SOLITAIRE DE CUBA

Myadestes elisabeth

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Turdidés Longueur :19-20,5 cm Envergure : ?? cm Poids : 21,5-33 gr

Cuban solitaire Kubaklarino Clarín Cubano, Ruiseñor
Solitario di Cuba Cubaanse Solitaire Kubasolitär   lesnák kubánský   Kuubanrastuli kiyuabahitoritsugumi Kubasolitærtrost

Chant et voix : Les cris sont des sifflements brefs. Le chant est une série de notes flûtées , rudes et discordantes qui sont répétées de façon volontaire et avec une hauteur variable. Ces "Zhee" ou "zhee-ee-ee" alternent parfois ave des sifflements plus mélodieux , des notes grinçantes, de brefs gazouillements ou des trilles. Le chant porte à longue distance, il est délivré à partir d'un perchoir situé dans la canopée d'un arbre. Il est produit à tous les mois de l'année mais il est moins fréquent à certaines périodes,

notamment en Mars. Le Solitaire de cuba est considéré comme le plus habile chanteur de l'île et des antilles en général. Localement, il est appelé ruiseñor par les indigènes , ce qui veut dire rossignol et ce qui présume de la très grande qualité de ses vocalises.

Caractères distinctifs : Les 2 partenaires sont identiques. Chez les adultes, les parties supérieures sont majoritairement brun-olive, mais le capuchon, la nuque et le manteau sont légèrement plus bruns. Les couvertures moyennes sont brunes mais les bordures ont une couleur plus chaleureuse. Les grandes couvertures sont brun-sombre avec de fins liserés brun-olive. L'alula, les couverturs primaires et les rémiges sont brun-noirâtre, formant une nette tache sombre sur l'aile.
Les rémiges ont une fine bordure chamoisée, plus large au niveau des secondaires. Les tertiaires sont semblables aux secondaires , sauf que les filets extérieurs sont largement bordés de chamois-olive. Les couvertures sous-alaires sont surtout blanchâtres avec des liserés orange; mais l'extérieur des grandes couvertures est plus brun et les bases des rémiges ont une couleur blanc-argenté au niveau des secondaires. La queue est brune, excepté les rectrices centrales qui sont bordées d'olive. Les rectrices externes ont de larges terminaisons blanchâtres.
Les lores sont olive foncé, virant à l'olive clair sur les joues. Les couvertures auriculaires sont finement striées de chamois-fauve. L'iris est entouré par un large aneau orbital blanc. On peut apercevoir une nette moustache blanchâtre qui est soulignée par une courte rayure sombre. La totalité de parties inférieures est blanchâtre avec une teinte crême sur le menton et sur la gorge. La poitrine et les flancs ont une nuance olive-grisâtre. Le ventre et les sous-caudales sont uniformément blancs.
Le bec est noirâtre, excepté la partie terminale de la mandibule inférieure qui est couleur corne. Les pattes et les pieds varient du brun au jaune-brunâtre.
Les juveniles ont une livrée plus olive, avec des taches et des mouchetures chamois sur la tête et sur la face . Le manteau, le dos et les scapulaires ont des taches chamoisées plus nettes et des vagues bordures foncées sur les plumes . Le dessous est chamois-grisâtre, parfois avec des terminaisons sombres sur les plumes de la poitrine et des flancs.

Habitat et Distribution : Les Solitaires de Cuba fréquentent les zones boisées épaisses et humides composées d'arbres à feuilles caduques. Ils apprécient aussi les forêts de conifères et plus particulièrement les pinèdes. En général , ils choisissent plutôt les sols calcaires possèdant des escarpements rocheux et des falaises qui semblent être des habitats privilégiés pour la nidification.
Les oiseaux de la race retrusus vivent dans les forêts denses qui bordent le Parc National de la Ciénaga de Lanier , dans le sud de l'île aux Pins.
Comme leur nom l'indique bien, ces oiseaux sont endémiques de Cuba, dans les Grandes Antilles. La race nominale M.E.elisabeth vit dans les différentes sierras de l'Est et de l'Ouest de l'île principale. La race M.E.retrusus vit dans les zones forestières du sud de l'île aux Pins (Isla de la Juventud), au large de la côte sud-ouest.

Comportements : Les Solitaires de Cuba sont des oiseaux arboricoles qui recherchent leur nourriture dans les feuillages au niveau de la canopée. Il leur arrive occasionnellement de descendre aux étages plus inférieurs de la végétation mais il est très rare de pouvoir les observer à terre.
Bien que classés dans la famille des turdidés, par leur aspect les solitaires de Cuba ressemblent plus à des gobemouches qu'à des grives ou à des merles. Par leurs postures et par leurs actions, ils rappellent également cette catégorie de muscicapidés car ils se tiennent de façon rectiligne avec la queue légèrement dressée.

Reproduction : La saison de nidification se déroule du mois de Février au mois de Juillet. Le nid a la forme d'une coupe , il est construit avec des fibres de palmes, des racines, du crin , de la mousse et des lichens. L'entrée est généralement dissimulée par une touffe de broméliacées ou de plantes épiphytes. Le nid est placé dans la berge pentue d'une rivière ou sur un versant très escarpé. Il est parfois aussi situé dans une cavité d'arbre, dans une crevasse de falaise ou dans une fissure de façade jusqu'à 6 mètres au-dessus du sol.
La ponte comprend habituellement 3 oeufs qui ont une apparence semblable à celle des autres oeufs de solitaire. Ces derniers sont brun-verdâtre avec des taches brun-rougeâtre . One ne possède aucun renseignement sur la durée d'incubation ni sur celle de dépendance vis-à-vis des parents.

Nourriture : Les solitaires de Cuba sont majoritairement insectivores. Ils capturent toutes sortes d'insectes volants en pratiquant le vol stationnaire. Ils mangent aussi des baies , des graines et des petits fruits tels que des noix de palme mûres.

Protection/Menaces : D'après Birdlife, les solitaires de Cuba occupent un territoire assez réduit qui ne dépasse pas le 8 500 kilomètres carrés. La population semble en déclin en raison de la destruction de son habitat. La race retrusus est peut être éteinte, aucun rapport ne signalant sa présence depuis les anées 1970. Son statut varie en fonction des différents organismes : d'après Birdlife, elle est presque menacée (NT) alors que, selon d'autres, elle est vulnérable (VU) à cause de la faible superficie de son aire.