EUPLECTE FRANCISCAIN

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Plocéidés Longueur : 11-12 cm Poids : ?? gr Longévité : 5 ans

Northern Red-Bishop Feuerweber   Vescovo arancio Obispo Anaranjado   Oranjewever Svartkronad eldvävare

Habitat et Distribution : L' euplecte franciscain fréquente les mêmes habitats que l'Euplecte de Zanzibar et l'Euplecte ignicolore. C'est surtout un oiseau des marécages ou des prairies à hautes herbes que l'on trouve presque toujours à proximité des points d'eau. On le trouve également dans des zones en bordure des cultures à l'intérieur desquelles il fait des fréquentes incursions pour se nourrir. Compte tenu de son positionnement sur la carte, il doit cependant tolérer des habitats plus arides, notamment dans le nord de son aire de distribution. Il se situe à des altitudes qui varient entre 600 et 1800 mètres.

Cet oiseau, endémique du continent africain, est commun depuis le sud du Sahara jusqu'au Nord du Cameroun, dans le bassin de l'oubangi-chari (république centrafricaine), la région du Darfour au Soudan, en Somalie, en Ethiopie et jusqu'au Nord de l'Ouganda. A partir du centre du Kenya, du sud de Ouganda et dans toute l'Afrique Orientale et Australe, l'espèce est remplacée pour une race très proche , l'euplecte ignicolore.

Caractères distinctifs : A l'instar de son cousin ignicolore du sud, cet oiseau présente deux phases de plumage. A quelques détails près, les deux espèces sont identiques et peuvent être confondus. En plumage éclipse, on ne constate aucune différence : le mâle et la femelle sont quasiment semblables dans leur livrée brune mouchetée de noir sur la tête et le reste du corps, le dessus de chaque oeil portant un long sourcil jaune pâle qui est largement plus prononcé chez le mâle. Le bec de couleur corne présente une légère nuance noire qui dure tout au long de l'année chez le mâle. Ce dernier est un peu plus grand que la femelle et ses pattes sont souvent plus robustes. En plumage nuptial, la femelle ne subit aucune transformation alors que le mâle change radicalement d'habit . La poitrine ainsi que la tête deviennent noir foncé. Le masque facial couvre les lores, les joues, les couvertures oriculaires et le menton. Chez le franciscain, à la différence de l'ignicolore, il est plus développé et s'étend jusqu'à la partie supérieure de la nuque. Les parties supérieures (le manteau, le dos et le croupion) forment un vaste ensemble rouge écarlate chez la race type.Chez la sous-espèce pusillus qui vit dans l'extrême Nord-Est du Kenya, la coloration est orange. La partie intermédiaire entre la face et la poitrine noire est occupée par une large collier fourni orange ou rouge brillant selon la sous-espèce. Les ailes affichent une teinte brun foncé qui se fond dans la partie rouge adjacente du dos. Chez l'Euplecte franciscain, les plumes des couvertures sus-caudales et sous-caudales sont particulièrement longues et masquent presque entièrement la queue brune dont on n'aperçoit en général que l'extrémité. Les juvéniles ressemblent aux femelles. Les jeunes mâles, d'apparence plus massive, mettent près de deux ans pour acquérir leur plumage variable et ils conservent donc leur plumage brun terne jusqu'à la fin de leur seconde saison.

Voix : Les euplectes franciscains ne possèdent aucune production vocale qui ressemble de près à un chant. Leurs sons qui n'ont rien de mélodieux ou de plaisants sont une suite de bruits chuintants qui prennent de la hauteur jusqu'à devenir des cris perçants et démonstratifs lorsque les oiseaux sont excités ou en colère. Les mâles émettent également des cris grinçants pour marquer leur territoire et pour séduire une partenaire. Lorsqu'ils sont directement en face de la femelle, un nouvel élément de composition y est rajouté.

Nourriture : Cet oiseau est principalement végétarien et il se nourrit surtout de graines mais pendant la saison de reproduction, il est fortement insectivore. Les insectes représentent un élément essentiel de son alimentation. Ils lui apportent les protéines nécéssaires au maintien de son beau plumage. En captivité, les euplectes qui reçoivent un régime exclusivement végétarien change de couleur très lentement et souvent de façon incomplète. L'Euplecte franciscain recherche sa nourriture en larges bandes. Il procède fréquemment à des raids dévastateurs dans les cultures, et à cause de cela il a hérité d'une facheuse réputation. Tout comme son proche cousin du sud, il est considéré comme une véritable peste et ne bénéficie de ce fait d'aucune mesure de protection.

Reproduction : Dès la fin de la saison des pluies, les bandes se se disloquent en petits groupes et les mâles commencent aussitôt à nicher en petites colonies. Ils choisissent en général des fourrés d'arbustes épineux où ils installent leurs nids suspendus en forme de globe puis ils attendent l'arrivée des femelles. Ces dernières effectuent une tournée d'inspection des constructions et elles récompensent le meilleur architecte en acceptant de devenir sa compagne et délire domicile dans le nid qu'il a construit. La ponte est habituellement constituée de 3 à 5 oeufs blancs. Comme la plupart des oiseaux polygames, le mâle ne prend aucune part dans l'incubation des oeufs ou l'éducation des jeunes. La femelle couve seule, très assiduement. A leur naissance, les jeunes franciscains sont nus, hormis un imperceptible duvet sur le sommet de la tête. Ils ouvrent les yeux à six jours et ils quittent le nid au bout de 13 jours. Ils sont nourris d'insectes, de végétaux et de graines d'herbe laiteuses. En quatre semaines, ils deviennent complètement indépendants et ressemblent à la femelle.

Comportement : Les euplectes franciscains vivent en assez grandes bandes, et quand il y a surpopulation, ils s'abattent en grand nombre sur les champs des indigènes, surtout dans les régions où ils cultivent le mil. La plupart du temps, ces oiseaux forment des dortoirs collectifs et passent la nuit dans les roselières des immenses régions marécageuses. C'est toujours le mâle qui tisse le nid et, si au cours de la construction, la femelle s'approche du nid non achevé, le mâle se suspend en bas , à l'entrée du nid, les plumes fortement hérissées. La tête profondement inclinée sur la poitrine, il émet des cris grinçants, franchement hostiles. Lorsqu'il souhaite que la femelle pénètre pour la première fois dans le nid, le mâle danse sans interruption autour de l'édifice, les plumes hérissées. Il s'incline et agite rapidement les ailes par dessus son dos en les faisant claquer. Après l'accouplement, la femelle s'occupe des finitions à l'intérieur du nid tandis que le mâle monte une garde vigilante et poursuit en vol tous les intrus qui s'approchent.