LORIOT A AILES NOIRES

Oriolus nigripennis

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Oriolidés Longueur : 20-21 cm Envergure : ? cm Poids : 50-60 gr

Black-winged Oriole   Schwartzflügelpirol   Oropéndola alinegra Oriolo alinere Zwartvleugelwielewaal Papa-figos-de-asa-preta guineankuhankeittäjä Vestafrikansk Hættepirol Svartvingad gylling Tchernokrilaya lvolga ?? žluva cernokrídlá Svartvingepirol

Chant et voix : Les Loriots à ailes noires ont un vocabulaire très varié et assez semblable à celui du Loriot à tête noire (Brachyrhynchus) mais plus haut et avec de rapides changements de hauteur et d'intensité. Les phrases du chant sont souvent émises en duo : le bref “teeyup” initial est répondu par un “co-wah” ou un “woo-t'i-wah guttural.

Dans diverses circonstances, on peut entendre des “ko-lip” montants, des “tyi-who” descendants , des doubles “wah-wah” qui ressemblent aux aboiements d'un chien distant. Sont également délivrés des “hoo-weehoo" ou des “hou-you-kyuwor” plus profonds. Le cri de réprimande est un “tyipu-wrrraaaya” nasal et monotone.

Caractères distinctifs : Comme chez de nomrbeux loriots africains, la race nominale possède une tête, un cou et un haut de poitrine noir brillant. L'arrière du cou et le haut du manteau sont jaune doré éclatant, devenant vert-olive-jaunâtre sur le bas du manteau et sur le dos. Le croupion et les couvertures sus-caudales affichent une teinte jaune-olivâtre brillant. Les rémiges sont noires. Les primaires ont d'étroites bordures blanchâtres, les secondaires ont de gros liserés jaune-olive. La plus grande partie du dessus des couvertures alaires présente une couleur dorée excepté les couvertures primaires qui sont noires. Le rectrices centrales sont noires, le reste des plumes de la queue à des terminaisons jaunes qui sont de plus en plus développées au fur et à mesure qu'on va vers l'extérieur.. Les rectrices les plus externes sont presque entièrement jaunes.
Les côtés du haut de la poitrine et le reste des parties inférieures sont d'un jaune foncé très brillant. Les iris sont cramoisi ou rouge foncé. Le bec varie du brun-rouge au brun-rosâtre. Les pattes sont grises ou gris-bleuâtre.
Les 2 partenaires sont identiques. Les immatures ont une tête jaune-olive, n'acquérant la couleur noire qu'à l'âge adulte. Le dessus est jaune-olive. Le menton, et la gorge sont jaunes avec des stries noirâtres. La poitrine est striée de vert-olive foncé. Les iris sont bruns. Le bec varie du brun au brun_rosâtre.
Chez la race Alleni, la taille est moindre, les parties supérieures sont vert-jaunâtre ou olive et non pas jaune doré.

Habitat et Distribution : Les Loriots à ailes noires fréquentent les forêts secondaires parvenues à maturité, les lisières des zones boisées, les forêts-galeries, les parcelles de café, les mangroves et les arbres de grande taille dans les plantations et dans les clairières. On les trouve aussi aux alentours des villages et dans les cultures indigènes négligemment exploitées ou dans les lopins récemment abandonnés qui commencent à être envahis par les buissons. Ces oiseaux fréquentent avec plus ou moins d'assiduité les forêts primaires inviolées. Leur habitat se situe du niveau de la mer jusqu'à 2150 mètres d"altitude.

Les Loriots à ailes noires appartiennent au groupe des loriots africains à tête noire qui comprend entre autres le Loriot moine, le Loriot masqué et le Loriot à tête noire (Oriolus brachyrhynhus). Leur aire de distribution couvre les forêts tropicales et équatoriales de l'Ouest du continent, de la Guinée juqu'au Nigéria. Elle se poursuit vers l'Est jusqu'aux sources du Nil et vers le sud jusqu'au Nord de l'Angola. De l'Ouest à l'Est, 2 sous-espèces sont officiellement reconnues : O.n.alleni - (Sierra Leone et du Sud-Est de la Guinée jusqu'au Sud-Ouest du Nigeria). O.n.nigripennis- (Sud-Est du Nigeria et Sud du Cameroun jusqu'au Sud du Soudan et au Nord-ouest de l'Ouganda, en direction du sud jusqu'au Nord-ouest de l'Angola, également à Bioko Island (Fernando Póo).

Comportements : Les Loriots à ailes noires recherchent leur nourriture en solitaire, en couple ou en petit groupe qui peut contenir jusqu'à 4 individus. Ils rejoignent parfois les bandes composées de plusieurs espèces. Ces oiseaux prospectent dans les feuillages épais, depuis l'étage moyen des arbres jusqu'au sommet de la canopée. Les chenilles sous glanées sur les branches et sur les feuilles. Parfois, elles sont capturées sur la face inférieure des feuilles à l'issue d'un court vol stationnaire.
Les Loriots à ailes noires sont des oiseaux sédentaires.

Reproduction : En Guinée, les jeunes à l'envol sont visibles en Janvier. Au Libéria, les reproducteurs ont les organes sexuels dilatés en Septembre. En côte d'Ivoire, la construction des nids a lieu en Janvier et les jeunes parvenus au maximum de leur croissance sont observables an Juin. Au Ghana, il y a des oisillons en Février . Au Nigéria, la saison de nidification s'étend de Mars à Juin. Au Cameroun, la ponte se déroule en Février et les immatures sont visibles en Octobre. Grâce à différentes observations, on a réussi à déterminer les dates pour les pays suivants : Septembre-Décembre et sans doute Février au Gabon, Juillet- Novembre pour la Republique Démocratique du Congo, Octobre-Janvier dans le sud du Soudan.
Une fois que les lieux conjugaux sont établis, les couples refoulent avec vigueur les autres congénères et les espèces parentes comme les loriots à tête noire (O. brachyrhynchus). Pendant ce qui s'apparente à une parade nuptiale, le mâle chante et adopte une posture dans laquelle il déploie les plumes de sa queue et il hérisse celle du cou qu'il maintient ébouriffées. Au Gabon , le nid est une coupe ouverte construite avec des herbes et des fibres végétales entrelacées. L'exterieur est tapissé avec des lichens et des mousses du genre Usnea. L'édifice est suspendu sur le fourche terminale d'une branche horizontale à la manière d'un hamac. Il peut être placé à 22 mètres au-dessus du sol dans un figuier. On ne possède aucune information sur la ponte et sur l'incubation.

Nourriture : Le Loriot à ailes noires consomment des petits fruits, c'est à dire des figues et le produit des parasoliers ou des arbres que l"on trouve dans les régions tropicales comme les Rauwolfia. Ils ingurgitent aussi des invertébrés tels que les coléoptères, les fourmis ailées, les papillons et les petits orthoptères (sauterelles). ils sont particulièrement friants de chenilles.

Protection/Menaces : D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. Elle est même considérée comme commune sur un territoire qui approche les 2 millions de kilomètres carrés. Au Gabon, les densités mesurées sont extrêmement faibles. Ce passereau peut être observé dans de nombreuses zones protégées en Côte d'Ivoire, au Cameroun , en Republique Centrafricaine et au Zaire.