne, on le trouve surtout dans les monts Cantabriques et les sierras de la Vieille Castille. On peut également l'observer dans les Alpes italiennes et Autrichienes.

Caractères distinctifs : De taille légèrement supérieure au serin Cini, cet oiseau d'aspect non strié possède un bec et une queue relativement plus longs. Le mâle adulte présente un dessous jaune intense et un dessus vert jaunâtre avec des ailes noirâtres et des barres alaires jaunes bien évidentes. Le croupion est jaunâtre mais le caractère le plus remarquable est sans doute la tête et les côtés de la poitrine gris-bleuté contrastant avec le menton et le front jaunâtre. L'usure des plumes en automne et en hiver donne au manteau un aspect plus strié vers la fin de l'hiver, tendance qui est encore plus accentuée au début du printemps. La femelle adulte est plus grise et considérablement plus terne. Elle présente moins de jaune verdâtre, surtout à la face. Le manteau est vaguement strié.

Le venturon pourrait éventuellement être confondu avec le tarin des aulnes ou même le verdier d'Europe en vol, mais il ne possède de jaune ni aux ailes ni à la base de la queue. Les juvéniles ont une coloration générale brun-gris très terne. Ils sont plus pâles dessous et striés de brun sombre avec une double barre alaire chamois. L'absence totale de jaune ou de verdâtre dans leur plumage permet la différenciation immédiate d'avec tous les autres jeunes du genre serinus, sauf le serin des Canaries.

bleu-vert, tachetés de marron et noirâtre sont couvés 14 jours par la femelle. Le séjour des jeunes au nid dure 17 ou 18 jours. La femelle mène à terme une ou deux couvées par saison.

Comportements : Le venturon est un oiseau très sociable en dehors de la période de reproduction. Il est assez facile à observer lorsqu'il mange en petites bandes ou lorsqu'il est perché dans les mélèzes en groupes bruyants. Son comportement rappelle étrangement celui du chardonneret élégant au vol bondissant et aux cris gazouillants, même au printemps lorsque les couples sont dispersés.

Le cri habituel est à rapprocher de celui du tarin des aulnes . C'est un " tsi-hûe" plaintif ou un "tchèt" répétitif émis en vol. Le chant, varié et mélodieux, semblable à celui du Tarin de aulnes, est composé de courtes phrases entrecoupées de cris. Bien différent de celui du Serin Cini, il est souvent émis pendant un cort vol nuptial circulaire.