SPREO AMETHYSTE
Cinnyricinclus leucogaster
Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Sturnidés Longueur : 18 cm Envergure : ?? cm Poids : 39-50 gr (M) - 39-56 gr (F) Longévité : ?? ans
Plum-colored Starling
Amethystglanzstar
Estornino Amatista
Storno ametista
Amethistspreeuw
Ametiststare
leskoptev belobrichá
Ametyststær
Estorninho de dorso violeta
Orvokkikottarainen
Chant et voix : Le mâle et la femelle émettent des doux sifflements . Souvent, après la saison de nidification, cet oiseau produit également un long sifflement qui est répété à de multiples reprises. Le chant des mâles, qu'on peut entendre au de but de la reproduction, peut être comparé à celui d'une hirondelle des mosquées (Cecropis senegalensis). Le notes introductives sont vives et elles sont suivies par des sifflements nasals et plaintifs 'tipee-tipee-
teeeeuu". D'après d'autres observateurs, les spréos améthystes sont souvent silencieux , produisant occasionnellement de longues phrases composées d'une quinzaines de notes nasillardes. Dans le milieu naturel, les appels des spréos ne sont guère eloignés de ceux des choucadors. En captivité, les mâles ont des chants relativement stéréotypés alors que les femelles apportent plus de subtilité à leurs interprétations, imitant la vois humaine ou celle d'autres espèces.
Caractères distinctifs : Chez l'adulte mâle, le tête excepté les lores, le menton, la gorge, le haut de la poitrine , la nuque, le manteau, le dos, le croupion et la queue forment un ensemble violet fortement irisé. Sous un spectre différent de lumière, ces parties peuvent paraître noires ou rosâtres. En plumage frais, la livrée peut avoir de fortes nuances bleuâtres, mais avec l'usure, l'habituelle couleur prûne cuivrée redevient prédominante. Les ailes sont également violettes mais les primaires usées perdent leur irisation et paraissent brun sombre. Les rémiges sont toujours moins irisées que les autres parties du corps. La partie basse de la poitrine, le ventre, les flancs , les cuisses et les sous-caudales sont uniformément blanc pur. L'iris est entouré par un anneau orbital jaune. Le bec et les pattes sont noires.
Chez la femelle, aucune partie du plumage n'est irisée. Le capuchon, la nuque et les côtés de la tête sont bruns avec des stries foncées sur la partie centrale des plumes. Le manteau, le dos, le croupion, les couvertures alaires, les seccondaires, les rectrices et les sus-caudales sont brun sombre avec des liserés pâles. L'ensemble des parties inférieures, du menton jusqu'aux sous-caudales est blanc avec des stries centrales foncées qui sont particulièrement visibles au niveau de la poitrine. Il peut y avoir un peu de chamois sur le menton et sur la gorge. Les parties nues sont semblables à celles du mâle.
Les juvéniles ressemblent aux femelles mais les bordures rousses sont plus larges et plus visibles au niveau des primaires. L'iris, le bec et les pattes sont brun foncé.
Habitat et distribution : Les spréos améthystes sont des oiseaux des zones boisées ouvertes et des forêts riveraines. Ils se déplacent énormément et ont tendance à se concentrer dans les endroits où les arbres portent des fruits. Au Kenya, dans certaines régions de colline, ces oiseaux pauvent grimper au-dessus de 2000 mètres d'altitude. Ailleurs, par exemple en Ouganda, on les trouve aux abords des clairières dans les régions basses. Les spréos amethystes vivent en Afrique au sud du sahara. Leur aire de distribution couvre toutes les contrées au sud du grand désert, excepté les zones de forêts denses proches de l'équateur et les régions arides du sud-ouest et du sud du continent. En raison de la vaste superficie de leur territoire, on note plusieurs sous-espèces : C.L.verreauxi ( nicheur au Zaïre, en Angola, au sud et au centre de la Namibie. En Afrique Orientale, niche du sud du Kenya et du nord de la Tanzanie jusqu'au Botswana, au Swaziland, au Mozamique et au nord-est de l'Afrique du sud) - C.L.leucogaster, la race nominale ( de la Sénégamibie au Soudan, présent aussi sans doute en Erythrée, en Ethiopie et en Somalie, visiteur hivernal au Gabon, au Congo et dans le nord du zaïre) - C.L.arabicus (sud de la péninsule arabique, au Yemen et à Oman, sans doute également présent dans la corne de l'Afrique à Djibouti, en Erythrée, en Ethiopie et dans le Nord-Ouest de la Somalie).
Comportements : Bien que certains mâles participent parfois au bon fonctionnement de plusieurs nids, cet évènement n'est pas systématique et les spréos amethystes n'ont pas un mode de reproduction coopératif. En Namibie, ces oiseaux rentrent en compétition avec certaines espèces de barbicans de la famille des Lybiidés pour la possession de cavités d'arbre. Une fois qu'ils sont entrés en possession de leur territoire, les spréos améthystes indiquent clairement qu'ils en sont les propriétaires en effectuant toute une série de rituels qui consistent à produire des cris puissants et à lever alternativement les ailes. Ils claquent également les ailes en même temps et délivrent des cris stridents. Il semble que cette parade des ailes joue un rôle important , notamment pour la femelle qui accompagne ces rites par des petits sautillements en direction de son partenaire.
Les spréos améthystes sont des oiseaux grégaires; les bandes sont généralement dominées par les oiseaux d'un seul sexe. Certains observateurs font remarquer qu'au début de la saison des pluies en Namibie, certains rassemblements sont composés exclusivement de femelles et de juvéniles. On ne possède aucun rapport indiquant clairement l'existence de dortoirs communs. Cependant ceux-ci doivent certainement exister car, au Zimbabwe, on a pu observer en Mars des regroupements d'oiseaux dans les acacias qui bordent les rivières. Ces oiseaux prenaient ensemble leur envol pour rejoindre sans doute leur lieu de repos.
Les différentes races n'ont pas toutes le même statut. La raca Arabicus est sédentaire à Aden , mais les oiseaux qui résident au Soudan du mois d'Avril au mois d'Août appartiennent également à cette race, ce qui implique forcement une migration au-dessus de la Mer Rouge en direction du continent africain. Les populations méridionales, en particulier celles qui vivent en Zambie, sont sujettes à de nombreux déplacements . Dans ce pays, les spréos améthystes envahissent l'Ouest et le nord d'août à Décembre et s'en retournent dans l'Est après les précipitations. De même, les oiseaux du sud de l'Angola, de la Namibie, du Botswana, du sud du Zaire, du Malawi, de Zanzibar et des îles Mafia, du Mozambique , du Zimbabwe et de l'Afrique du sud y migrent sans doute pendant la période de reproduction. Par contre , les spréos du Kenya et de Tanzanie sont sédentaires. Les mouvements de la race nominale sont moins bien définis en Afrique Occidentale. On peut néanmoins constater que les effectifs sont variables selon les saisons, ce qui suggère quelques déplacements.
Reproduction : Les spréos améthystes nichent dans des trous d'arbre entre 2 et 6 mètres au-dessus du sol. La construction peut être proche des habitations et les poteaux de cloture sont parfois utilisés. Des nids situés en-dessous d'un mètre et au-dessus de 10 mètres sont également visibles dans certains endroits. En principe, la femelle se charge de la collecte de la plupart des matériaux pour garnir le fond de la cavité, mais on possède de nombreux exemples au cours desquels le mâle apporte sa contribution active. Une couche de feuilles vertes ou de bouzes sèchées constitue presque invariablement la garniture du fond. Très rarement des herbes et des brindilles forment des éléments de substitution lorsque ces matériaux sont absents. La ponte comprend habituellement entre 2 et 4 oeufs qui sont de couleur bleu pâle avec des marques brun-roux sur la partie la plus large de la coquille. Ils mesurent en moyenne 24 millimètres sur 17 et pèsent environ 4 grammes. La femelle couve seule pendant 12 jours. Après l'éclosion, les oisillons restent au nid pendant trois semaines et ils sont nourris par les 2 parents. Pndant le séjour des jeunes au nid, la litière qui tapisse le fond de la cavité est renouvelée de temps en temps. Le mâle joue un rôle moins important dans le soin parental.
En Afrique du sud, la saison de reproduction se déroule principalement d'Octobre à Janvier.Au Malawi et en Zambie proches, elle a lieu uniquement en Octobre et Novembre. En Namibie, les oiseaux ne se reproduisent pas les années où les conditions ne sont pas favorables. Les années où la nidification intervient, on trouve les nids en Fevrier et Mars, soit un peu plus tard squ'en Afrique du sud. Pour le Kenya, on possède peu de renseignements, mais en Tanzanie, les spréos nichent régulièrement en Novembre et Décembre. En Angola et au Zaïre, les périodes sont assez longues,elles ont lieu respectivement d'Août à Novembre et Juillet à Novembre. En Afrique Occidentale, les rares nids sont trouvés en Mars et en Mai. En péninsule arabique, la race arabicus niche en mars et avril . Les nids des spréos améthystes sont parfois parasités par les indicateurs.
Nourriture : Les spréos améthystes ont un menu très varié composé de fruit, de baies et d'insectes. Partout, sans exception sur l'ensemble de leur aire, ils ont un régime mixte composé à la fois de végétaux et d'invertébrés. En Afrique Occidentale, ces oiseaux prospectent principalement dans les figuiers et les arbres du genre zizyphus. Ailleurs, ils pénètrent aussi dans les jardins pour consommer des mûres (Mora alba). Dan la liste des insectes, on note surtout des fourmis et des termites ailés qui sont souvent capturés après une pousuite dans les airs à la manière des gobemouches. Dans les forêts et les zones boisées , les spréos améthystes sont en concurrence avec les rufipennes de Waller , alors que sur le sol, ils sont confrontés plutôt avec celle des choucadors.
Protection/Menaces : Les spréos améthystes sont communs voir abondants sur l'ensemble de leur aire de distribution. Cependant, dans certaines régions, leurs effectifs varient considérablement selon les saisons (voir migration).