FAUVETTE PASSERINETTE

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Sylvidés Longueur : 12 cm Envergure : ?? Poids : 9-13 gr

Subalpine Warbler Weißbart-Grasmücke Curruca Carrasqueña
Sterpazzolina Baardgrasmus Rödstrupig sångare

Habitat et distribution : Le nom de fauvette subalpine, qu'on donne également à cette espèce, lui convient parfaitement. En effet, en dehors des périodes de passage qui sont les seuls moments où il fréquente les plaines basses, cet oiseau s'installe de préférence dans les garrigues, sur les flancs des collines et même dans les montagnes. Il n'abandonne jamais sa brousse sauvage pour le confort des jardins. Les endroits arides exposés au soleil et les vallons ombragés lui conviennent aussi bien. Il requiert simplement une végétation buissonnante assez fouffue et de hauteur moyenne telle que les maquis de chênes, les taillis, les clairières et les lisières des bois, les fourrés des

versants rocailleux, les prairies et les zones boisées éparses. Dans les régions montagneuses du sud de la France, la fauvette passerinette s'élève jusqu'à 900, voir 1300 mètres d'altitude. La fauvette passerinette a une répartition sud-européenne et méditerranéenne La race type, Sylvia cantillans, niche dans la péninsule ibérique, aux Baléares, dans le sud-Ouest de la France, en Corse, Sardaigne, Sicile et en Italie Centrale et méridionale. La race albistriata habite les côtes adriatiques de l'Ex-Yougoslavie, la Macédoine, la Grèce, l'Asie Mineure et la Syrie. La sous-espèce Inornata, vit au centre et au Nord du Maroc, au Nord de l'Algérie et de la Tunisie. La fauvette passerinette hiverne au sud du sAhara, occupant une large bande qui part du sud de la Mauritanie et du Sénégal jusqu'au Nord du Soudan.

Caractères distinctifs : Par sa silhouette et par son allure, elle ressemble à une grisette de petite taille, plus fine et avec une queue relativement plus courte. Sous un bon spectre de lumière, le mâle affiche une tête et un dos gris-bleuté, ressemblant beaucoup au bleu des sittelles. Le dos est nuancé de brun, les côtés de la tête sont un peu plus foncés. L'étroite moustache blanche qui descend de chaque côté du bec met particulièrement en valeur le rouge brique ou le rose vineux de la gorge. La belle teinte vive de la gorge vire au roux sur la poitrine et sur les flancs. Le ventre est blanc, les sous-caudales brun rosé bordées de blanc. Les rémiges présentent une teinte brun-grisâtre sombre avec des liserés pâles. Les rectrices sont semblables mais avec des liserés gris. Les rectrices externes sont presque entièrement blanches, les trois suivantes avec une pointe blanche. De près, on aperçoit un cercle rouge autour de l'oeil.

La femelle adulte et les jeunes sont habituellement plus ternes. Le dessus est lavé de brun, la gorge blanchâtre, les moustaches peu saillantes et le dessous tirant sur le jaunâtre. Les rémiges sont plus sombres avec des liserés d'un blanc moins pur et moins étendu. La coloration des parties inférieures peut varier du vif au pâle, du roux au rose fauve et au lie de vin, même chez les femelles. En automne, les juvéniles dont les moustaches ne sont guère visibles peuvent poser des problèmes d'identification et être confondus avec des fauvettes grisettes, des fauvettes à lunettes et même des fauvettes babillardes.

Reproduction : Au cours de la parade nuptiale, le mâle sautille autour de la femelle en faisant vibrer ses ailes et en déployant verticalement sa queue de façon à exhiber la face inférieure taintée de blanc. Dès la fin mars, la femelle entame la construction du nid. Le mâle l'accompagne en émettant quelques notes. Le nid est une coupe légère simplement posée entre deux ramilles dans un buisson bas à faible hauteur (entre 15 et 90 cm). C'est une construction soignée, assez épaisse et profonde, dont la structure principale est formée de tiges sèches et e lanières d'herbes. L'intérieur est garni de fines fibres, de duvet et de crins . La ponte comprend 3 ou 4 oeufs dont l'incubation dure 11 à 12 jours par la femelle seule. La durée de sejour au nid est identique. Les deux parents nourrissent les oisillons et dissimulent parfaitement leurs allées et venues.

Comportements : Pour rechercher sa nourriture, la fauvette passerinette explore les buissons bas de son territoire assez restreint, mais elle aime encore plus volontiers la cime des arbres à feuilles caduques, même s'ils sont situés à une assez grande distance de ses propriétés. Elle a l'habitude d'y agiter des ailes et de dresser verticalement la queue. Pour le retour, elle accomplit un vol direct pendant une assez longue période, à une altitude de plusieurs mètres. En dehors de ces déplacements qui sont peu nombreux, elle a tendance à adopter un comportement assez similaire à celui de la grisette, affichant une certaine timidité et se dissimulant à l'abri du feuillage. Les passerinettes du sud de la France sont exclusivement migratrices. Elles s'en vont en Septembre-Octobre et et élisent leurs quartiers d'hiver à la lisière méridionale du Sahara, du Sénégal au Tchad. Au printemps, les premiers oiseaux apparaissent à la fin Mars en Provence. Cependant, la plus grande partie des migrateurs ne sont de retour qu'en Avril et même plus tard. Les passages au-dessus du Sahara s'éffectuent jusqu'au milieu du mois de Mai.

Vol : Les fauvettes passerinettes produisent un vol léger, rapide et assuré qui rappelle celui de la fauvette grisette mais avec des battements d'ailes plus rapides. Le vol de fuite est court, plongeant rapidement dans les broussailles les plus proches.

Nourriture : Les fauvettes passerinettes sont principalement insectivores . Elles se nourrissent d'orthoptères, de papillons, de larves, d'araignées et de petites bestioles qu'elles trouvent dans les feuillages. Elles consomment également des graines et quelques fruits.

Chant : Le chant de la fauvette passerinette rappelle celui de la grisette. Il est débité rapidement et sans caractères frappants. Les notes dures ou rauques y sont absentes et il n'y a pas d'écarts dans la tonalité. Les prestations varient selon les individus. Tantôt l'oiseau enchaine des notes pures, des motifs mélodieux et flutés, tantôt il s'exprime de façon incohérente et confuse, bredouillant à la manière d'un rousserolle avec des sons un peu grinçants. Si l'on ne considère pas la sonorité et si l'on tient compte uniquement de la musicalité du chant, la fauvette passerinette peut être considérée comme la meilleure artiste parmi les fauvettes méridionales. En ce qui concerne les cris, sa présence est trahie par des "tec-tec" ou "tac-tac" grêles entrecoupés par un bref silence. Elle émet aussi des "tectectectectectec" en séries rapides qui marquent l'inquiétude.