CARACTERES DISTINCTIFS :

Les hirondelles striées sont des oiseaux de moyenne taille. Chez les adultes, le front, le capuchon, les côtés de la tête et le cou sont châtain-roux. Les lores sont grisâtres et les couvertures auriculaires châtain roux. Le manteau et les scapulaires présentent une couleur bleu-noir alors que le croupion est châtain-roux comme la tête. Les sus-caudales les plus courtes sont châtain-roux contrastant nettement avec les plus longues qui sont bleu-noir. Les parties inférieures sont entièrement blanches , mais avec de larges stries sépia qui sont particulièrement visibles sur le menton et sur la gorge. Les sous-alaires et les axillaires sont fauve pâle. En plumage frais, on peut apercevoir une légère nuance chamois sur la poitrine. Les sous-caudales sont blanches, exceptionnellement avec des stries fauves. Les couvertures alaires, les ailes et la queue sont noires avec un léger lustre bleu, surtout sur les couvertures. Toutes les rectrices, excepté la paire centrale, ont une tache blanche sur les filets internes, encore que ce phénomène ait un développement très variable. Les rectrices externes sont très longues, formant une fourche.
Le bec est noir, le bec, les pattes et les pieds sont bruns. Les sexes sont identiques mais la femelle présente des rectrices extérieures plus brèves.
Les juvéniles sont plus terne que les adultes. Ils ont un peu de noir sur la tête, des extrémités fauves sur les plumes des couvertures, des tertiaires et des secondaires. Les flancs et la poitrine ont un lavis fauve. Les rectrices extérieures sont plus courtes que celles de leurs parents.

CHANT ET VOIX

Les hirondelles striées sont des espèces très vocales. Le chant est plus vigoureux est plus gazouillant que celui de l'hirondelle de cheminée. Il est composé de 9 ou 10 notes stridentes « chip-chip-chwip, kreek, kree-kree, kreep, chwip kreeeeeeee ». Leur cri d'appel est un « tee-tee-tee » puissant et bourdonnant.

HABITAT ET DISTRIBUTION

Les hirondelles striées fréquentent généralement les contrées boisées mais on les trouve également dans les zones herbeuses à des altitudes très diverses. Elles sont généralement très communes jusqu'à 2000 mètres et au-dessus de cette altitude, elles sont habituellement remplacées par les hirondelles à tête rousse (Cecropis cucullata).
Ces oiseaux fréquentent les zones boisées ouvertes, les savanes, les lisières des forêts, les clairières, les terres cultivées et les prairies. On les trouve souvent à proximité des villages et des villes. Selon les régions, les habitats sont parfois assez différents :
En Afrique occidentale, ce sont des habitants typiques des zones semi arides ou se mêlent herbes et arbres, souvent à proximité de cours d'eau rocailleux, de villes et de villages. Dans les régions montagneuses, on les trouve souvent dans les vallées et dans les prairies, mais rarement près des forêts. En Zambie, les hirondelles striées préfèrent les contrées aux arbres clairsemés ou alors les berges des rivières dans les zones plus densément boisées. Au Mozambique, elles sont signalées dans les habitats ou se mêlent les acacias et les épineux.

Les Hirondelles striées sont originaires de l'Afrique. Leur aire de distribution couvre une grande majorité de ce continent au Sud du Sahara. 6 sous-espèces sont officiellement reconnues :
La race nominale abyssinica vit au Soudan, en Erythrée, en Ethiopie et en somalie. La race unitatis est celle qui couvre assurément le plus grand territoire , du Sud Soudan jusqu'au Natal et à la province Est du Cap en passant par le Kenya, la Tanzanie, le Zaïre, le Mozambique, la Zambie, le Malawi et le Zimbabwe. Sur la façade Ouest du continent, on la trouve également de l'Ouest de l'Angola jusqu'au Nord du Gabon. La race Puella réside en Afrique occidentale, de la Sierra Leone jusqu'au Nigéria et vers le Nord jusqu'au Burkina. La race maxima a une superficie assez réduite au Cameroun et dans l'est du Nigéria voisin. La race bannermani vit au Darfour et plus particulièrement dans le Djebel marra. Enfin la race ampliformis est une composante australe, vivant au Zimbabwe sur les rives du Zambèze, dans l'Ouest de la Zambie, le nord du Botswana et l'extrême Est de l'Angola.

COMPORTEMENTS

Les hirondelles striées ont parfois un vol erratique et ondulant composé d'une alternance de planés et de petits battements d'ailes. Toutefois, en d'autres circonstances, ses déplacements peuvent être également directs et rapides. Dans tous les cas, ces oiseaux paraissent plus agiles et semblent bénéficier d'une plus grande manoeuvrabilité que leurs proches cousines, les hirondelles à tête rousse (Cecropis cucullata).
Les hirondelles striées se nourrissent parfois à faible hauteur au-dessus du sol, elles aiment survoler une étendue d'eau à une hauteur moyenne de 6 mètres. Occasionnellement, elles se tiennent à faible distance du bétail ou de gros animaux, capturant les insectes qui sont dérangés par leur présence.
Les hirondelles striées nichent à la fois en couples isolés ou en petits groupes qui contiennent habituellement moins de 10 couples. Mais même lorsqu'ils se reproduisent en colonies, les nids ne sont jamais adjacents. Dans un exemple de colonie comprenant 48 couples, les nids étaient espacés de 25 centimètres ou plus.

REPRODUCTION

La reproduction se déroule principalement pendant la période des pluies, mais souvent elle s'étend aux autres mois de l'année. Au nord de l'équateur, c'est à dire de l'Afrique occidentale jusqu'en Ethiopie, elle a lieu de Février ou Mars jusqu'à Juillet ou Août. Au Gabon, elle s'étend du mois d'Avril au mois de Novembre. En Afrique Orientale, un grand pic a lieu pendant les longues pluies de Mars à juin, un petit pic intervient pendant les courtes pluies de Novembre et Décembre. Les populations d'Afrique australe nichent plus tard que ceux d'Afrique orientale, l'activité étant à son apogée entre Septembre et Novembre. En Afrique du sud, de même qu'en Afrique occidentale, les hirondelles striées mènent à terme 2 couvées par an.
Contrairement à d'autres espèces d'hirundinidés, ces hirondelles privilégient les sites naturels comme les blocks de pierre qui émaillent les cours des rivières, les saillies dans les façades de falaises, les petits ravins et les grottes, le dessous des branches de grands arbres comme les acacias et les baobabs ainsi que les termitières qui sont partiellement creusées.
Pourtant, depuis peu de temps, on trouve de plus en plus de nids établis dans des structures artificielles : ponts, tuyaux dont le diamètre n'est pas inférieur à 65 centimètres, galeries de mines, puits, cheminées, façades de maisons. Dans les régions montagneuses, les avant-toits des cabanes ou des refuges sont également utilisés. Les nichoirs artificiels reçoivent également bon accueil. D'anciens nids d'autres espèces comme les hirondelles de rochers ou d'hirondelles à longs brins (Hirundo smithii) sont parfois occupés en l'absence de leurs titulaires. Ils sont souvent réaménagés et reçoivent l'adjonction d'un tunnel.
Les nids des hirondelles striées sont placés au minimum à une hauteur de 2 mètres. Cet édifice en forme de cornue est construit avec de nombreuses pelotes de boue (souvent un millier) et il est garni avec des herbes sèches et des plumes. Il forme une construction assez complexe constituée d'une chambre de ponte dont les dimensions sont de 15 cm sur 10 et d'un assez long tunnel qui la précède et qui en donne accès. Le mâle et la femelle mettent habituellement entre 6 et 7 semaines pour le bâtir. Les 2 partenaires commencent par la construction d'un fond plat, ils élèvent ensuite les murs et ils finissent par le tunnel d'entrée.
La ponte comprend habituellement 3 œufs de couleur blanche dont la coquille est parfois recouverte de petites mouchetures brun-rouge. Dans certaines couvées, certains œufs peuvent être uniformément blancs et d'autres légèrement tachetés. Ils mesurent 20 millimètres sur 14. L'incubation dure entre 14 et 16 jours, les jeunes prennent leur envol 17 à 19 jours après l'éclosion. Pendant que la femelle couve, le mâle monte la garde à proximité. Les 2 parents participent de façon identique au nourrissage des oisillons. Après leur départ du nid, les jeunes y reviennent de façon régulière pendant quelques jours pour s'y reposer.

NOURRITURE

Le menu n'est pas connu en détail mais il comprend des mouches diptères, des fourmis volantes et d'autres petits insectes. On a également connaissance de bandes d'oiseaux pratiquant le vol stationnaire et capturant des chenilles qui résident dans des récoltes. Des termites ailés font également partie du régime. Chose plus surprenante de la part d'hirundinidés, ces oiseaux consomment également des fruits, la plupart provenant des arbres à pigeons , les Trema orientalis.

PROTECTION/MENACES

Les hirondelles striées sont très répandues sur l'ensemble de leur aire de distribution. C'est sans doute l'une des plus courante parmi les hirondelles africaines , bien que dans certaines régions elles ne soient que locales. Elles semblent particulièrement communes au Zaïre et en Afrique de l'Est. Dans les régions où elles utilisent des structures artificielles pour nicher, les populations paraissent en expansion. Les structures conçues par les humains leur ont en effet permis de pénétrer dans des contrées plus ouvertes, là où elles ne sont pas en compétition avec les hirondelles à tête rousse (Cecropis cucullata)

oeuvre de Barry Kent McKay

HIRONDELLE STRIEE

Hirundo abyssinica

Classe : Oiseaux Superordre : Passereaux Ordre : Passeriformes Famille : Hirundinidés Longueur : 15-19 cm Envergure : ?? cm Poids : 15-21 gr

Lesser Striped Swallow Maidsschwalbe Golondrina Abisinia Rondine dell'Abissinia Savanezwaluw Andorinha-estriada-pequena   viirupääsky   Stribesvale   Mindre strimsvala Piatnistogroudaya Latochka