BRACHYPTERE A VENTRE BLANC

Brachypteryx major

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Turdidés Longueur : 15 cm Envergure : ?? cm Poids : ?? gr Longévité : 9 ans

White-bellied shortwing Alabreve ventrebianco Alicorto Flanquirrufo   Nilghirikurzflügel Nilgiri-kortvleugel Hvidbuget Rundvinge   isotöpörastas

Chant et voix : Le mâle émet un chant charmant et bas qui est souvent difficile à percevoir. Toutefois, en certaines occasions, il produit un caquetage bruyant et aussi parfois un sifflement de faible hauteur. Le chant, magnifique et soutenu, émis souvent au crépuscule, peut être décrit comme une brève série de notes, ressemblant en qualité à celles de la grive, mais en moins puissant, plus aigü, et avec moins de variations.

Caractères distinctifs : Cette espèce est actuellement divisée en deux races : Brachtypteryx major et Brachypteryx albiventris qui occupent deux aires de distribution différentes en Inde. Il y a peu de temps encore, ces deux races étaient traitées comme deux espèces à part entière, jusqu'à ce que la découverte d'hybrides amène les scientifiques à les fusionner en une seule espèce. Cependant, après une réanalyse génétique, il n'est pas impossible que l'on revienne à la situation initiale, tant les différences de couleur sont flagrantes entre les deux sous-espèces.

Le brachyptère à ventre blanc est un petit oiseau avec un corps dodu et compacte. il présente une tête, une poitrine et un dessus gris-bleuâtre qui contraste avec les parties inférieures blanches. Chez la race nominale major, l'oiseau affiche des lores et une ligne frontale noire, cette dernière étant surmontée par une étroite ligne bleuâtre. Les flancs et le dessous de la queue sont roux. Les sexes sont identiques. Chez la race albiventris, le gris ardoise de la tête et du dessus se prolonge sur les flancs où il remplace la couleur brun-roux. La partie centrale du ventre, la zone anale et le dessous de la queue sont blanc-grisâtre. Comme chez la race major, la ligne frontale noire est surmontée par une bande bleue qui est plus prononcée et plus épaisse.

Les partie nues sont différentes chez les deux races. La race Major présente un iris brun, un bec noir, des pattes et des pieds brun-grisâtre. La race albiventris affiche un iris chamois foncé ou chamois-rouge, un bec noir mais des pattes brun-corne foncé à noir plomb. Le plumage des jeunes est moucheté.

Habitat et distribution : Le brachyptère à ventre blanc fréquente les sous-bois denses et bien ombragés, mais pas nécéssairement dans les forêts épaisses. Il s'installe dans les sholas et les ravins humides fortement boisés, généralement à des altitudes assez élevées ( la race major niche entre 1700 et 2150 m, la race albiventris, un peu plus haut, entre 1800 et 2150 m). Il est considéré comme dépendant des parcelles qui poussent le long des cours d'eau ou des zones humides qui se développent à l'intérieur des forêts. Cependant, on le signale également dans les plantations de vieux pins et dans celles d'eucalyptus qui servent à renforcer les remblais des ravins. C'est un oiseau irrégulier dans les forêts d'eucalyptus, occasionnel fans les plantations d'acacias et pratiquement inexistant dans les plantations de thé, ce qui prouve bien son attachement indéfectible aux forêts naturelles où sa présence est commune. Il tolère souvent les habitats légèrement dégradés et il arrive même qu'on puisse l'observer dans les jardins.

Le Brachyptère à ventre blanc est endémique de l'Inde, dans la partie la plus méridionale des Ghats occidentales. La race major est située la plus au Nord, dans les collines de Babaduban, Brahmagiri ( sud Karnataka) et Nilgiri, entre 1300 et 2100 mètres, la plupart du temps au-dessus de 1600 m. La race albiventris occupe une position plus méridionale. Elle est sédentaire dans l'Ouest du Tamil Nadu et le sud du Kerala, plus particulièrement dans les collines de Palni jusqu'à Ashambu, à partir de 900 mètres jusqu'aux plus hauts sommets.

Comportements : Les Brachyptères à ventre blanc vivent en solitaire ou en couples. Ils sont timides, préférant se retier dans les sous-bois peu éclairés. Ce sont surtout des oiseaux terrestres, qui ne stationnent guère à plus de trois mètres au-dessus du sol. On peut surtout les observer au crépuscule, lorsqu'ils se perchent bien en évidence sur les talus au bord des routes ou lorsqu'ils sautillent sur les sentiers qui parcourent la jungle, la queue légèrement déployée. Dès qu'ils sont alarmés, ils grimpent dans les branches des arbres mais ils en redescendent rapidement pour poursuivre leur recherche interrompue de nourriture. Ils s'installent très souvent dans les zones où il y a des arbres tombés le long desquels ils se glissent.

Reproduction : La saison de nidification se déroule de Mars à Juin, et plus particulièrement d'Avril à Mai, après que les pluies soient tombées. Le nid est un important amas de mousses qui forme une coupe peu profonde dont l'intérieur est garni de petites racines. Il est placé dans des trous creusés au bord des routes ou dans des cavités naturelles d'arbres situées dans des ravins boisés, généralement à un mètre au-dessus du sol. Les oeufs sont pratiquement toujours au nombre de deux, rarement trois. Ils ont une couleur brun-olive, plus ou moins complètement recouverts de minuscules points brun-rougeâtre qui, sur certains oeufs, forment un anneau sur la partie la plus large. Les oeufs mesurent en moyenne 24 X 17 mm. On ne possède aucun renseignement sur l'élevage des oisillons.

Nourriture : Cette espèce se nourrit principalement d'insectes, et plus particulièrement de petites mouches et de chenilles qu'elle capture à terre, au bord des routes et sur les chemins au crépuscule.

Protection : Bien qu'il semble s'adapter aux tranformations de son habitat, ce brachyptère semble subir à long terme les effets néfastes de cette dégradation. Au cours de dernières années, le subcontinent indien à perdu près de 30% de ses forêts. Leur conversion en plantations, en terres agricoles, en zones d'habitations, a provoqué d'importants dommages et fragmenté considérablement les surfaces forestières dans les Western Ghats. De nombreuses zones subsistantes ont donc été instaurées en sanctuaires et en refuges pour les oiseaux mais cet effort, quoique considérable, reste insuffisant et doit être encore accru.