JARDINIER A FRONT D'OR

Amblyornis flavifrons

Classe : Oiseaux Ordre : Passeriformes Famille : Ptilonorhynchidés Longueur : 27-28 cm Poids : male 128–142 g, female 122–148 g. Longévité : ??

Golden-fronted Bowerbird Uccello giardiniere frontedorata Pergolero Frentigualdo  Gelbscheitelgärtner Geelkuiftuiniervogel  foyanlavastaja  Jardineiro-de-fronte-dourada üstökös kertészmadár   gultofsad lövsalsfågel Gulpandet Løvhyttefugl Oiseau-berceau à front jaune Lemcík žlutocelý záhradkár zlatočelý Gullmankegartner

Chant et voix :
D'après la plupart des observateurs, le répertoire du jardinier à front d'or comprend un grand nombre de cris qui portent à longue distance , il est constitué de hurlements stridents et brefs, de vocalisations roccailleuses, de gloussements, de respirations bruyantes, de croassements, de crépîtements et de sons qui ressemblent à des claquements de fouet. Il intègre parfois des imitations d'autres espèces et des cris d'origine humaine. Pendant la parade nuptiale, le mâle émet un double sifflement doux et aigü. Les conversations basses sur le ton confidentiel sont absentes.. Pour plus de renseignements, consulter la rubrique "comportements".

Caractères distinctifs :
Chez le mâle adullte, le front , la très longue huppe érectile et la crête latérale déployable sont d'un jaune d'or brillant du bec jusqu'au manteau. Quelques plumes sommitales ont une extrémité brune. Le manteau et le dos ont une teinte brun-roux fonncé, contrastant légèrement avec les couverturs alaires et les rectrices qui sont brun-olive.
Les côtés de la tête, les lores, le menton , la gorge et le haut de la poitrine ont une couleur identique à celle du dos., mais avec une nuance plus pâle et moins rougeâtre. La poitrine, l'abdomen, les sous-caudales et les sous-alaires présentent un belle couleur chamois.éclatant, avec un soupçon de teinte cannelle.
Les iris sont brun foncé, le bec noir, les pattes sont gris-bleuâtre.
En dépit de l'absence de huppe, la femelle ressemble à son partenaire. Les juvéniles ne sont pas décrits. Les immatures sont des copies de leur mère. Les subadulltes acquièrent les couleurs de la crête en 2 stades : d'abord jaune-orange sur le dessous puis jaune brillant sur le dessus.

Habitats et Distribution :
Les jardiniers à front d'or fréquentent les forêtss moussues de montagne dominées par les araucaria qui sont des arbres ressemblant aux pins et dont les feuilles en aiguilles ou en écailles triangulaires leur donnent un aspect tout à fait particulier. Ils vivent également dans les parcelles de faux-hêtres (notophagus), de conifères connus sous le nom de pins des bouddhistes et de chênes du genre Lithocarpus. . Selon Frith, on peut éventuellement les observer à la lisière des zones boisées Ces oiseaux vivent entre 940 et 2000 mètres d'altitude, principalement de 1100 à 1800 mètres. Les berceaux xont généralement installés sur des versants le long des crêtes, distants d'environ 500 mètres les uns des autres. Les sites de nidiification préférés sont richemeent pourvus en baliveaux, en abrustes et en fougères arborescentes, rappelant par leur apparence ceux des jardiniers de McGregor

Les jardiniers à front d'or sont endémiques de Papouasie-Nouvelle-Guinée, plus particulièrement dans la région des Monts Foja, dans le Nord-Ouest de la partie indonédienne de l'île. Cet oiseau est monotypique, c'est à dire qu'il n'a pas de sous-espèce. Son territoire, extrêmement réduit, est inférieur à 1000 kilomètres carrés.

Comportements
Grâce à Frith qui les décrites en 2003, les parades nuptiales sont bien connues dans le détail..
Pendant environ 20 minutes, le mâle adulte saisiit dans son bec un fruit bleu et, avant que ne commence la parade, il produit un bruit sonore qui rappelle le son crépitant d' un grand mammifère marchant sur du gravier. A l'arrivée des femelles attirées par ce vacarme, il vient s'installer près du berceau , lance un double note musicale et à peine perceptible puis il reste silencieux et immobile. A partir de ce moment, la femelle rentre en acitivité, sautillant de branche en branche entre 2 et 10 mètres de hauteur mais restant à une assez grande distance de son éventuel partenaire. Chaque fois qu'elle se déplace, le mâle se tourne vers elle et lui présente le fruit bleu, à chaque passage au-dessus de lui, il s'étire verticalement . Lorsqu'elle volète dans les sous-bois, il s'allonge horizontalement dans sa direction et il hérisse et déploie entièrement sa huppe en éventail . Puis il agite la tête, la faisant trembler de façon très originale et inimitable. Lorsqu'elle s'chappe, le mâle reprend son cri puissant et s'envole à sont tour.
Grâce à Beehler à Scholes qui les ont filmé, de nouveaux détails son apparus : A l'arrivée de la femelle, le mâle entame une partie de cache-cache, se déplaçant sans cessse pour rester hors de la vue de la nouvelle arrivante. Lorsqu'elle tourne autour du mât , il effectue en giration dans le sens inverse de façon à rester invisible. Au fur et à mesure que la parade gagne en intensité, la respiration du mâle devient haletante. Au comble de l'excitation, il gonfle son huppe et se précipite à une vitesse stupéfiante sur sa partenaire de jeu qu'il tente de rattraper après une poursuite dans la forêt qui est accompagnée d'une cascade de "tiap-tiap-tiap-tiap-tiap-tiap".
Dans la parade décrite par Scholes, l'accent est mis sur les vocalises. Le mâle attire en effet la femelle au pied du mât par une série douce et mélancolique de " you-a, -you-a".entrecoupés d'imitations d'autres espèces notamment de perroquets. La femelle incite le mâle à reprendre ses vocalises dès qu'il cesse. L'accouplement est précédé d'une série de "tiac-tiac-tiac-tiac-tiac" absolument frénétiques. D'autres informations sont sans doute disponibles . La lecture du livre d'Ottaviani sur les jardiniiers de Nouvelle-Guinée est sans doute une excellente source de renseignements.


Reproduction
On connait peu de choses sur les mieurs reproductives de cette espèce. Elle est réputée polygame et elle n'est pas territoriale, excepté lorsqu'elle défend les abords immédiats de son berceau. Le mâle nidificateur constitue ce qu'il est convenu d'appeler un mât enrubanné, une sorte de tour d'environ 1 mètre de hauteur autour duquel il accomplit ses danses et ses parades. Pour construire sa structure, il commence par établir à la base une plateforme d'environ 1 mètre de diamètre avec une bordure rehaussée qui entoure le mât. Celle-ci est tapissée de mousse et décorée de petits amas de fruits bleus, verts et jaunes. L'extérieur de la plateforme qui donne sur le sous-bois de la forêt est également nettoyé des débris végétaux qui le recouvraient initialement..
Après l'accouplement,, la femelle s'isole pour construire un nid dont la description est inconnue. Elle s'occupe excclusivement de la nichée. jusqu'à ce que les petits soient aptes à se débrouiller seuls. Les différentes étapes de la nidification (taille de la ponte, durée d'incubation, séjour des jeunes au nid) sont inconnus. Le mâle reste aux environs du berceau et continue à s'éduire des partenaires.

Nourriture :
Les jardiniers à front dOr ont un régime frugivore, ils consomment surtout des fruits qu'ils cueillent à l'étage moyen des arbres et dans la subcanopée, entre 6 et 20 mètres au-dessus su sol . ils prospectent également à terre et dans le sous-bois.

Protection/Menaces :
Malgré son aire de répartition extrêment réduite (voir habitat), le Jardinier à huppe orange n'est pas globalement menacé. Les Monts Foja étaient totalement dépourvus d'installations humaines jusqu'en 1979 et les menaces véritables étaient, de ce fait, totalement absentes. D'après Birdlife, la population se maintient au niveau d'un milliier s'individus et les effectifs sont stables.