IRANIE A GORGE BLANCHE

Irania gutturalis

Classe: Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Turdidés Longueur : 16,5 cm Envergure : 27-30 cm Poids : 23-30 gr Longévité : ? ans

White-throated robin-chat Pettirosso golabianca Ruiseñor pintado Weißkehlsänger Perzische Roodborst Vitstrupig näktergal Solovey-belosheyka

Caractères distinctifs : Ce turdidé furtif du Moyen-Orient possède un corps plutôt allongé et une queue longue, il rappelle un grand rougequeue massif mais son comportement se rapproche davantage de celui des rossignols. La combinaison de la longue queue avec le bas-ventre blanc et les flancs chamois-roux est diagnostique. Le plumage du mâle est particulièrement frappant, le masque facial noir contrastant avec la gorge blanche, l'étroit sourcil blanchâtre, les parties supérieures grises ou bleutées et la poitrine chamois-orangé. A l'envol, la queue noire tranche avec le dessus.

La femelle et les individus de premier hiver présentent une livrée gris-brun terne avec des flancs chamois-orangé parfois cachés par les ailes. Le cercle occulaire et la gorge sont pâles , la queue noirâtre, rappelant un robin à flancs roux. Toutefois , il sont plus grands, plus massifs et avec une queue jamais bleutée. La confusion est également possible avec le traquet à queue noire, bien que celui-ci ne possède pas de flancs roux et adopte un comportement et un habitat quelque peu différent.

Les juvéniles sont fortement tachetés de pâle dessus. Le dessous chamois-pâle est finement écaillé de sombre et la couleur orange est absente sur les flancs. La longue queue noire associée à la forte taille doit de toutes façons permettre la distinction avec les autres petits turdidés juvéniles.

Habitat et Distribution : Cette espèce localement commune fréquente les pentes buissonneuses et les ravins broussailleux, souvent à proximité des cours d'eau, sur les coteaux arides. On la trouve également dans les petits ravins pierreux, avec genevriers, amandiers et autres arbustes épars ou dans les herbes envahissantes à la lisière de steppes montagneuses. L'iranie à gorge blanche niche dans la partie centrale et Orientale de la Turquie, l'extrême Nord de l'Irak , de l'Iran et de la Syrie, ainsi que dans le sud de la Transcaucasie, au Liban et dans le Nord d'Israël, à des altitudes qui dépassent souvent les 1000 mètres.

Reproduction : La saison de nidification intervient à la mi-Mai en Arménie. Le nid en forme de coupe est placé dans la partie basse d'un arbuste ou d' un petit arbre, sur une petite souche ou dans la fissure d'un tronc. Les parois externes sont en feuilles d'herbe sèche, en brindilles et en écorce tandis que l'intérieur est tapissé de duvet végétal, de crins, de quelques plumes, de morceaux de chiffon, de papier et de laine de mouton. La femelle y dépose 4 à 5 oeufs de forme élliptique, de couleur bleu-verdâtre avec des taches jaunâtres ou brun-roussâtre qui 'accumulent sur la partie la plus large. L'incubation dure 13 à 15 jours. Elle est assurée presque exclusivement par la femelle, bien que le mâle prenne le relais lorsque cette dernière s'absente du nid.

Nourriture : Pendant la saison de reproduction , l'Iranie à gorge blanche se nourrit principalement d'insectes. Elle recherche sa nourriture sur le sol en retournant le tapis de feuilles. Elle s'alimente également dans le feuillages des buissons et dans les arbres.

Comportements : L'Iranie à gorge blanche se tient habituellement assez bas sous le couvert, volant rapidement entre deux buissons si elle est effarouchée. Elle relève nerveusement la queue et laisse pendre ses ailes quand elle est posée. Lorsqu'elle court et sautille au sol, avec la queue relevée, elle laisse apparaître ses sous-caudales blanches.

L'Iranie à gorge blanche est migratrice, prenant ses quartiers d'hiver dans une zone plutôt restreinte en Afrique Orientale. Au Kenya, elle s'installe sur le plateau au Nord et à l'Est des zones montagneuses. En Tanzanie, elle est surtout présente dans le Nord-Est et dans le Centre aride du pays.

Son cri de contact est un "tchi-liit" dissyllabique, rappelant la bergeronnette grise. En cas d'inquiétude, elle émet un "tyêk" claquant, et en cas d'alarme, un "tyurrr" grinçant. Son chant est un gazouillis très rapide, avec beaucoup de sifflements aigüs et de sons durs et grinçants, émis à une si grande vitesse qu'ils semblent se télescoper.

17/11/2006