GROSBEC A AILES BLANCHES

Mycerobas Carnipes

Classe: Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Fringillidés Longueur : 22-23 cm Envergure : ?? cm Poids : 56-62 gr Longévité : ? ans

White-winged Grosbeak Frosone alibianche Pepitero de Alas Blancas Wacholderkernbeisser Spiegeldikbek Hvidvinget Kernebider   dlask jalovcový Tujastenknäck Hajirokuroshime   katajanokkavarpunen

Chant et voix : Les Grosbecs à ailes blanches émettent leurs vocalises à partir de perchoirs proéminents et bien exposés. Le chant, formé de 4 syllabes , "wil-ye-go-ame" est produit en de très rares occasions. Le cri de reconnaisance , un "croak-et-et" trisyllabique est plus courant. Il existe une autre version du chant qui est décrite comme un "dja-dji-dji-dji". Les Grosbecs à ailles blanches ont une communication très différente de celle du Grosbec à ailes tachetées (Myrocebas melanozanthos)

M.C.speculigerus - Nord & Nord-Est de l'Iran, Sud Turkmenistan, Est , Nord-Ouest et Centre-Est de l'Afghanistan et Ouest Pakistan (Baluchistan). - M.C. carnipes - Est & Sud-Est du Kazakhstan (Dzhungarian Alatau et Tien Shan) Sud et Est de l'Ouzbekistan, Nord-Est Afghanistan and Tajikistan, Ouest, Centre et sud de la Chine (SW Xinjiang; Sud de la Mongolie intérieure, Gansu, Ningxia and NE Qinghai Sud et SE Xizang, NW Yunnan, Sud Sichuan et Sud Shaanxi), Chaine Himalayenne du Nord du Pakistan jusqu'à l'Est , le Nord-Est de l'Inde (Arunachal Pradesh) et le Nord du Myanmar.

Comportements : De manière générale, les grosbecs à ailes blanches sont moins timides que les autres grosbecs du genre Mycerobas. Selon les saisons, ils vivent en couples ou en petites bandes . En hiver, les rassemblements atteignent souvent la cinquantaine d'individus Ces oiseaux sont très sociables et s'associent souvent avec les roselins à dos rouge (Carpodacus rhodochlamys) Ils sont particulièrement bruyants quand ils s'alimentent, car lorsqu'ils dénoyautent les fruits des genevriers ou des autres arbres, ils provoquent des craquements qui s'entendent jusqu'à 20 ou 30 mètres de distance. S'ils sont alarmés, les grosbecs à ailes blancs restent silencieux et immobiles dans les feuillages. Si la bande en est chassée par un prédateur, elle se disperse dans toutes les directions avec un vrombissement maladroit et un vol plongeant à la manière des pics. Chaque membre du groupe continue à émettre son ronflement grinçant jusqu'à ce que le groupe soit de nouveau réuni.

Reproduction : Dans l'Ouest de l'Himalaya, la saison de nidification se déroule de Juin à Août. Dans l'Est, et plus particulièrement au Népal, les femelles restent en condition de se reproduire jusqu'à la fin Août et la prolongation de la période de reproduction jusqu'en Septembre est due vraisemblablement aux conditions climatiques locales. Le nid a la forme d'une coupe profonde, il est construit avec des brindilles , des tiges d'herbe et parfois avec de la mousse et des feuilles sèches. L'intérieur est garni avec des morceaux d'écorce . La plupart du temps, il est placé dans des genevriers à environ 2 mètres au-dessus du sol. Cependant, on peut aussi le trouver parfois dans des épicéas ou d'autres grands arbres à une hauteur de près de 20 mètres. La ponte contient habituellement 3 oeufs , de couleutr gris-verdâtre clair avec des taches et des gribouillures noir-violacé et quelques petits marques violettes. Les oeufs mesurent en moyenne 27 millimètres sur 19. La femelle accomplit le plus gros de la tache en ce qui concerne la construction du nid, elle reçoit l'aide occasionnelle du mâle. Par contre, les deux partenaires unissent leurs efforts pour l'incubation qui dure aux alentours de 15 à 16 jours. Ils collaborent également pour l'alimentation et le soin des petits. L'envol des jeunes s'effectue environ 20 jours après l'éclosion.

Nourriture : Les grosbecs à ailes blanches sont presque exclusivement végétariens. Les genevriers fournissent apparemment les aliments de première nécéssité. Comme, ils consomment principalement des fruits à moyaux, ces oiseaux ont un mode opératoire très particulier : ils enfoncent leur bec dans la chair du fruit , le bord tranchant des mandibules effectuant un travail de découpage. En même temps, la langue en forme de spatule nettoie le noyau de sa pulpe et celui-ci, débarassé de ses éléments nutritifs, tombe sur le sol au pied de l'arbre. Les grosbecs consomment également une grande variété de matières végétales : graines de conifères ou d'oseille (Rumex), baies telles que les fraises sauvages. Pendant leur très jeune âge, les oisillons reçoivent principalement des insectes et des graines de genevriers.

Protection/Menaces : Cette espèce possède une aire de distribution très vaste (plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés). La population globale n'est pas quantifiée mais elle est considérée comme commune ou assez commune par l'ensemble des observateurs sur la totalité de son territoire. De plus, en l'absence de véritable menace, elle semble stable. L'ensemble des ouvrages qui ont traité cette espèce (Handbook, Birdlife, IUCN) s'accorde pour déclarer qu'elle ne présente aucun soucis majeur.

Caractères distinctifs : Ce fringillidé au bec massif est surtout reconnaissable à sa barre alaire blanche qui est particulièrement visible en vol. Chez le mâle adulte les parties supérieures sont noires . Les filets extérieurs des primaires sont bordés de blanc, créant une tache ou une barre alaire qui est particulièrement remarquable lorsque l'aile est fermée. La partie basse du dos et le croupion présentent une couleur jaune moutarde. Les secondaires affichent quelques taches d'une couleur identique. Les sus-caudales sont noir terne ou noirâtre avec des liserés jaunes. La queue, relativement longue par rapport aux autres espèces de grosbecs, présente une extrémité carrée. La gorge, les côtés du cou et la poitrine forment un ensemble noir dans la continuité du manteau et de la tête. Le reste des parties inférieures , c'est à dire le centre du ventre et les flancs varient du jaune moutarde au jaune cire. Les cuisses sont gris pâle. Chez la femelle adulte , la tête et le dos affichent une teinte gris-noir, contrastant avec le croupion qui est jaune cire. Les couvertures alaires sont gris-brun avec une miroir blanc, une bande alaire jaunâtre et des motifs blanchâtres et couleur citron au niveau des secondaires. Les côtés de la tête, la gorge et la poitrine sont gris avec de légères mouchetures chamois. Le ventre et les flancs sont jaune terne, les cuisses gris clair.

Chez les juvéniles les plumes du dessus sont brun-olive avec de petits motifs subterminaux clairs et des pointes plus sombres. Le croupion est identique à celui des adultes. Les couvertures alaires proposent une teinte brun foncé, excepté les petites et les moyennes couvertures qui ont des terminaisons jaune-verdâtre. Le dessous est brun cendré avec des lignes verticales claires.

Adultes et jeunes ont des iris bruns. Le bec est brun corne avec une tache couleur chair à la base de la mandibule inférieure. Les pattes et les pieds sont brun-chair pâle.

Habitat et Distribution : Les Grosbecs à ailes blancs affectionnent particulièrement les forêts de genevriers nains au-dessus de la ligne des arbres. On les trouve également dans les forêts mixtes de genevriers et de sapin à la limite supérieure de la forêt. A des altitudes inférieures, ils fréquentent les parcelles mixtes de rhododendrons, de genevriers et de sapins , les peuplements de sapins avec un sous-bois formé de bambous. Dans l'Ouest de leur aire, ces oiseaux apprécient également les boisements de pins. Dans cette région, ils nichent entre 3000 et 3600 mètres alors qu'à partir du Gharwal jusqu'au Nepal , ils peuvent se reproduire jusqu'à 4200 mètres. Les Grosbecs à ailes blanches sont sujets à des mouvements altitudinaux. En hiver , ils descendent régulièrement jusqu'à 2700 m, et parfois même bien plus bas (1500m). Néanmoins, certains individus sont sédentaires et continuent à résider aux plus hautes altitudes même pendant la partie le plus rigoureuse de la saison.

Les Grosbec à ailes blanches sont originaires des parties montagnauses du Centre du continent Asiatique. Leur aire de Distribution s'étend du Kazakhstan et du Nord de l'Iran jusqu'au Centre de la Chine en passant par toute l'étendue de la chaine himalayenne. Sur ce vaste territoire, 2 sous-espèces sont officiellement reconnues :