MERLE DES IZU

Turdus Celaenops

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Turdidés Longueur : 22-23 cm Envergure : ?? cm Poids : ?? Longévité : ?? ans

Brown-headed Thrush Izudrossel Mirlo de las Siete Islas Tordo delle Izu Izulijster Izutrast drozd czarnoglowy   Japaninhuppurastas Izudrossel   drozd izuský akakokko   Izutrost

Chant et voix : Les merles des Izu chantent à partir d'un perchoir bas entre la mi-Mars et le debut du mois de Juillet. Ils émettent une série de 3 à 5 notes bourdonnantes "tsurrrrrrrr....turrrrrrrrr....tzurrrr....tsizi" plus profondes que celles du rossignol akahigé, chaque trille changeant de hauteur et étant plus rude dans sa partie centrale. Le cri d'alarme est bouillonnant , plus profond et plus guttural que celui du Merle pâle et celui du merle à flancs roux (Turdus chrysolaus).

Caractères distinctifs : Le mâle adulte a un capuchon et une tête noire jusqu'au milieu de la poitrine. Les parties supérieures sont brun-roussâtre, contrastant faiblement avec les couvertures alaires et la queue qui sont noirâtres. Le haut du ventre et les flancs sont châtain-orange , le mileu du ventre et la zone anale sont blanchâtres avec des stries sombres sur cette dernière. Le bec est jaunâtre, l'étroit anneau orbital est jaune. Les pattes sont brunâtres.
Chez les femelles, le plumage est semblable au mâle mais la tête est brun sombre et non pas noire. Les joues et la gorge sont blanchâtres avec de nettes stries foncées . Contrairement au mâle, il n'y a pas de nette démarcation entre le haut sombre de la poitrine et le bas châtain du dessous. Les juvéniles ont des parties supérieures brunes avec des stries chamois. Une vague sous-moustache chamois est soulignée par un trait malaire brun. Les parties inférieures sont chamois avec des mouchetures brunes et orange . Le bec est corne foncé.

Habitat et Distribution : Les Merles des Izu fréquentent toutes sortes de forêts de feuillus et de zones boisées mixtes, des peuplements denses de sapins aux parcelles de lauriers jusqu'aux boisements en cours de régénération. On peut les trouver également dans les vergers et dans les jardins de grande taille. Sur l'île de Yokoshima, ces oiseaux sont signalés dans les zones de génévriers et de rhododendrons qui sont situés juste au-dessus du niveau des arbres. Sur Nakanoshima, ils occupent les forêts d'arbres à feuilles caduques composées de lauracées (Persea thunbergii), de chinquapins de la famille de fagacées produisant des glands comestibles ou de firmanias sauvages (Mallotus japonicus) . Dans cette dernière île, toutes ces zones boisées ont un sous-bois pourvu de masssifs de bambous.

Comme leur nom l'indique bien, ces merles sont originaires de îles Izu, au sud de Tokyo. Ils sont répartis de Toshima à Aogashima, mais ils font exception à Oshima. Ils sont probablement résidents à Yakushima dans les îles Tokara. Depuis une période assez récente (1988), ils nichent en petit nombre à Nakanoshima, dans les mêmes îles Tokara . Bien que cette espèce soit exclusivement insulaire, elle est considérée comme monotypique, c'est à dire qu'elle n'est pas divisée en sous-espèces.

Comportements : Les merles des Izu vivent généralement en couples ou en petites bandes. Ils nichent souvent de manière semi-coloniales, les nids étant assez proches les uns des autres. Ces oiseaux recherchent leur nourriture dans les arbres, à des hauteurs variables qui vont de la canopée jusqu'aux buissons des sous-bois.
Dans les îles Izu, ces oiseaux sont majoritairement sédentaires. Toutefois, il peut y avoir des mouvements sporadiques en direction du Nord, et notamment en direction d'Honshu qui est l'île principale du Japon. Certains oiseaux migrant également en direction du sud, vers l'Archipel de Bonin. S'il n'y a pas de problème d'identification, cela suggère que cette oiseau possède un grand pouvoir de dispersion pendant la période qui va de Décembre à Février.

Reproduction : Sur Miyake-jima, la saison de nidification se déroule de Mars à Juin, mais occasionnellement elle peut se prolonger jusq'au mois d'Août. L'activité bat son plein au mois de Mai. Sur les autres îles, compte-tenu des rapports qui ont été publiés, la reproduction a lieu pendant les mêmes périodes. La plupart des couples ne mènent à terme qu'une seule couvée.
Le nid est une structure en forme de coupe profonde construite avec des aiguilles de pin sèchées, des herbes, des feuilles, le tout étant lié avec un peu de boue. Les parois extérieures sont recouvertes de mousse. L'édifice est placé sur la fourche d'un petit arbre entre 1 mètre 50 et 6 mètres au-dessus du sol.
La ponte varie de 2 à 5 oeufs, mais elle varie considérablement selon la température, les couvées les plus abondantes ayant lieu pendant les années les plus chaudes. Les oeufs sont blancs, brun pâle, bleu-gris ou vert clair avec de fines taches brun-rougeâtre ou violacées. On ne possède aucun renseignement sur la durée d'incubation et sur la dépendance des jeunes visà vis des adultes. Sur Miyake-jima, le taux de réussite des couvées est assez variable, de 73% pendant les années les plus défavorables et jusqu'à 85% pendant les années les plus fastes.

Nourriture : Les merles des Izu consomment des fruits et des graines, sauf pendant la période estivale où les invertébrés sont majoritaires. Au cours du laps de temps qui va d'Avril à Juin, ces oiseaux prélèvent surtout des chenilles dans la canopée des arbres. Les oisillons sont nourris principalement avec des vers de terre (64%) des insectes (14%) et des milles-pattes (10%). Bien que ces oiseaux prospectent principalement dans les feuillages et dans la litière du sous-bois , il leur arrive de s'aventurer dans les espaces ouverts, mais en ne s'éloignant guère des zones protégées de la forêt.

Protection/Menaces : Sur Miyake-Jima, la population a considérablement décliné suite à l'introduction du Putois de Sibérie (Mustela sibirica) dans l'île à la fin des années 70 pour servir de prédateur contre les rats. Ce mustelidé est devenu un prédateur d'autres espèces et surtout d'oiseaux qui vivent à terre. Les éruptions volcaniques dans les années 1980 ont également gravement déterioré l'habitat . Le grand espoir pour cet espèce demeure dans le fait qu'elle vagabonde désormais aux îles Ryukyu, ce qui suggère qu'elle est peut-être en train de coloniser des nouveaux territoires au sud.
D'après Birdlife, l'espèce est classée comme vulnérable. Ses effectifs sont estimés entre 2500 et 10 000 individus mature. Son aire de distribution est extrèmement réduite et est inférieure à 1000 kilomètres carrés.