FAUVETTE DE RÜPPELL

Sylvia Ruepelli

Classe: Oiseaux Ordre: Passeriformes Famille : Sylvidés Longueur : 14 cm Envergure : 18-21 cm Poids : 11-16 gr

Rüppell's Warbler Bigia di Rüppell Curruca de Ruppell Maskengrasmücke Rüppell-grasmus toutinegra de ruppell

Habitat et Distribution : Les fauvettes de Ruppell fréquentent les broussailles épineuses sur les collines et les versants montagneux jusqu'à 1600 m. Elles s'installent dans les ravins et les vallées étroites, sur les escarpements rocheux ou dans les sous-bois des forêts de chênes et de cyprès. Ce sont des oiseaux des régions arides qui possèdent des buissons bas, des maquis ou le même genre de végétation proche du sol. Bien que leur aire et leur habitat coïncident avec celui de la fauvette mélanocéphale, elles affichent une préférence

plus marquée pour les arbustes secs et peu élevés plutôt que pour les autres types de végétations plus substancielles. En Afrique, dans ses quartiers d'hiver,on les trouve principalement dans les savannes ou dans les steppes arbustives, surtout si elles possèdent des capriers ( capparis decidua), des petits arbres sans feuilles qui produisent de petites fleurs à la saison sèche. Cependant, elles sont également présentes dans les jardins, les haies et les massifs d'arbustes.

Les fauvettes de Rüppell vivent dans le sud de la Grèce, les îles de la Mer Egée, la Crête, l'Ouest et le Sud de la Turquie et quelques zones bien localisées au sud de la Mer de Marmara. Elles sont peut-être également présentes au Liban et dans l'Ouest de la Syrie. En hiver, elles migrent en Afrique, principalement au Tchad et au Soudan, en direction de l'Ouest jusqu'au Darfour, l'Ennedi et le Tibesti, en direction de l'Est jusqu'aux rivages de la Mer Rouge. Les zones de migration ne sont pas bien définies, si bien qu'il est possible que son expansion se fasse aussi loin à l'ouest que le Niger et peut-être même le Mali.

Caractères distinctifs : La fauvette de Ruppell présente une silhouette plus élancée que celle de la fauvette mélanocéphale. Elle est légèrement plus grande, avec des primaires plus longues et une queue plus carrée au bout, présentant davantage de blanc aux coins lorsqu'elle est étalée. Les sexes sont différents et il y a quelques variations saisonnières.

Le mâle adulte est particulièrement remarquable avec sa gorge noire et son trait malaire blanc caractéristique. Les mâles de premier été sont presque aussi frappants. Toutefois, leur calotte est moins noire, leurs parties supérieures d'un gris moins pur, teinté de brunâtre. Leurs liserés sont moins pâles aux tertiaires et aux grandes couvertures. La femelle adulte présente un plumage assez variable. En plumage usé de printemps, elle peut afficher beaucoup de noir sur le front et l'avant de la calotte. Occasionnellement, elle présente même un capuchon presque complet. En plumage frais d'automne, le noir est souvent presque entièrement masqué. La gorge est également variable : en plumage frais, elle est habituellement pâle, mais au printemps et en été, elle peut être soit fortement mouchetée de noir soit presque entièrement pâle. Les femelles à gorge sombre ont une moustache claire bien visible comme chez les mâles adultes, néanmoins ses contours sont moins bien délimités. Les femelles à gorge mouchetées peuvent être confondues avec des fauvettes de Chypre assez semblables. Les femelles à gorge pâle ont un dessus d'un gris plus pur que la mélanocéphale et des parties inférieures lavées de gris . Par leur aspect général et l'étendue du blanc sur la queue, elles ressemblent à la Fauvette passerinette, nettement plus petite et à la fauvette orphée, nettement plus grande. La femelle de première année est semblable à la femelle adulte à gorge pâle, àl'exception des des liserés plus vifs sur les tertiaires et les rémiges.

Les adultes ont un cercle orbital rouge , plus faible et plus terne chez la femelles.

Voix : Le chant est un gazouillis moins grincant que ceux de la fauvette mélanocéphale et grisette. Les cris comprenent un "tchèrr" court et un "plit" sec . Tous deux peuvent être répétés rapidement quand il s'agit de donner l'alarme.

Reproduction : La saison de nidification se déroule de la mi-Avril à la mi-Mai en Grèce et en Crête. Le nid est placé dans un épais arbuste épineux à 50 centimètres au-dessus du sol. C'est une coupe assez soignée, construite avec des feuilles herbeuses, des tiges et un peu de duvet végétal. L'intérieur est garni de matériaux plus fins. La femelle pond 4 ou 5 oeufs de forme élliptique, lisses, blancs avec une nuance verte ou chamois . La surface est recouverte d'une multitude de taches, de marques et de mouchetures, vertes, olive, brunes ou grises. La partie la plus large de l'oeuf est parfois enduite d'un capuchon foncé. L'incubation, qui dure 13 ou 14 jours, est assurée par les deux adultes.

Nourriture : Comme la plupart des autres sylviidés, cette espèce est insectivore. Elle recherche sa nourriture, sous le couvert en sautillant sous le feuillage des petits arbres et des buissons.

Comportements : Les fauvettes de Rüppell vivent la plupart du temps en solitaire ou en couple. Bien qu'elles affichent une tendance à être peu grégaires pendant la migration, en dehors de cette période particulière, on les aperçoit souvent en bandes qui peuvent être monospécifiques ou regrouper plusieurs espèces. Ces bandes rassemblent parfois un grand nombre d'individus. Par contre, elles sont réputées pour être solitaires en hiver. Très discrètes, elles préfèrent se cacher dans l'épais couvert, particulièrement pendant la période de nidification. Aux autres moments de l'année, elles sont plus confiantes et moins timides. Le mâle est plus facile à repérer car il chante assez régulièrement au sommet d'un grand arbuste ou d'un buisson et il monte souvent la garde sur un perchoir élevé qui domine son territoire. Il entreprend souvent aussi un vol chanté au cours duquel il monte silencieusement en zig-zag jusqu'à 10 ou 15 mètres, écartant pleinement les ailes qui produisent des battements lents et déployant la queue comme un verdier. Puis, il redescend en parachute, les ailes et la queue totalement deployées comme un pipit des arbres, accomplissant parfois des vrilles et ne s'arrêtant de chanter que lorsqu'il a atterri sur la cime d'un buisson bien exposé.

Les fauvettes de rüppell se déplacement plutôt lentement, sautillant et se glissant entre les fourrés de façon très maladroite. Ces déplacements sont entrecoupés par des petits mouvements des ailes et de la queue, cette dernière étant maintenue dressée dans une position moyenne. Les fauvettes de Rüppell sont moins actives que les autres fauvettes sylvestres. Elles ont une posture essentiellement horizontale, leur vol est lent et direct.