PRION  BLEU

Blue petrel

Classe : Oiseaux Famille : Procellariidés Longueur 26–32 cm; Poids 52–251 g;. envergure 58-71cm


Blue Petrel Blausturmvogel  Petrel azulado  Petrello azzurro Blauestormvogel  Blåpetrell
Petrel-azul Blå Petrel
siniliitäjä  hladinár modrý

Caractères distinctifs
Chez ce  petit  petrel,  les  motifs de la tête sont très contrastés,   le gris des parties supérieures    tranche  avec le blanc de l’extrémité de la  queue. Les ornements sombres des ailes sont  nettements  marqués par rapport au dessous blanchâtre et à  l’évidente  bande  pectorale  grise. Les plumes du centre  du front  et de l’avant du  capuchon  ont des  centres  gris  foncé et  des bordures  blanches, devenant gris ardoise  uni  sur le reste du capuchon  et sur  la  nuque,   se  transformant en gris-bleu  sur  le reste  des parties supérieures.  L’arrière des scapulaires et les  tertiaires sont  gris  foncé avec  de  larges extrémités  blanches. Les  couvertures  alaires sont   nettement   gris-noirâtres avec  un  discret  motif en forme de “M”. La queue  est  grise avec  une  large bande  terminale blanche.
Il  y a comme  un masque noir autour des yeux qui  est isolé du  sourcil  blanc. Le gris de  l’arrière du  cou  forme  parfois  un  collier complet  qui  contraste les  couleurs  claires du  ventre et  des sous-caudales.
Les iris sont très sombres,  le bec  gris avec  une base bleu ramicorne. Les pattes sont gris-bleu foncé. Les sexes  sont identiques,  bien   que le male soit  un  peu plus grand et ait  une  plus grande envergure.
Les juvéniles ont un  front plus gris et  un dessus  plus brun  que les adultes.  Les sous-alaires  et la terminaison du dessous de la queue sont blanc éclatant.

Chant et voix
Les prions  bleus  sont   problablement  silencieux  quand  ils  naviguent au large, par contre ils sont  très  vocaux quand  ils  resident  dans  les  colonies  pendant la  nuit, émettant des  roucoulements un peu semblables à  ceux des pigeons et  à  ceux  des  autres  espèces de  prions : Chez les  males, ces “kuk-kuk-kuk-coo-coo” sont  délivrés principalement  à  partir  du  sol mais  aussi parfois en  vol et  ils   ont  des variations  notables dans  le  rythme et  dans  la synthaxe. Dans les différents  archipels  et  même dans les  dans  les  différentes  îles d’un même groupe, les cris sont  parfois dissemblables, les  vocalisations  changeant  selon  la masse corporelle et  les oiseaux  les  plus trapus émettant les séries les plus  rapides.

Habitat et Distribution
Les prions  bleus sont des oiseaux marins et pélagiques que l”on trouve dans  les  eaux  glaciales  des zones antarctiques et subantarctiques .Ils  nichent  dans les îles situées au   large des océans,  occupant les  versants  les plus  bas des  côtes orientés face  à  la  mer. Ces  surfaces  terrestres sur lesquelles  ils installent leurs  nids sont  généralement  recouverts de grosses  touffes d’herbes.
Les  prions bleus  (appelés en anglais  pétrels  bleus) occupent  de  vastes superficie marines,  principalement dans  l’Océan  Glacial Antarctique,  nichant    de  l’île  Diego Ramirez  jusquà Macquarie  Island en  passant  par  le Cap  Horn ,  les Georgiades du  sud  et  en   poursuivant  leur  route  vers  l’Est par les  différentes   petites  îles de  l’Océan  Indien.

Comportements
La plupart  des prions  bleus    sont sédentaires  encore  que   que  les populations des  Kerguélen  soient  capables   de  parcourir  des distance de   plus de  1000  kilomètres  pour trouver  leur  nourriture.  Ils  visitent  les  colonies par  intermittence en  hiver  et ils  n’en sont  souvent pas  très éloignés..  Les  juvéniles  se dispersent plus  largement,   allant jusqu’au  large du   Pérou. Et  dans  les  îles  du sud de  l’océan indien.  Parfois,   ils parviennent  plus au   Nord au  Brésil (Rio Grande do sul  et  Rio de Janeiro).  Au  sud,   ils vont  jusqu’aux  premiers blocs de la  banquise.

Reproduction
La  saison de reproduction  commence  à  la fin Août ou au début  de Septembre avec  le  retour  dans  les  colonies.   Elle  bat  son  plein  au début Décembre  avec  le dépôt  des  œufs  mais elle  est  précédée  par  un  assez long exode   prénuptial aux   îles  Kermadec dont on connaît peu  de chose  et  qui  se déroule à partir dOctobre.  L’envol des  oisilllons s’effectue à partir  de la fin  janvier.  La période de reproduction  s’achève au   mois de  Février  avec  la  migration des adultes.
Quand  ils sont dans les  colonies, les prions bleus sont  exclusivement   nocturnes  dans le  but   déviter  la prédation  des  Labbes (Catharacta) mais ceux-ci  parviennent  tout de  même    à  prélever entre  5 et  10%   des oisillons aux   îles Mayes et  dans l’Archipel des  Kerguélens,  quelque  soit la  période de  l’année.
La  décision de  pondre est  prise  par  la  femelle quand son  volume  corporel  est  devenu  si   important qu’il dissimule  les œufs..  Aux  Kerguelen  où  le phénomène,a été  étudié pendant plus de  17 ans,   les couples  expérimentés  qui  décident  de ne  pas  nicher  sont en  nombre variable selon les années.
Les nicheurs expérimentés sont  généralement  en  meilleure  condition  physique que ceux  qui  nichent  pour la  première  fois, ils supportent  mieux  les   mauvaises  conditions  atmosphériques  et  leurs chances  de survie  pour  les  années suivantes  sont  supérieures.
Les prions bleus  sont  coloniaux,   la  densité  des  nids atteint  souvent  2  par  mètre carré.  Aux  îles Kerguélen, la  compétition  pour  les sites de  nidification intervient  fréquemment avec  les  autres espèces de  prions (Pachyptila belcheri).  Les édifices sont  des tunnels qui  mesurent  entre   15  et  100 cm de long qui   sont  creusés dans le sol  mou  et  sous des  touffes d’herbe et  parfois garnis  avec  des  feuilles et  des fines  brindilles.
La ponte comprend  un  œuf unique  blanc qui mesure  50 mm sur  38  et  pèse environ  42 gr.  L’incubation  s’étend entre 45 et 52  jours.,  les parents effectuent des  relais irréguliers d’une dizaine de  jours.
Le poussin  a un  duvet gris-bleuâtre, il est  rechauffé pendant  3 jours   puis  il est  nourri   2  à  3 fois  par  jour   par  un  repas  qui  est  estimé environ  à 60gr.Les petits  prennent  leur  envol  entre  50  et  60  jours   lorsquils pèsent 176 grammes. Les  excursions qui ont pour but  de   rapporter la nourriture aux  petits durent  de  façon  variable,  leur  but est  de  recueillir la   masse la  plus  importante  dans le délai  le  plus  bref :   on trouve 2 sortes d’expéditions :   les  voyages  brefs( inférieur à  2  jours) et les  longs voyages  (de  2  à  9  jours).   Le second type est le plus courant
Le  taux maximal de réussite des  nichées  est de  65%, mais il  peut  être aussi dramatiquement  bas que  25%. L’âge de la  maturité sexuelle  est  inconnu. La mortalité des  adultes  expérimentés    est  faible,  car   ceux-ci  ont une capacité d’analyse   et  une perception très fine du   milieu  naturel qui leur  permet  d’abandonner  une  couvaison  si  les perspectives  ne sont pas  très  favorables.

Nourriture

Aux îles Kerguélen, les prions bleus consomment  52% de crustacés et 47% de poissons mésopélagiques. Au Crozets,   les  oisillons reçoivent des  crustacées  dont la  taille est  inférieure à  1 cm  et de poissons de  haute-mer   dont la  longueur  n’excède  pas  120 millimètres. Ces oiseaux pèchent  principalement   à la surface  ou   à  faible   profondeur,   mais certains sont  capables de s’immerger  à  plus de 6 mètres
Les prions  bleus  nichent  souvent  en groupes,  avec d’autres espèce de  prions du genre  pachtyla.  Ils suivent parfois les chalutiers et  les baleines excepté pour ces dernières dans  l’Océan  indien.

Protection/Menaces
D’après le Handbook des oiseaux  du monde,  l’avenir  de ces  prions  n’est pas particulièrement  préoccupant.. Ils sont même  abondants avec des effectifs   atteignant  peut-être  3 millions d’individus : environ  2 millions à  Diego Ramirez, 150 000  couples au  kerguelen, 70 000 couples aux Géorgiades, 10 000 aux Crozets et dans l’île du  Prince Edouard.  Récemment,  il  a été  découvert  à  Gough  Island, soit plus de 700 kilomètres au   nord de la limite de son  aire connue.

Apparemment,  les prions  bleus sont très vulnérables  à  la  prédation  des chats et  des rats qui a  entraîné   sa disparition  de  nombreuses  petites îles  (par exemple Possession  Island). Ils souffrent  également  de  l’agression des Labbes et des  pétrels  géants  (Macrocnectes). Leur  habitat  est  dégradé  ou  détruit par les  phoques-léopards  ou les phoques  à  fourrure. Les premières    mesures qui ont été  prises telles que   l’éradication   des chats et  le déplacement   des lapins européens  ont eu   pour effet  presque  immédiat  un accroissement  significatif de  l’effectif  des  prions.  Des zones d’ombre  persistent  et  de  nouvelles recherches de renseignements  doivent  être entreprises pour  améliorer  sont au de croissance