MANUCODE DE KERAUDREN

Phonygammus Keraudrenii - Manucodia Keraudrenii

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Paradisaeidés Longueur : 25-32 cm

Trumpet Bird, Trumpet Manucode Manucodia trombettiera Manucodia Trompetera Schall-Manucodia Trompet-paradijskraai

Caractères distinctifs : Bien que le paradisier de Keraudren affiche en général un plumage noirâtre, ce dernier peut être lustré de toute une gamme de bleus, de verts et de pourpre, avec de faible variations. Son trait le plus remarquable est constitué par deux longues plumes hérissées qui pointent à chaque côté du capuchon. Comme chez toutes les autres espèces de manucode (manucode noir, vert ou de Jobi), les deux sexes sont identiques. Le mâle est toutefois légèrement plus grand que la femelle.

Habitat et Distribution : Ce paradisier est endémique de Nouvelle-Guinée ou il occupe la quasi totalité de l'île, de la péninsule de Vogelkop jusqu'à la Baie de Milne, à l'extrême Est. Il est également présent dans les Archipels d'Aru et d'Entrecasteaux. Deux sous-espèces vivent dans la péninsule du Cap York, dans le nord de l'Australie. Cette oiseau fréquente les terres basses et supporte l'altitude jusqu'à 1800 mètres. De chaque côté du Détroit de torrès, en australie comme en Nouvelle Guinée, il fréquente les mangroves.

Sous-espèces (10) : 8 sont endémiques de nouvelle Guinée : Manucodia keraudrenii keraudrenii - Manucodia keraudrenii neumanni - Manucodia keraudrenii adelberti - Manucodia keraudrenii purpureoviolacea - Manucodia keraudrenii mayri - Manucodia keraudrenii hunsteini - Manucodia diamondi - Manucodia aruensis. 2 sont endémiques du Nord de l'Australie : Manucodia keraudrenii jamesi -Manucodia keraudrenii gouldii

Nourriture : Les manucodes de Keraudren se nourissent surtout de fruits, mais aussi de graines, de baies ainsi que d'insectes. D'après Beehler, spécialiste des paradisiers et qui a effectué une étude spécifique sur l'alimentation de ces oiseaux, les figues constituent près de 80 % du régime du paradisier de Keraudren et du paradisier vert, son proche parent.

Reproduction : Apparemment monogame. Au cours de la parade, le mâle poursuit la femelle entre les arbres et commence son rituel dès qu'il l'a rejointe. A ce moment-là, il élève et déploie ses ailes, hérisse ses plumes et émet un puissant cri rauque et trompettant qui lui vaut son surnom anglais de" trumpet bird". Le nid est une coupe peu profonde placée sur la fourche d'un grand arbre, jusqu'à 20 mètres de hauteur en Australie. Il est composé principalement de plantes grimpantes. La femelle y dépose deux oeufs, de couleur rose-pourpre pâle, striés et tachétés de brun , de pourpre et de gris. Le paradisier de Keraudren niche souvent en association en association avec le cassican des mangroves (cracticus quoyi).

Comportements : Le mâle de Keraudren est capable de développer son puissant cri trompettant grâce à une longue trachée en spirale qui s'etend de la gorge jusqu'aux muscles pectoraux. Cette espèce très active est assez commune dans les forêts pluviales où on le trouve à la fois dans l'étage inférieur et au sommet des arbres. C'est une espèce discrète, assez difficile à observer.