DRONGO PAPOU

Chaetorhynchus papuensis

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Dicruridés Longueur : 20-22 cm Envergure : ?? cm Poids : 36-45 gr (M) - 27-39 gr (F) Longévité : ?? ans

Mountain Drongo Rundschwanzdrongo   Drongo Papú Drongo pygmeo   Bergdrongo Dvärgdrongo Dvaergdrongo Papuandrongo   drongo papuánský Papuadrongo

Chant et voix : Les Drongos papous sont des oiseaux bruyants. Leur chant est un méli-mélo de notes explosives et rapides, de nombreuses ayant une tonalité grinçante et métallique, d'autres étant plus basses et plus nasales. Ce chant dure environ 4 à 5 secondes. Une autre sorte de chant est un mélange de belles notes mélodieuses, de sifflements puissants, de grincements, de pépiements et de gazouillements. Le répertoire de cris est très varié : il comprend des "sick-tsick, ts-ts-tsik-tsik " rapides et métalliques,

des "tsei" forts ou des "peep" qui sont répétés entre 5 et 7 fois. On peut aussi entendre des notes inarticulées et multisyllabiques qui sont d'abord descendantes, rudes et bourdonnantes puis qui remontent et sont plus claires sur la fin. Occasionnellement, ces drongos délivrent des notes nasales et couinantes "cha-cha-cha, chep, chep-pip" et des "sscsh-sscsh-tchick". Quand ils sont obligés de fuir précipitammant, ces oiseaux produisent des cris explosifs.

Caractères distinctifs : Ce drongo de petite taille a un plumage noir fuligineux, une queue légèrement arrondie et un bec fortement compressé. La mandibule supérieure se termine par une grand crochet, les vibrisses rictales sont particulièrement longues. Le front est traversé par une bande de pur velours noir, la capuchon est surmonté par une petite crête d'un bleu-violet brillant. Les parties supérieures ont des beaux reflets métalliques bleus qui deviennent moins évidents sur l'abdomen et sur les flancs. Une tache blanche orne la base des scapulaires, mais la plupart du temps elle est cachée lorsque l'oiseau est au repos.
Les iris sont bruns, le bec et les pattes sont noirs. Les 2 sexes sont identiques bien que la femelle soit un peu plus petite que son partenaire. Les rectrices centrales dépassent les rectrices extérieures, de 1 à 9 millimètres chez le mâle et de 1 à 11 mm chez la femelle. Les immatures sont plus ternes que les adultes et présentent une bouche blanche.

Habitat et Distribution : Les drongos papous fréquent les forêts de colline entre 200 et 1600 mètres d'altitude. On peut les observer principalement entre 600 et 1400 mètres. Ces oiseaux vivent habituellement à l'intérieur des zones boisées. Il y a une séparation très nette avec les drongos paillés (Dicrurus bracteatus), ces derniers vivant exclusivement dans les plaines alors que les drongos papous occupent uniquement les regions accidentées et montagneuses.

Comme leur nom l'indique bien , les drongos papous sont endémiques de Nouvelle-Guinée-Papouasie . Dans l'île principale, ils occupent les régions montagneuses, de la presqu'île du Vogelkop et des Monts de l'Arfak jusqu'à la Baie de Milne , en passant par la chaine centrale, la presqu'île de Huon et la région de Port-Moresby. Ces oiseaux sont considérés comme monotypiques, c'est à dire qu'ils ne sont pas divisés en sous-espèces. Il y a cependant des variations clinales, les populations de l'Ouest ayant une envergure un peu plus développée que celles du Sud-Est. Entre les deux, il existe de nombreuses populations intermédiaires.

Comportements : Les drongos papous chassent à l'étage moyen de la forêt. Ils se perchent habituellement sur une branche horizontale en adoptant une posture très rectiligne. Leur queue pointe vers le bas d'une façon verticale et les pointes de leurs ailes pendantes dépassent souvent l'extrémité des rectrices. De temps en temps, ces oiseaux agitent leur queue d'un côté à l'autre ou bien vers le haut. Les drongos papous capturent leurs proies en effectuant une sortie rapide à partir d'un perchoir situé à l'étage moyen ou inférieur. Quand ils poursuivent les insectes, ils ont une stratégie qui est assez semblable à celle des monarques (Monarchidae) ou à celle des Rhipiduridés. Ils recherchent leur nourriture en solitaire ou en petites bandes, formant souvent des groupes mixtes avec les sylvidés, les rhipiduridés ou les monarchidés. A l'intérieur de ces groupes, certaines espèces sont dominantes mais le leadership change selon les altitudes. En dessous de 600 mètres, la domination est généralement assuré par les pitohuis rouilleux (pitohui ferrugineus), entre 600 et 1000 par les pitohuis variables (Pitohui kirhocephalus), de 1100 à 1300 mètres par les pitohuis bicolores (Pitohui dichrous) et à l'étage supérieur de 1200 à 1700 mètres par les pitohuis noirs (Pitohui nigrescens). Les drongos papous tirent un bénéfice de cette association en capturant les proies qui sont effrayées par les autres espèces. D'autre part, ils obligent certaines espèces qui leur sont inférieures à leur restituer les proies qu'elles ont capturées. En retour, les drongos papous se mettent au service du groupe en jouant souvent le rôle de sentinelle et en donnant l'alerte à l'approche d'un prédateur . Ces drongos suivent également certains paradisiers d'Albertis (Drepanornis albertisii) quand ils prospectent dans les branches recouvertes de touffes d'épiphytes.

Reproduction : Le nid est une sorte de petit panier peu profond qui pend à la fourche d'un arbre. On ne possède aucun information concernant la taille de la ponte, la durée d'incubation, le séjour des jeunes au nid et le soin parental.

Nourriture : Les drongos papous ont un menu composé presque exclusivement d'invertébrés. Ils consomment des insectes et des araignées de la famille des arénacées qu'ils trouvent majoritairement dans les arbres.

Protection/Menaces : D'après le Handbook, cette espèce n'est pas globalement menacée. Sa répartition est très irrégulière, elle peut varier d'assez commune à rare. Dans l'Ouest et le Centre de l'île, le mode de vie des tribus n'avait jusqu'à présent que peu d'impact sur l'environnement mais cette situation est en train de changer considérablement car des concessions ont été attribuées à des sociétés d'abattage et d'exploitation des forêts. La construction de routes, l'émergence de nouveaux lotissements, les modifications dans les méthodes d'agriculture entrainent également une dégradation sensible de l'habitat. Dans le Nord-Ouest et dans l'Ouest, les drongos bénéficient de nombreuses aires protégées qui couvrent tous les niveaux, des plaines jusqu'aux montagnes.