BATARA PERLE

Megastictus margaritus

Classe : Oiseaux Superordre : Passereaux Ordre : Passeriformes Famille : Thamnophilidés Longueur 13 cm Envergure : ?? cm Poids : 18-21 gr

  Pearly Antshrike Perlenwollrücken Batara perlado, Hormiguero perlado Averla formichiera perlata Parelmierklauwier Choca-perlada   helmipuumuura Perlemyretornskade Pärlmyrtörnskata ?? ?? batara perlovaná mravencík perlový   Svartkuttemaurvarsler

Caractères distinctifs : Les 2 adultes sont fortement dimorphiques, à tel point qu'ils donnent l'impression d'appartenir à 2 espèces différentes. Chez le mâle, le capuchon et les parties supérieures sont gris, les ailes et la queue sont noires. Les couvertures alaires et les tertiaires affichent d'évidentes extrémités circulaires blanches. Les sus-caudales et les rectrices ont des terminaisons claires. Les parties inférieures sont gris-pâle, avec une nuance blanche plus marquée sur le menton, la gorge et le centre de l'abdomen.
Chez la femelle, le capuchon et le dessus sont brun-jaunâtre. Le capuchon est teinté de noirâtre Les couvertures alaires, les tertiaires, les sus-caudales et les rectrices sont tachetés comme les mâle, mais avec une couleur chatain clair. Les rémiges ont des liserés ôcre. Les parties inférieures sont ocre, avec une légère nuance cannelle. La gorge et le centre du ventre sont plus pâles.

Chant et voix : Le chant à haute voix dure de 2 secondes et demi à 3 secondes. Il commence par 2 ou 3 sifflements lents montants et descendants puis il se poursuit par 6 ou 7 notes plates et grinçantes. Les cris sont des "wheet" grimpants et sifflants, répétés par groupe de 2 ou de 3. ils servent de cris d'alarme ou de contact pour les mâles. On peut aussi entendre un crépitement rude en cas de rencontre agressive.

Habitat et Distribution : Les Bataras perlés fréquentent les sous-bois des forêts de plaine pourvues de feuilles permanentes. On peut aussi les observer dans les zones boisées secondaires parvenues à in bon stade de maturarion, principalement en dessous de 500 mètres d'altitude. Cependant , au Venezuela dans les régions montagneuses des tépuis, ils peuvent grimper assez couramment jusqu'à 1250 mètres. Les Bataras perlés sont sans doute plus communs dans les sites qui ont un substrat sableux. Néanmoins , ils semblent également apprécier les bordures des lagunes où ils atteignent une assez bonne densité.
Les Bataras perlés ont une aire très morcelée dans le Nord-Ouest du continent sudaméricain. Ils occupent partiellement le sud du Venezuela (Sud d'Amazonas et Sud-ouest de Bolivar) , l'extrême Est et du sud de la Colombie (Guainía, Vaupés, Caquetá), l'Est de l'Equateur, le Nord-Est et le Centre-Est du Pérou (Loreto, Ucayali) ainsi que la partie amazonienne de l'Ouest du Brésil ( Amazonas, Nord du Rondônia). L'espèce est considérée comme monorypique, c'est à dire qu'elle n'est pas subdivisée en sous-espèces.

Comportements : Ces passeridés de moyenne taille recherchent leur nourriture en solitaire, en couple ou en petits groupes familiaux qui atteignent au maximum 4 individus. Ils prospectent entre 2 et 6 mètres au-dessus du sol, se penchant sur les tiges légèrement inclinées ou adoptant une posture plus droite sur les branches horizontales. Leur corps est agité de mouvements, soit des mouvements latéraux de la queue decrivant des arcs de cercle, soit des petit battements d'ailes occasionnels.
Les bataras perlés progressent par séries de petits bonds de 7 à 30 cm réalisés en rapide succession . Ceux-ci sont entrecoupés par des pauses de 2 à 30 secondes au cours desquels les oiseaux scrutent leurs proies avec attention. Les proies sont capturées essentiellement de 3 façons : en glanant sur la face inférieure des feuilles puis en poursuivant sans arrêter leur diagonale jusqu'à un perchoir situé au-dessus (75% des cas), en pratiquant des poursuites aériennes ou en pratiquant le vol stationnaire. Leurs méthodes de chasse sont assez similaires à ceux des Bataras du genre Thamnomanes.
Occasionnellement, les bandaras perlés se joignent de façon assez lâche aux bandes composées de multiples espèces.

Reproduction : Très peu d'informations sont publiées sur ce secteur de son activité. Au Brésil, la saison de nidification se déroule en Août. Aux alentours de Borba, dans l'état d'Amazonas, le nid a la forme d'une coupe ouverte. Son diamètre extérieure mesure 8 cm et son diamètre interne est de 5,7. Dans sa partie la plus développée, sa profondeur mesure 11cm; dans sa partie la plus étroite, elle est réduite à 6 centimètres. La structure est tissé avec des fibres végétales, des racines, des brindilles de multiples feuilles mortes qui forment des parois si fines qu'on peu voir à travers. Elle est suspendue à une petite branche par 3 points d'attache qui sont constituées la plupart du temps par des toiles d'araignée. Le nid est habituellement dans un sous-bois de jaunes arbustes, quelques 65 cm au-dessus du sol.
La ponte comprend 2 oeufs, de couleur blanc crème, avec un nombre variable de taches brun-bordeaux, des stries et tout un réseau de lignes qui sont fortement concentrées sur la partie la plus évasée de la coquille. D'après un rapport d'observation, le mâle couve aux alentours de la mi-journée.

Nourriture : Peu de renseignements. Les Bataras perlés ont un regime majoritairement insectivore. Ils ingèrent des adultes et des larves de papillon, des Tettigoniidés, des sauterelles, des mantes religieuses, des phasmes ainsi que d'autres catégories d'arthropodes comme les araignées.

Protection/Menaces : D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pa globalement menacée. Dans la plupart des régions de son aire de répartition , elle est cependant rare, localement commune ou en faible densité. Dans les localités peu nombreuses où elle est courante ( Cours supérieur du Rio Ucayali, Borba, Sao Gabriel de Cachoeira), elle sembre vivre dans des habitat qui n'ont subi aucune dégradation. Cependant, dans de rares contrées, elle parait capable de s'adapter à des parcelles qui ont été raisonnablement exploitées. Les exigences écologiques des Bataras perlés ne sont pas bien connus, il faudrait effectuer des efforts pour combler ces lacunes, si on veut améliorer son fonctionnement.