VEUVE DE PARADIS

Steganura paradisaea

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Estreldidés Longueur : 16-17 cm Envergure : 25-29 cm Poids : 25-28 gr

Paradise Whydah   Schmalschwanz-Paradieswitwe Vedova del Paradiso Viuda del Paraíso Smalstaart-paradijswida Paradisänka

Caractères distinctifs : En plumage nuptial, la queue du mâle est extraordinairement developpée. L'ensemble de la tête (capuchon, lores, joues et couverures auriculaires), le dos et le manteau sont noirs. La poitrine affiche une teinte rousse. La nuque et la partie supérieure du manteau sont brun doré. Le ventre est blanc crême. Le bec est court. Chez cette espèce, comme chez les veuves en général, le dimorphisme sexuel est très net. La femelle possède des couleurs peu marquantes pendant toutes l'année. Son dessus est brun moyen avec de nombreuses marques noires. Le capuchon porte une large rayure chamois bordée de noir. Le dessus de l'oeil est balayée par un long sourcil chamois clair. Deux croissants noirs sont placés en arrière des globes occulaires. Le dessous est chamois clair avec des stries plus sombres sur la poitrine. Le ventre et le dessous de la queue sont plus pâles, presque blancs. Après la saison de reproduction, le mâle perd ses belles plumes ornementales et subit de profondes modifications dans ses couleurs. Il ressemble alors étrangement à la femelle, cependant les motifs qui décorent sa tête sont plus sombres et plus contrastés. Il existe six sous espèces de veuve de paradis qui se distinguent les unes des autres surtout par la forme, la couleur et la longueur des plumes caudales du mâle.

Habitat et Distribution : Les veuves de paradis fréquentent les savannes boisées, les plaines ouvertes et les régions montueuses du niveau de la mer jusqu'à 2200 mètres. Elles sont également présentes dans les countrées arides recouvertes d'acacias et dans les zones de broussailles clairsemées. Par contre, elles sont absentes des forêts denses. Cette espèce est endémique du continent africain au sud du Sahara. Son aire s'étend des régions occidentales situées autour du Golfe de la Guinée jusqu'en Afrique centrale. Elle se poursuit en afrique Orientale (Ouganda, Kenya, Tanzanie), étant assez commune à répandue de la Somalie jusqu'au sud du continent.

Reproduction : Les mâles acquièrent leur plumage nuptial au début de la saison des pluies. Il se perchent alors dans des endroits bien en vue et ils commencent à parader. Les veuves du paradis sont polygames, chaque mâle possédant une dizaine de femelles par saison. Elles parasitent le nid d'autres espèces d'estrildidés , en particulier celui du beaumarquet melba. Ce choix n'est pas le fruit d'un hasard. En effet, chaque espèce semble rechercher certains hôtes bien déterminés, dont les oeufs sont en concordance quant à la couleur, qui possèdent la même forme de larynx et une identité dans la disposition des papilles reflexives à l'intérieur du bec des oisillons. La veuve dépose 3 ou 4 oeufs à côté de ceux de l'espèce hôte qui les couve pendant dix jours et demi. Comme les jeunes veuves sont pratiquement semblables à ceux du beaumarquet, qu'elles effectuent des mimiques identiques lorsqu'ils réclament leur pitance, celui ne les rejette pas.

voix : Leur chant bavard inclut constamment des phrases nasales et crissantes qui rappellent celles du beaumarquet melba ou du cordonbleu cyanocéphale.

Nourriture : Les veuves de paradis recherchent leur nourriture au sol. Elles s'alimentent d'herbes, d'avoines sauvages, de spinifex, mais aussi occasionnellement de termites et de larves. Elles peuvent également grimper dans l'étage bas de la végétationpour y glaner les graines que le vent a emporté et entortillé dans les branches.

Comportements : Les veuves de paradis sont très grégaires en dehors de la saison de reproduction mais elles le deviennent moins au fur et a mesure que la nidification approche. A son début, elles restent en petites bandes puis se séparent progressivement en couples Pendant la parade, les mâles volent à une hauteur qui varie de 20 à 100 mètres au dessus du sol, alternant planés et battements d'ailes soutenus. Les larges rectrices centrales sont soulevées alors que les longues banderoles extérieures trainent en arrière alors qu'ils amorcent leur descente pour se percher. Les rectrices pproduisent un bruit froufroutant en vol. Les mâles paradent toute la journée. Ils n'arrêtent leur activité qu'en soirée pour se nourrir. Au crepuscule, ils se regroupent sur des perchoirs comme s'ils formaient une sorte de "lek".