PHRAGMITE AQUATIQUE

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Sylvidés Longueur : 13 cm Envergure : ?? cm Poids : 10-14 gr

Aquatic Warbler Seggenrohrsänger Carricerín cejudo Pagliarolo Waterrietzanger Vertlyavaya Kamyshovka Vattensångare

Voix : Son chant ressemble à celui de son parent, le phragmite des joncs, mais il est plus régulier et plus uniforme et dépourvu de fantaisies marquantes. Les phrases sont plus courtes et plus rapides, sur un thème simple. Les motifs doubles formés d'un roulement ("trrr" ou "drrr") et d'un trille sont séparés par de brèves pauses, avec çà et là, quelques sifflets modulés "huithuithuithuit", évoquant vaguement le chevalier sylvain. On l'entend surtout à l'aube et en soirée. Plusieurs cris sont répertoriés : un "tchek" de contact, un "errrr" assez semblable à celui du phragmite des joncs, marquant l'inquiétude, un "tcht" rauque et bref pour donner l'alarme à la manière d'une locustelle.

Caractères distinctifs : Les sexes sont identiques. Chez les adultes, en plumage frais, le front et la calotte sont brun-olive, avec des stries ternes noires. La nuque est brun-olive, avec de vagues taches grises ou gris-brun sur le centre des plumes. Le manteau et les scapulaires sont brun-olive avec des stries gris foncé ou gris-brun sur le centre des plumes. Le dos, le croupion et les couvertures sus-caudales présentent une teinte fauve ou brun-roux généralement sans taches mais parfois avec d'imperceptibles stries grises sur le centre des plumes ou plus couramment, de vagues stries sur les couvertures sus-caudales.

Un large et long sourcil jaune-crême balaie le dessous de l'oeil, devenant plus large en arrière de l'anneau occulaire blanc. Les lores sont gris-sombre et constituent le point de départ d'une longue ligne noire qui forme un trait occulaire. Les couvertures auriculaires brun-sombre sont plus pâles en direction des joues et finement mouchetées de noir. Les parties inférieures sont blanc-crême, avec des infiltrations couleur chamois sur les côtés de la poitrine, les flancs, la zone anale et le dessous de la queue. Parfois, le côté de la poitrine est très légèrement strié ou ponctué de gris. La queue est gris-brun ou brun-noir avec d'indistinctes franges brun-olive sur les filets extérieurs. Les rémiges sont brun-noir avec des bordures extérieures chmois clair ou blanchâtres. Les grandes couvertures et les tertiaires sombres sont liserées de chamois ou de gris-crême. Le dessous de l'aile et les axillaires sont blancs ou blanc-crême. Le bec est noir avec une tache jaunâtre à la base de la mandibule inférieure. La couleur des pattes varie du brun- jaunâtre au gris ardoise. L'iris est brun-rougeâtre.

En plumage usé, les parties supérieures couleur terre virent au gris, le dessous est plus blanc. La calotte parait plus noire, avec les stries confinées sur le centre. Le manteau semmble plus strié, le sourcil plus blanc comme les parties inférieures. Les infiltrations blanc-crême sont attenués sur le flanc et sur la poitrine. Les bordures et les liserés des ailes sont gommés par l'usure.

Les jeunes sont assez semblables aux adultes mais la couleur terre de leurs parties supérieures est chamois-fauve plus éclatant. Leur dessous est légèrement plus chamois, quelquefois avec des taches grises autour du cou, rarement au niveau de la poitrine. Les taches sur le capuchon sont moins visibles. Les liserés des rémiges et les bordures de la queue n'ont pas subi subi d'usure comme ceux des adultes. Après la première mue qui a lieu pendant l'hivernage, ils sont absolument identiques à leurs parents.

Habitat et Distribution : Sa relative rareté s'explique par ses grandes exigences. En effet, il niche exclusivement dans les marais où s'étendent de vastes formations presque exclusives de laiches, tout au plus mêlées de quelques roseaux et de joncs clairsemés. Il évite les roselières et les secteurs où les plantes palustres et les saules viennent rompre l'uniformité de ce type d'habitat. Dans ces dernières régions, il est supplanté par le phragmite des joncs. En revanche, pendant la migration, il est tolérant de toutes sortes de marais, occupant même les fossés encombrés de plantes et les champs de céréales situés à proximité de l'eau. Dans ses quartiers d'hier, il fréquente le même genre d'habitat que pendant la saison de nidification. La phragmite des joncs continue à vivre dans de nombreuses petites poches résiduelles de l'Ouest de l'Europe. Par contre, il a pratiquement disparu des petites zones très localisées qui présentaient des conditions favorables et qui peuplaient il y a peu de temps encore le sud du continent. Actuellement, son aire principale de distribution se situe plutôt dans les pays de l'Est : sud de la Lettonie, Lithuanie, Pologne, Est de l'Allemagne jusqu'à la Hongrie, centre de l'Ukraine et Ouest de la Russie jusqu'aux premiers contreforts de l'Oural.

Reproduction : Selon les obervateurs, mâles et femelles se cantonnent chacun chez soi et ne vivent pas en couples. Le nid, petit et lachement construit, est posé dans une touffe de laiches, près du sol ou de l'eau. La ponte, qui intervient dans la dernière décade de Mai, est composée de 4 ou 5 oeufs semblables à ceux du phragmite des joncs. La femelle semble couver seule pendant une période d'environ 13 jours, le mâle se désintéressant totalement de la nidification. Elle nourrit seule les petits qui sortent au bout de 13 ou 14 jours mais ne sont pas capables de voler avant l'âge de quatre semaines. Une seconde ponte intervient souvent au début du mois de Juillet. La compétition territoriale avec le phragmite des joncs tend à raréfier l'espèce.

Comportements : Les phragmites aquatiques vivent la plupart du temps en solitaire ou en couples, bien qu'après la nidification, quelques groupes puissent se former. Ces oiseaux conservent en général le couvert. Cependant, au début de la saison de reproduction, les mâles s'exposent sur des perchoirs bien en vue pour chanter. Le vol de parade consiste à s'élever dans les airs, entre 3 et 30 mètres en voletant., puis à redescendre en chantant, queue déployée et maintenue verticalement, tête rejetée en arrière, avant de regagner les fourrés. Après la reproduction, les phragmites deviennent extrêmement discrets. Ils recherchent leur nourriture sur le sol ou au niveau de l'eau. S'ils apparaissent sur une tige, ils s'envolent vite, et leur apparition demeure très fugitive.

Le phragmite aquatique possède un vol léger, fluide et plongeant , qu'il réalise seulement sur de courtes distances.

Nourriture : Les phragmites se nourrissent en priorité d'insectes. Ils consomment également des araignées et des petits invertébrés.