MYRMIDON A QUEUE ROUSSE

Epinecrophylla erythrura

Classe : Oiseaux Superordre : Passereaux Ordre : Passeriformes Famille : Thraupidés Longueur 10-11 cm Envergure : ?? cm Poids : 9,5-12,5 gr Longévité : ?

Rufous-tailed antwren Rostschwanz-Ameisenschlüpfer   Hormiguerito Colirrufo   Scricciolo formichiere codarossiccia Roodstaartmiersluiper Choquinha-de-cauda-ruiva   punapyrstömuuranen Brunhalet Myresmutte Roststjärtad myrsmyg ?? ?? feketebóbitás hangyászmadár pralesnícek hrdzavochvostý mravencík rezavoocasý Rødstjertmaursmett mrówiaczek rudosterny

CARACTERES DISTINCTIFS
Chez le mâle, la partie qui va du front au manteau affiche une couleur brun-olive. Le dos et la queue sont châtain-roux, contrastant avec les rémiges brunes. Les couvertures alaires sont majoritairement brun-noirâtre, avec des terminaisons chamois ou blanchâtres.. La gorge est blanchâtre avec d'irrégulières barres noires. Les côtés du cou et la poitrine sont gris, marquant une légère différence avec le bas des parties inférieures qui varient du brun-olive clair au châtain-brun.
La femelle ressemble au mâle, excepté le côté de la tête qui est nuancé de chamois ainsi que la gorge et la zone pectorale qui sont enduits d'ôcre. Le bas de l'abdomen a une coloration ôcre. Chez la femelle de la race Septentrionis, la face et les parties inférieures sont plus ôchracées.

CHANT et VOIX
Le chant à haute voix comprend un nombre précis de notes, des « wheet » qui sont régulièrement espacés, ont un ton assez aigu et une forme très variable. Il contient 9 notes et dure de 3 à 5 secondes
La plupart des notes sont montantes, revêtent la forme d'un trille rapide et ressemblent par bien des égards à celles des myrmidons cravattés (Epinecrophylla. Haematonota).
Cette espèce émet également une sorte de rituel, un chant contestataire qui forme une série de notes rinçantes de longueur variable. Le cri est une note montante , courte et aigüe. On peut aussi entendre un crépitement.

HABITAT et DISTRIBUTION
Les Myrmidons à queue rousse fréquentent les sous-bois et l'étage moyen des forêts à feuilles permanentes. On peut surtout les apercevoir dans les régions basses et dans les collines peu élevées..
Ces oiseaux accordent leur priorité aux boisements qui ne sont pas envahis par les crues ou les inondations saisonnières. Ils tolèrent toutefois les forêts de transition ou les Varzéas dont les eaux se retirent après des délais relativement réduits.
Les Myrmidons à queue rousse vivent légèrement en-dessous de 600 mètres et localement jusqu'à 900 mètres d'altitude.

Les Myrmidons à queue rousse sont originaires du Nord-ouest du continent sud-américain. Il y a officiellement 2 sous-espèces : La race nominale E.E.erythrura, vit dans l'extrême Nord-ouest du Brésil (rive ouest du cours supérieur du Rio Négro) –Sud-Est de la Colombie (Meta, Vaupès, Putumayo) –Est de l'Equateur Nord-ouest du Perou (rive nord de l'Amazone et du Maranon)
E.E.septentrionis Est du Perou, (Rio Maranon et Puno) Partie amazonienne du Brésil (Amazonas, Rio Solimoes et Rio Jurua)

COMPORTEMENTS
Ces myrmidons chassent en couples qui sont unis par des liens très étroits. Ils s'associent également avec des chasseurs insectivores tels que les furnariidés. Dans les bandes plurispécifiques, les membres établissent des rituels constants au cours desquels ils se font face à une distance de 30 cm les uns des autres. Ils gonflent leur plumage dorsal , déploient leurs ailes et leur queue pivotant d'un côté à l'autre en emettant de continuelles vocalises.
Quand ils se restaurent, ils sont très actifs et très volontaires et ils progressent en zigzagant dans les branches les plus fines et dans les enchevêtrements. Ils délaissent les feuillages verts et effectuent d'assez longues pauses pour glaner dans les feuilles mortes.
Ils se penchent sens dessus-dessous pour pouvoir atteindre plus facilement les feuilles friées. Ils réalisent souvent des acrobaties.
L'inspection d'une feuille demande parfois plus d'une dizaine de secondes. Les Myrmidons à queue rousse sont réputés sédentaires.

REPRODUCTION
Peu de choses sont connues sur la reproduction de cette espèce.
Le nid est bâti au mois de Février en Equateur.Au Pérou, la période de construction du nid n'est pas connue précisément mais on sait qu'il s'agit d'une coupe en forme de dôme et avec une entrée latérale. Les feuilles sèches sont empilées de façon compacte sur une branche dense , dans un buisson ou bien elles pendent à l'intérieur de la fronde d'un palmier. En Equateur, le couple unit ses efforts pour rapporter les matériaux qui servent à l'élaboration de l'édifice.
Ce dernier est alors placé dans un enchevêtrement de plantes grimpantes ou de vrilles qui sont situés à 2 mètres au-dessus du sol , souvent à proximité d'un cours d'eau.

NOURRITURE
Le régime alimentaire de cet oiseau n'est pas très connu..Il consomme principalement des inscctes et des araignées qui sont capturés la plupart du temps dans le renfoncement d'arbres avec des feuilles mortes et des enchevêtrements de plantes grimpantes.
Les Myrmidons à queue rousse attrapent leurs proies entre 5 et 15 mètres au-dessus du sol, mais aussi à proximité du plancher de la forêt en compagnie de Bataras du genre Thamnomanes ou de grimpeurs de la famille des Dendrocolaptidés.

PROTECTION/MENACES
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. Bien qu'elle soit assez courante sur l'ensemble de son aire, ses mœurs générales ne sont pas bien connues.
Les Myrmidons à queue rousse fréquentent surtout les aires protégées en Equateur et dans le Nord du Perou, celles-ci contiennent de nombreuses parcelles où la végétation leur convient bien.
Cependant, ils sont capables de s'adapter à des espaces qui peuvent présenter quelques risques dans un futur proche.