Nourriture : En été, un flot continu de macareux va et vient entre les colonies et les lieux de pêche. Le succès de la reproduction dépend de la distance à laquelle les adultes doivent voler pour trouverà manger pour eux et leur poussin affamé. Pour capturer les lançons, ses proies favorites, le macareux plonge depuis la surface et descend en spirale à grande vitesse. Il atteint ainsi les profondeurs où vivent les bancs de lançons. Le macareux moine doit faire très attention aux prédateurs comme les goélands et les labbes, toujours prêts à lui voler la nourriture qu'il rapporte à la colonie.

Reproduction : De retour dans les colonies en mars et avril, les macareux se rassemblent en groupes denses sur l'eau. C'es là que les couples paradent, frottant leur bec l'un contre l'autre en roucoulant. Après l'accouplement, ils rejoignent le terrier qu'ils occupent chaque année. Chaque jeune couple creuse un nouveau terrier, ou utilise celui d'un lapin, quand c'est possible. Les couples de macareux semblent unis pour la vie , et même s'ils ne demeurent pas forcément ensemble en hiver, ils se retrouvent au printemps. Les liens du couples sont renforcés par un toilettage mutuel. Le mâle offre souvent des herbes ou des plumes à la femelle.

L'oeuf unique est pondu dans une chambre située au bout d'un tunnel de deux mètres, et incubé par les deux parents qui se relaient. Après l"éclosion, ils assurent le ravitaillement du jeune. Des macareux "en repos" sont souvent présents à l'entrée du tunnel, surveillant l'activité de la colonie. Les goélands tentent souvent de capturer les jeunes volant à peine. Le jeune macareux sort de son terrier de nuit et descend de la fa falaise ou en tombe. A ce stade, il ne peut pas voler et nage au maximum pour s'éloigner des goélands avant le lever du jour. Ayant quitté ainsi son nid, il doit rapidement apprendre à voler et à pêcher. L'année suiveante, le jeune macareux revient à la colonie mais ne niche pas avant l'âge de 4 ou 5 ans.

Comportement : Les macareux nagent et volent très vite, mais la position très reculée de leurs pattes rend souvent les atterrissages catastrophiques, surtout par vent fort. Malgré son allure maladroite à terre, le macareux est parfaitement adapté au milieu marin, utilisant ses ailes comme des rames pour "voler" sous l'eau. Le macareux imperméabilise son plumage à l'aide d'une substance huileuse sécrétée par une glande située à la base de sa queue. Sous l'eau, l'air contenu dans son plumage est en partie refoulé, donnant l'impression que l'oiseau nage dans une bulle d'air argentée.