MELIPHAGE A GOUTTELETTES

Anthochaera chrysoptera

Classe : Oiseaux Superordre : Passereaux Ordre : Passeriformes Famille : Méliphagidés Longueur : 27-35 cm Envergure : 44 cm Poids : 57 –85g,(M) 44–82 g (F)

Little Wattlebird Zimtflügel-Honigfresser Mielero Alirrufo Bargigliuto di macchia  Kleine Lelhoningeter ?? pikkuhelttamesikkopikkuhelttamesikko   banksiahonungsätare Koritchnievyi medosos fahéjszárnyú mézevő medárik úhorový vetosavka malá Banksiahonningeter

Chants et voix : Les méliphages à goutelettes sont bruyants, spécialement au printemps et en été, produisant des notes puissantes et rauques, des vocalisation rudes et gutturales.
Le chant principal “cooked-apple cooked-apple”, “kok-kra-kwok”, “kok, kok, kra kwok, kra-kwok, kra-kwok” ou “wak, wak, keik-keik, keik-kewick” porte à long distance et est d'une durée très variable.

Selon les régions, il peut y avoir une sensible différence, avec l'introduction d'une certaine musicalité dans les couplets. Dans la communication entre comparses, la conversation est plutôt calme, gémissante et est composée d'iune seule syllabe. Dans les situations de conflit, on peut entendre de cris implusifs de différente fréquence. Le répertoire de cet oiseau est très riche. Il est capable d'imiiter d'autres espèces de la même famille.

Caractères distinctifs
Vu la complexité et la multiplication des motifs qui orne sa livrée, décrire le plumage de cet oiseau s'avère parfois être un exercice assez difficile. Pour simplifier et rendre compréhensif cette description, disons que la tête, le cou et les parties supérieures sont majoritairement brun-gris Son corps long et fin, sa queue longue et graduée et son bec légèrement recourbé procure une nette impression de longilignité.
Chez la race nominale, les ornements les plus remarquables sont les suivants : stries sur le sommet du capuchon et sur la nuque, proéminente rayure argentée qui traverse la région des joues , nettes et fines taches blanches sur la gorge remontant jusqu'au niveau du bec, 2 barres alaires discontinues blanches au niveau des moyennes et des grandes couvertures. Le dos est recouvert d'un multitude de mouchetures claires qui donnent une impression d'écailles. Les rectrices ont des terminaisons blanches.
En vol, ce qui est un caractère discriminent essentiel, on peut apercevoir une belle tache rousse sur les primaires et de nettes terminaisons blanches sur les primaires externes.
Le dessous et le sous-alaires gris-brunâtre sont légèrement plus pâle que le dessus. Le centre du ventre et la zone anale sont teintés de couleur crême. Les iris gris peuvent virer au brun-rougeâtre lorsque l'oiseau est stressé. Le bec est noir avec une pointe plus claire. Les pattes sont brun-rouge foncé.
Les deux parents ont un plumage semblable. Les oisillons ressemblent à leurs ascendants, quoiqu'un peu plus ternes. Les sous-espèces, vivant à Kangrooo Island et en Tasmanie, sont à peine différents. Ils sont toutefois plus grands.
Malgré son nom anglais (wattllebird), le méliphage à goutelettes ne porte pas de caroncules.

Habitat et Lieux de vie
Les Méliphages à goutelettes fréquentent principalement les haies adaptées à la sècheresse , les broussailles, les forêts et les zones boisées qui sont souvent dominées par les banksia lanterne ou les banksia chandelier ainsi que par les arbres à thé (leptospermum) dont la floraison a lieu de Mai à Juin. Le long des côtes plus ou moins humides et dans les zones de Mallee, leur habitat comprend surtout des eucalyptus et des angophoras de la famille des myrtacées, avec un sous-bois généralement composé de petits arbustes sclérophylles
Les méliphages à goutelettes sont communs dans les jardins des villes, dans les parcs et dans les réserves. On peut aussi les trouver dans des endroits ayant subi des modifications tels que les vignes et les vergers. Ocasionnellment, ces oiseaux vivent dans d'autres types de lieux : ll'intérieur de forêts qui bordent le littoral, le long de côtes basses peuplées de cyprès et de casuarinas, dans des forêts qui sont moins exposées aux incendies en raison de leur sous-bois épais.
Même si ces oiseaux vivent presque toujours à proximité des côtes , cela ne les empêche pas d'effectuer des incursions dans les colllines et sur les plateaux de l'intérieur, à des altitudes qui atteignent parfois 1000 mètres.


Sous-espèces et Distribution
Les Méliphages à goutelettes sont endémiques de l'Australie. Leur aire de distribution couvre principalement le coin sud-est de ce continent, du Queensland au niveau du Tropique du Capricorne jusqu'à la Presqu'île d'Ayre en Australie méridionale. Leur territoire borde les côtes, à ll'Est de la grande cordilière, Il y a officiellement trois sous-espèces reconnues.

A. c. chrysoptera – côtes du SE de l'Australie à partir du Sud-Est du Queensland (chaine de Dawes) en direction du sud et de l'Ouest jusqu'à l'état de Victoria et l'Australie méridionale jusqu'à Adelaide.
A. c. halmaturina – Kangaroo Island, au large de l"Australie Méridonale.
A. c. tasmanica– Nord et Est de la Tasmanie (avec de rares rapports dans le sud-ouest, l'ouest et l"intérieur de l'île).

Comportements :
Selon les endroits, les méliphages à goutelettes passent entre 9 et 42% de leur temps à se nourrir. La plupart du temps consacré à cette activité s'effectue en solitaire ou en duos, probablement des couples. Moins souvent, la collecte de nourriture se fait en petites bandes. Lorsque les ressources sont importantes, c'est à dire pendant l'automne et l'hiver, elle peut se réaliser en grand rassemblement qui comprennent entre 50 et 100 individus.
Les méliphages à goutelettes sont es oiseaux territoriaux. Toutefois ils défendent les lieux de prédominance de façon très sélective. il ne se monntrent agressifs et ne tentent de chasser les intrus que dans les zones où les fruits sont les plus abondants et où les arbres sont les plus fleuris. Dans la mesure où les ressources sont régulières, ces oiseaux sont sédentaires et ils fréquentent les même lieux pendant tous les mois de l'année Cependant, dans certaines régions (par exemple, le Queensland), on assiste à des mouvement saisonniers hivernaux dont on ne connait pas la durée ni le nombre d'individus qu'ils impliquent. En Tasmanie, où leur territoire est plus réduit, il est plus facile d'évaluer ces mouvements et dans cette île, ils sont considérés comme nomadiques . A kangaroo Island, sauf en cas de carence de nectar, ces oiseaux sont sédentaires près des côtes.

Reproduction
Les Méliphages à goutelettes se reproduisent pendant les saisons du printemps et de l'été, les pontes sont répertoriées à tous les mois mais surtout pendant la période qui va du début de Septembre jusqu'à la fin du mois de Décembre. Lorsque les conditions atmosphériques et les ressources alimentaires sont bonnes, les couples mènent à terme entre 2 ou 3 couvées.
Cette catégorie d'oiseau niche généralement en solitaire, cependant il lui arrive parfois de se reproduire en grande densité et de former des sortes de colonies lâches. Il n'est pas rare de découvrir 2 nids dans un seul arbre. Les Méliphages à goutelettes établissent aussi parfois un mode de reproduction coopératif avec un ou plusieurs assistants.
Normalement, c'est la femelle qui prend en charge la construction du nid. Eventuellement, elle est aidée par son partenaire .ils construisent une coupe peu profonde et ouverte en forme de boule ou de soucoupe. Quelques variantes existent : le nid possède parfois une coupe plus profonde et il est surmonté par un dôme assez rudimentaire qui est constitué par un assemblage de petits bâtons, d'herbes, de tiges végétales et parfois d'autres éléments tels que des feuilles, des radicelles, des mousses et de l'écorce.
Le nid est situé sur une fourche, à 3 mètres au-dessus du sol. dans un arbre de petite taille ou dans un arbuste . Il est bien dissimulé dans le feuillage ou entre l'écorce et le tronc. Il contient 1 à 3 oeufs . Le rôle des sexes dans l'incubation n'est pas bien établi. Elle dure de 12 à 15 jours et il n'est pas du tout certain que cette charge soit induite à la femelle seule. Ls 2 parents s'occupent du nourrissage des oisillons qui quittent le nid au bout de 2 semaines . A près l'envol, ceux-ci restent dépendants pendant 3 semaines. Les coucous pâles et les coucous à la queue éventail sont les principaux parasites.

Nourriture :
Comme la plupart des méliphages , cet oiseau se nourrit de nectar qu'il obtient en utilisant sa longue langue dont l'extremité se termine en forme de brosse et qui est parfaitement adaptée pour recueillir cette substance au plus profond de la corolle des fleurs. La plus grande partie des aliments sont collectés dans les eucalypptus et dans les arbustes du type Banksia..
Le régime est complété avec de la manne, des fruits, des arthropodes et de la miellée qui est une substance secrétée par les insectes. Occasionnellement, ils ingurgitant aussi des lézards (scinques). Toutefois, dans une étude réalisée en Australie méridionale, le nectar continue à consituer une très large proportion , constituant près de 80% du menu. Le méliphage à goutelettes recherche sa pitance, dans la canopée, dans le sous-bois et très rarement à terre. En conséquence, il est souvent aperçu dans les endroits fleuris. Certains insectes sont cependant capturés dans les feuillages , les branches et les troncs des arbres et des arbustes .
Dans l'état de Victoria, les statistiques sont à peu près les mêmes tout au long de l'année : 79% de nectar, 8% de manne et 13% d'insectes. En plus de cela, les méliphages à goutelettes mangent parfois de la sève qui coule des troncs endommagés par le passage intempestif des planeurs qui sont des petits marsupiaux volants de la famille des pétauridés (Petaurus australis).

Protection/Menaces :
Pour l'instant, son statut n'est pas fixé, mais cette espèce n'est sans doute pas menacée globalement . Après un déclin initial, dû à l'arrivée des européens et au choc provoqué par la cohabitation nouvelle, la population s'est stablisée et dans la plupart des régions , elle s'est même accrue. Elle s'est établie dans la banlieue de Melbourne vers les années 1880 et n'a jamais cessé de croître depuis.
Elle est considérée comme légèrement nuisible à cause de sa fréquentation des vergers et des jardins. Certaines zones sont génératrices de maladies car les fruits qu'on y trouve sont defficitaires en vitamine B1