GOELAND DOMINICAIN

Larus Dominicanus

Classe : Oiseaux Ordre : Charadriiformes Famille : Laridés Longueur : 54-65cm Envergure : 128-142 cm Poids : 900-1335gr Longévité : jusqu'à 24 ans

Dominican gull, Kelp gull Dominikanermöwe Gaviota cocinara, Gaviota Dominicana Zafferano meridionale Kelpmeeuw kelptru Dominikanskaya Chayka Etelänselkälokki racek jižní Kelp måge Gaivotão

Caractères distinctifs
Chez ce goéland de grande taille, la tête est entièrement blanche, se démarquant nettement du manteau noir. La queue est blanche. Les ailes sont noires avec un bord de traine blanc et des petites fenêtres blanches aux extrémités.
Le bec est jaunâtre, avec une petite tâche rouge à la pointe de la mandibule inférieure. Les pattes sont jaune-verdâtre, grises en Afrique. Les iris jaune sont encerclés par un anneau orbital rouge-orange. Le goéland dominicain est semblable au goéland austral mais la bande subterminale noire est absente sur la queue et le bec est moins massif . En Afrique il se distingue du goéland noir (Larus fuscus) par ses pattes grises plutôt que jaunes, par son bec et son corps plus massifs. Les adultes non-nicheurs affichent quelques mouchetures brunes sur la tête et sur le cou.
Les juvéniles ont une teinte brun foncé avec des taches blanches ou chamoisées sur la tête, le cou, le dos et les parties inférieures. Les rémiges et les rectrices brun foncé ont des bordures chamois. Les secondaires et les scapulaires ont des extrémités blanches. Les immatures ont un gros apport de blanc sur le croupion et sur la queue. Les oiseaux de troisième année ont un plumage similaire à celui des non-nicheurs adultes. La plumage mature est definitivement acquis au bout de la quatrième année.

Cris et Chants
Les goélands dominicains émettent un "ee-ah" ou "kee-aa" caractéristique, strident et répétitif . Le répertoire est complété par toute une variation de notes rauques et glapissantes. . D'après Arkive, le cri d'alarme est un "pok" bref qui est répété à de multiples reprises.

Habitat et Lieux de vie
Le goéland dominicain fréquente principalement les régions côtières : en Afrique australe, ellesconstituent même son habitat exclusif. Dans les autrs endroits, par exemple les régions andines de l'Argentine, il visite souvent les grands lacs de l'intérieur des terres. En Nouvelle-Zélande, il racherche sa nourriture et il se repose près des lacs, des réservoirs ou sur le bord des estuaires et des cours d'eau. Il fréquente également les pelouses et les terres agricoles.
Le Goéland Dominicain niche dans les îles océaniques situées au large , sur les promontoires, les falaises maritimes, les plages, les pâtures, les étendues de lave. Il se reproduit aussi parfois dans des îlots rocheux situés au milieu de rivières et dans des zones urbaines.

Sous-espèces et Distribution
Le Goéland dominicain est un ressortissant de l'hémisphère sud. il est solidement implanté que 4 continents : Amérique du sud, Afrique australe et Océanie ( principalement Nouvelle-Zélande et côte Est de l'Australie). En dessous de la Terre de Feu, cet oiseau descend jusqu'au continent antarctique.

  • L. d. melisandae – Sud de Madagascar.
  • L. d. judithae – îles subantartiques de l'Ocean.Indien
  • L. d. antipodus– Sud-Est de l'Australie et Nouvelle-Zélande.
  • L. d. dominicanus– Nord du Pérou et Sud du Brésill (Rio de Janeiro) , côtes de la Terre de Feu; niche à partir du sud de l'Equateur.
  • L. d. austrinus – iles de Sud-Géorgie et Archipel des Falklands, vers le Sud jusqu'à l'Antarctique

    Comportement
    Le statut peut varier selons les régions. Le goéland dominicain est non-nicheur sur de nombreuses côtes africaines situées au Nord de l'équateur ( Mauritanie, sud Maroc) . En Australie, les oiseaux non nicheurs vagabondent sur les côtes du Queensland et du sud du pays. Il y a aussi quelqques courts déplacements chez les populations neozélandaises, mais la plupart restent à proximité des sites de nidification. Les oiseaux des Malouines sont sédentaines . Le race la plus méridionale (judithae) demeure dans l'Antarctique tout au long de l'année, fréquentant les eaux ouvertes éloignées de la banquise.
    Comme il possède les mêles habitudes , le même régime et à peu près la même corpulence ( voir biométrie), le Goeland dominicain est en concurrence directe et en compétiton sévère avec le goéland austral (Larus pacificus) . Cet oiseau est très lié à sa partenaire, établissant des liens conjugaux solides. Dans les couples, les principales responsabilités (construction du nid, incubation, soin, éduction et nourrissage des jeunes) sont partagées par les 2 membres

    Reproduction :
    Le Goéland dominicain niche en Octobre en Afrique du sud, de Septembre à Décembre en Australie, de la mi-Octobre à Janvier en Nouvele-Zélande, à le mi-Novembre dans les îles subantarctiques et en Décembre dans l'Archipel des Malouines. Cet oiseau se reproduit principalement d'Octobre à Décembre en Amérique du sud, mais à tous les mois de l'année dans les îles où il y a du guano en permanence. Il niche en colonies dont la composition varie de 12 à 100 couples. Il arrive cependant qu'il niche en couple isolé, la densité moyenne calculée étant environ de 30 à 100 couples par hectare.
    Le Goéland dominicain préfère généralement les substrats sableux ou rocheux qui sont recouverts d'une assez dense végétation . Le nid, assez imposant et massif, est bâti avec des plantes asséchées ou avec des algues, il est fréquemment placé à la base d'un buisson, d'un arbre, d'un rocher ou d'un autre sorte de structure verticale.
    La ponte contient 3 oeufs qui sont couvés pandant 24 à 30 jours . A la naissance, les poussins sont assez semblables à ceux des autres espèces de grands goélands, c'est à dire qu'ils possèdent un duvet brun avec des taches sombres plus marquées sur la tête. Les petits sont totalement emplumés et prennent leur envol au bout de 7 semaines après l'éclosion.

    Nourriture
    Le Goéland dominicain possède un régime alimentaire très varié. Son menu est constitué de mollusques, de poissons, d'échinodermes, de vers de terre, d'arthropodes, de reptiles, d'amphibiens, d'autres espèces d'oiseaux avec leur oeufs . Il consomme aussi des petits mammifères et ocasionnellement des des essaims de termites. Cet oiseau est extrêmement utile car c'est un grand nettoyeur qui ingurgite des ordures , des déchets de poissons , des débris qu'il trouve dans les usines de traitement des eaux usées et des charognes dont la provenance n'est pas précisée.
    Mais il lui rrive de jouer un rôle moins positif : Le Goéland dominicain pratique en effet le kleptoparasitisme sur les espèces de sternes . Il s'en prend souvent aux agneaux maladifs et aux jeunes volailles, il tue des anatidés aussi gros que les oies.
    Dans la région subantarctique , il prélève des patelles et des berniques. Il n'est jamais très éloigné des colonies de phoques dont il dévore le placenta. Dans la péninsule de Valdes an Argentine, il atterrit sur le dos des baleines dont il prélève un peu de chair. Chaque fois que cela est possible, il fréquente les abattoirs et les usines de fabrication de conserves alimentaires . Comme de nombreux oiseaux marins, il suit les chalutiers en mer.
    Le Goéland dominicain utilise de nombreuses techniques de pêche : il plonge et il barbotte, il picore sur des surfaces terrestes. Il laisse tomber les coquillages d'une assez grande hauteur pour en déchirer l'enveloppe.
    Comme on peut s'en apercevoir, le goéland emploie de nombreuses stratégies originales qui lui sont propres et son alimentation est étroitement lié à l'activité humaine.

    Protection/Menaces
    D'après le Handbbok des oiesaux du Monde, le goéland dominicain n'est pas une espèce globalement menacée. Il est courant et évident sur la grande majorité de son aire de distributio, ; en Nouvelle-Eélande, on a recensé plus d'un million de couples . En Amérique du sud et aux falklands, il y en a peut-être 50 000, en Afrique du sud 15 000, entre 10 et 20 000 en Antarctique. La population australienne est assez réduite ( seulement quelques centaines de paires) mais elle est en pleine progression avec de nouveaux sites en Australie occidentale, en Tasmanie et dans les Nouvelles-Galles-du-Sud . Cette progression est liée au développement des cultures et des pêcheries.