PARULINE DES PRES

Dendroica ou Setophaga discolor

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Parulidés Longueur : 11-12 cm Envergure : 19 cm Poids : 6,1-10,8 gr

Prairie warbler Rostscheitel-Waldsänger Dendroica della prateria Reinita Galana Prairiezanger ??    pensaskerttuli Præriesanger
Prärieskogssångare   Preriyny lesnoï pevoun ??

Chant et voix : Plusieurs cris sont audibles : un "tchip" bas, net et musical ainsi qu'un "seep" aigü et bourdonnant qui est émis en vol. Le chant est une série de "zee" bourdonnants qui prennent de la hauteur et qui accélèrent légèrement. Il varie souvent dans sa vitesse et dans son exécution. Parfois, il s'apparente à un simple trille vrombissant dont les notes accélèrent mais demeurent distinctes. Les femelles chantent occasionnnellement.

Caractères distinctifs : Chez le mâle adulte, le capuchon, la nuque, les côtés su cou et les parties supérieures sont vert-olive éclatant avec des stries châtain visibles sur le manteau ainsi que des fines rayures noires sur le front et les côtés de la calotte. Le sourcil jaune brillant est plutôt long. Le bref trait occulaire, les lores et la large bordure inférieure des couvertures auriculaires sont noirs. Il y a une grosse tache jaune en-dessous de l'oeil qui contraste avec les parties noires de la face. Le reste des oreillons est vert-olive, semblable aux côtés du cou.
Les plumes des ailes sont noirâtre terne avec des liserés olive particulièrement visibles sur les tertiaires et des terminaisons jaunâtres sur les grandes et les moyennes couvertures, ce qui forme 2 vagues barres alaires. Les plumes de la queue sont noirâtres avec des bordures olive et des petites taches blanches sur les rectrices externes.
Les parties inférieures sont entièrement jaune brillant avec de nettes stries noires sur les côtés de la poitrine et sur les flancs. Le jaune de la gorge déborde jusqu'à la sous-moustache et jusqu'aux côtés du cou. Le bec et les pattes affichent une couleur noire. Le mâle est semblable toute l'année, mais en dehors de la période nuptiale, le plumage est un peu plus terne et les stries sont moins visibles. Les plumes noires de la face ont de fines bordure jaunes.
Chez la femelle adulte, le plumage est généralement plus terne. Le trait occulaire noir est assez visible, mais la tache jaune des couvertures auriculaires est vague. La bordure inférieure est gris sombre ou olive-grisâtre, rarement noire, jamais aussi sombre que chez le mâle. Les stries sur les côtés sont plus étoites et plus grises, mais assez distinctes. Les stries sur le manteau sont à peine perceptibles et manquent parfois. Il y a moins de blanc sur la queue. La femelle est semblable toute l'année, quoiqu'un peu plus pâle en période non nuptiale.
Le mâle de première année ressemble beaucoup à la femelle, mais il est en moyenne plus brillant et les ornements noirs et châtains sont plus proéminents. En période nuptiale, il ressemble au mâle adulte quoiqu'il soit un peu plus terne. Les rémiges, l'alula et les couvertures primaires sont usées et, de ce fait, ont une apparence brunâtre. Les rectrices sont plus pointues que chez les adultes.
En non-nuptial, la femelle de première année est une copie plus terne de la femelle adulte . Les couvertures auriculaires sont gris-olive comme le reste de la tête. Le trait occulaire est vague. Le sourcil et le croissant subocculaire sont blanchâtres. Les stries châtain sont généralement absents, les stries des flancs sont indistincts. Il y a moins de blanc sur les rectrices.
Chez les juvéniles, la tête et le dessus sont gris-olive, sans stries. Les croissants subocculaires sont blanchâtres. Le dessous et le barres alaires sont chamois très clair. Le bec et les pattes sont plus pâles que chez les adultes.

Habitat et Distribution : Les parulines des prairies nichent dans les zones sèches composées de broussailles, dans les parcelles en régénération où il ya des buissons, dans les champs abandonnés et dans les jeunes plantations de pins. On les trouve également dans les mangroves côtières et dans les marécages pour ce qui concerne la race paludicola. Pendant le migration et en hiver, la race nominale discolor utilise toutes les sortes de zones broussailleuses et les lisières des zones boisées, de même que les jardins où il y a des arbres isolés. A cette époque de l'année, ces oiseaux sont restreints aux zones de plaine. A la Jamaïque, on les trouve dans les clairières et à la lsière des forêts sèches.

Les parulines des prairies nichent dans le quart Sud-est de l'Amérique du Nord, de l'Est de l'Oklahoma et de l'Est du Texas en direction de l'Est jusqu'à l'Océan Atlantique et vers le Nord jusqu'à la région des Grands lacs et le sud de la Nouvelle-angleterre. Elles hivernent en Floride et aux Indes Occidentales, c'est à dire dans toutes les îles qui forment les Antilles et qui peuplent la Mer des Caraibes jusqu'au large du Venézuela. La race paludicola est sédentaire dans les mangroves littorales du sud de la Floride. Deux races sont officiellement reconnues : D.d.discolor , la race nominale ( la presque totalité de l'aire de distribution excepté la Floride où elles ne vivent qu'en hiver) - D.d.paludicola ( Sud de la Floride pendant toute l'année).

Comportements : Les parulines des prairies nichent en colonies lâches, chaque couple défendant un petit territoire. Les mâles chantent habituellement à partir du sommet d'un buisson ou d'un petit arbre. Du moins en ce qui concerne Cuba, on est sûr du fait que certains individus rejoignent les bandes mixtes d'oiseaux qui recherchent leur pitance.
Ces oiseaux sont des migrateurs de courte et de moyenne distance. Ils quittent les lieux de reproduction à la fin du mois de Juillet et arrivent dans leurs quartiers d'hiver à la fin Août ou plus souvent au cours du mois de Septembre. Certains migrateurs poussent très loin vers le sud. En automne et en hiver, ils peuvent être observés au Costa Rica, aux Antilles Néerlandaises au large du Vénézuela et même à Trinidad. La migration de retour s'effectue à partir du début du mois d'Avril et les parulines sont de nouveau présents sur leurs lieux de nidification à partir du début Avril dans le sud mais seulement à la fin Avril plus au Nord .

Reproduction : Les parulines des prairies mènent souvent à terme 2 nichées par saison. La plupart du temps, le nid est placé dans un buisson ou dans un jeune arbre entre 0,7 mètre et 1 mètre 70 au-dessus du sol, mais il arrive occasionnellement qu'il soit situé considérablement plus haut. Les oiseaux de la race paludicola bâtissent leur nid dans un arbre de la mangrove qui surplombe souvent une étendue d'eau. Assez étrangement, certains oiseaux de Virginie se reproduisent dans des forêts où il y a une canopée continue. L'édifice a la forme d'une coupe, il est construit avec du duvet végétal, des herbes et des feuilles. Il est garni avec des radicelles, du crin, des plumes et du duvet. Apparemment, le nid est l'oeuvre de la femelle seule qui entreprend plusieurs esquisses avec de choisir d'en finir définitivement un.
Entre Avril et juin, elle y dépose entre 3 et 5 oeufs . La durée d'incubation est de 11 à 15 jours et la femelle s'attèle seule à la tâche. Les oisillons ne sont pas véritablement considérés comme nidifuges mais ils sont précoces et ils quittent généralement le lieu de leur naissance au bout de 8 à 10 jours.
Les nids des populations méridionales subissent des sévères prélèvements de la part des prédateurs. En Indiana, sur un échantillon de plus de 330 nids controlés, 27% d'entre eux avaient été parasités par des vachers du genre Molothrus.

Nourriture : Les parulines des prairies consomment surtout des insectes, glanant, poursuivant dans les airs ou pratiquant le vol stationnaire pour attraper les proies qui résident dans les feuillages . Leur terrain de chasse se situe généralement à l'étage moyen et inférieur de la végétation, mais il arrive aussi qu'ils pratiquent leur activité dans le sous-bois ou à terre. Ces oiseaux consomment également du nectar et ils visitent assez régulièrement les fleurs des agaves en hiver aux îles Bahamas.

Protection/Menaces : Les 2 principaux dangers qui menacent cette espèce est la fragmentation et la destruction de son habitat. La paruline des prairies est certainement l'un des oiseaux à avoir subi le plus grand déclin, tous habitats confondus. La destruction des mangroves en floride a contribué à la régression inquiétante de la race paludicola. Peu de moyens ont été utilisés pour tenter d'enrayer le parasitisme du vacher à tête brune. Suite à la déterioration de son propre territoire, le vacher luisant a trouvé une excellent habitat de substitution et s'est emparé progressivement de celui de la paruline des prairies En dépit de ces menaces, Birdlife et la plupart des organismes continuent à classer cette espèce comme de préoccupation mineure.